Un nouveau Comité scientifique sur le cannabis médical créé par l’ANSM
Il s’agit du troisième Comité scientifique temporaire (CST) mis en place par l’ANSM. Le but du premier comité était d’évaluer l’intérêt du cannabis médical pour différentes pathologies. Le deuxième comité temporaire a défini plus précisément les modalités de l’expérimentation mise en place pour une période de deux ans. Enfin, l’objectif de ce troisième comité est d’organiser la filière française du cannabis médical.
De nombreux pays européens autorisent depuis longtemps le cannabis médical et la France a pris beaucoup de retard dans ce domaine. Après plusieurs années d’attente, L’expérimentation du cannabis médical mise en place par l’ANSM (Agence nationale de sécurité des médicaments) a commencé en mars dernier. Elle concerne seulement cinq pathologies et 3000 patients.
Le cannabis médical a déjà fait ses preuves dans de nombreux pays mais deux comités scientifiques ont été nécessaires pour la mise en place de cette expérimentation. La culture du cannabis avec des taux de THC supérieurs à 0,2 % est toujours interdite en France et l’ANSM a du faire appel à des fournisseurs étrangers pour toute la durée de l’expérimentation. Les produits fournis pour l’expérimentation sont importées de différents pays comme le Canada ou Israël.
Si après deux ans d'expérimentation, le gouvernement et l’ANSM décident de généraliser l’usage du cannabis médical, la création d’une filière française du cannabis médical pourra être envisagée. Ce sera donc la première fois qu’une culture de cannabis THC sera autorisée sur le territoire français.
Le Comité sera composé de représentants des ministères de l’intérieur, de la santé, de l’agriculture et de l’économie, de représentants de l’lNRA (l'Institut national de recherche pour l'agriculture), de membres du Conseil de l’ordre des pharmaciens et de différents experts. Après quatre mois de travail et de nombreuses auditions, le Comité devra rendre un avis sur les taux de THC et de CBD et sur les variétés autorisés pour cet usage médical et sur les différents critères de qualité.
Photo : Tilray
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Olivier F
