Des associations s’opposent à la politique anti-drogue du gouvernement
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Un regroupement d’associations, principalement marseillaises, vient de publier un communiqué pour dénoncer la nouvelle campagne anti-drogues de Bruno Retailleau qui a pour but de culpabiliser les consommateurs.
La nouvelle campagne anti-drogues
Le 6 février dernier , le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a lancé une nouvelle campagne anti-drogue à destination des consommateurs. Il s’agit d’une étrange vidéo de 30 secondes qui montre des personnes en train de consommer du cannabis et de la cocaïne, un lampadaire et une voiture enflammés.
Le ministre à décider de frapper fort : « Je ne veux pas d’une logique qui déresponsabilise les consommateurs de drogue, parce qu’on ne les place pas en face des conséquences de leurs acte » Le ministre affirme que les consommateurs ont du « sang sur les mains » Briuno Retailleau ne veut pas seulement sensibiliser les consommateurs. Il veut les culpabiliser : « J'assume vouloir rompre avec cette logique victimaire qui consiste à présenter les consommateurs de drogues comme des victimes d'addictions. Bien sûr, il y a des malades, mais je ne suis pas ministre de la Santé »
La réponse des associations
En réponse à cette politique très répressive menée par le gouvernement, un groupe d’associations a publié un communiqué intitulé « Drogues : une campagne qui accuse pour une politique qui échoue ».
Le communiqué a été signée par des associations spécialisées dans la réduction des risques où la défense des droits de l’homme. Le texte a été signé par les associations suivantes :
- Addiction Méditerranée
- AIDES
- ASUD Mars Say Yeah
- Bus 31-32
-CollectifGalilée
- Collectif Je Dis Oui
- Groupe SOS Solidarités
- LDH Marseille (Ligue des droits de l'homme)
- LEAP Europe
- Médecins du monde PACA
- Nouvelle Aube
- Proses
- Vers Marseille sans sida et sans hépatites
Les associations pensent que la prohibition et la stigmatisation empêchent la prise en charge des consommateurs. « Que messieurs Retailleau et Darmanin se rassurent :
les personnes consommatrices de drogues culpabilisent déjà. Beaucoup. Tout le temps. En particulier les plus fragiles et les plus marginalisées. La culpabilité est même l’un des principaux freins à leur prise en charge. Acculées à la clandestinité par la loi, la morale et le jugement social, elles sont nombreuses à cacher leurs consommations, à la taire ou à la minimiser, pour éviter les effets quotidiens d’une lourde, trop lourde stigmatisation. »
Elles préconisent la dépénalisation ou la légalisation du cannabis ainsi que l’ouverture de salles de consommation à moindre risque (pour les drogues dites dures).
Téléchargez le communiqué ici
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