Un député macroniste accusé d’avoir consommé de la cocaïne
Le gouvernement d’Emmanuel Macron continue de faire de la lutte contre le cannabis une priorité. Les policiers, les gendarmes et les douaniers sont mobilisés sur l’ensemble du territoire pour la lutte contre la drogue, principalement du cannabis, qu’Emmanuel Macron considère comme « la mère de toutes les batailles ». Mais les macronistes eux-mêmes sont-ils vraiment irréprochables ?
En 2023, le gouvernement a décidé de poursuivre sa guerre contre la drogue et en particulier contre les consommateurs de cannabis considérés comme les principaux responsables du trafic et de l’insécurité. Un groupe de députés macronistes a même présenté cette semaine un nouveau projet de loi pour durcir les sanctions contre les consommateurs. Damien Abad, le député de l’Ain, accusé de plusieurs viols sous soumission chimique et obligé de démissionner de son poste de ministre, fait partie de ce groupe de députés anti-cannabis.
Après de nombreuses affaires qui entachent la Macronie, nous apprenons qu’un député du parti Renaissance, (le nouveau nom de la République en Marche, le parti de Macron) est accusé d’avoir consommé de la cocaïne.
La cocaïne est un dérivé synthétique de la feuille de coca. Sa fabrication nécessite l’utilisation de précurseurs chimiques particulièrement dangereux. En France, la cocaïne est fréquemment coupé avec d’autres produits. Les consommateurs ignorent la composition exacte de la cocaïne. Cette drogue est considérés par l’ensemble des spécialistes comme beaucoup plus dangereuse que la cannabis.
Né à Neuilly-sur-Seine en 1970, Emmanuel Pellerin est avocat et député de la 9eme circonscription des Hauts-de-Seine. Selon le site Mediapart qui a révélé cette affaire, il est accusé « d'avoir consommé et détenu des produits stupéfiants, notamment de la cocaïne, avant et après son élection à l’Assemblée en juin dernier »
Selon Mediapart, « Emmanuel Pellerin a justifié cette consommation passée par des difficultés personnelles et familiales en expliquant qu’il s’agissait de prises de drogue 'occasionnelles, à l’occasion de dîners et de soirées Il a ensuite reconnu avoir repris de la drogue le week-end où on a fêté son investiture au mois de juillet affirmant avoir tout arrêté le 23 juillet. »
« Rien ne saurait justifier le comportement qui a été le mien. J'ai honte d'avoir été en situation de dépendance à la drogue pendant un temps. Je prends aujourd'hui la décision de me rapprocher de médecins et d'associations compétentes dans le traitement des addictions et dans un souci de prévention » a déclaré Emmanuel Pellerin dans un communiqué publié sur Twitter.
Selon le site TF1 Infos, une procédure incidente pour usage de produits stupéfiants a été ouverte par parquet de Nanterre suite à ces révélations.
Emmanuel Pellerin savait depuis décembre qu’une enquête sur sa consommation était en cours. Selon Mediapart, il affirme que l’information lui a été communiquée par l’ancien député LR et LREM proche d’Emmanuel Macron, Thierry Solère, qui tiendrait lui-même l’information du ministère de la justice.
Comme Adrien Quatennens, le député de la France Insoumise accusé d’avoir giflé sa femme, Emmanuel Pellerin a décidé se se mettre « en retrait » de son parti et de son groupe parlementaire mais sans démissionner de son poste de député.
« Si les faits sont avérés, ils portent gravement atteinte à l’image du Parlement, mais aussi du parti dont il est adhérent » a déclaré Loïc Signor, le porte-parole du parti Renaissance.