Des cannabinoïdes de synthèse vendus pour du CBD dans les cigarettes élctroniques
Il y a quelques mois, les associations NORML France et Keep Smiling avaient lancé une alerte. De l’herbe CBD mélangée à un néo cannabinoïde de synthèse particulièrement dangereux était en circulation sur le territoire français. Aujourd’hui, un autre phénomène inquiète les spécialistes. Du e liquid aux cannabinoïdes de synthèse faussement appelé CBD serait en vente sur le marché noir. Ce nouveau produit bon marché serait consommé en particulier par les lycéens et les collégiens.
Un reportage récemment diffusé sur TF1 alerte sur ce nouveau phénomène. De nombreux jeunes seraient devenus dépendants des cannabinoïdes de synthèse consommés dans les cigarettes électroniques. Et cette consommation provoque des dégâts considérables. A Reims, durant les trois dernières années, 138 personnes mineures ont été admis aux urgences après avoir consommé des cannabinoïdes de synthèse dans une cigarette électronique.
Rappelons que ces cannabinoïdes de synthèse provoquent des effets très différents du cannabis naturel. Selon TF1, ces nouveaux produits seraient 200 fois plus puissants que le cannabis naturel et aussi addictif que le crack ou l’héroïne. Le produit est vendu au prix de 10 Euros les 10 ml. Il est disponible sur internet et sur le marché noir.
« Il y a un moment où j’ai voulu essayer, puis ça m’a fait du bien, j’ai commencé à rigoler pour rien. Du coup, je suis tombé dedans » explique un jeune consommateur aux journalistes de TF1. « Quand j’étais en manque, j’avais des vomissements, je transpirais la nuit, je ne pouvais pas dormir. Quand je ne fumais pas, je ne pouvais pas manger. » explique le jeune qui a commencé à consommer à l’age de 15 ans.
Après avoir consommé pendant deux ans, il est aujourd’hui abstinent mais est encore suivi à l’hopital et garde toujours des séquelles : « Aujourd’hui, j’ai des pertes de mémoire. Ce que j’ai fait aujourd’hui par exemple, je ne m’en souviens plus du tout. »
« Le plus jeune a aux alentours de treize ans, c’est une population collégienne. C’est la drogue du pauvre, cela va coûter environ dix euros pour 10 millilitres, pour un effet maximal. En quelques bouffées, les consommateurs absorbent l’équivalent de trois ou quatre pétards » explique un psychologue dans le reportage diffusé sur TF1.