Marseille : des adjoints à la mairie demandent la légalisation du cannabis
En 2017, « L’Appel de Marseille » réunissait des personnalités marseillaises favorables à la légalisation. Aujourd’hui, c’est encore depuis la Cité Phocéenne que souffle le vent de la contestation. Des élus et adjoints écologistes à la marie de Marseille, qui viennent de créer leur propre groupe au conseil municipal, lancent un appel pour la légalisation du cannabis.
Les marseillais sont victimes de la violence généré par le trafic de drogue et en seulement deux semaines, six jeunes ont perdu la vie à Marseille suite à des règlements de compte. « Pour que notre jeunesse cesse de s’entretuer dans les cités de Marseille, mettons fin à la prohibition, expérimentons la légalisation encadrée du cannabis. » nous expliquent les élus du groupe écologiste et citoyen dans leur communiqué.
Le texte est signé par les membres du groupe : Sébastien Barles, Théo Challande-Névoret, Nouriati Djambae, Hervé Menchon, Fabien Perez, Aïcha Sif. En créant ce groupe au Conseil municipal de Marseille, les adjoints et les élus se détachent de la majorité municipale issu de la coalition « Le Printemps marseillais », composée de membres du Parti Socialiste et d'autres partis de gauche.
Les signataires de cet appel constatent que la prohibition du cannabis est un échec : « Il faut répondre à cette tragique situation, non pas par une politique de militarisation de la prohibition qui mène à une impasse, mais par une autre politique de solidarité urbaine et de lutte contre les discriminations, la drogue et les trafics. »
Les signataires mettent en avant les bienfaits de la légalisation dans certains états américains. Ils rappellent les conclusions de la Mission d’information parlementaire qui préconise la légalisation et les résultats de la consultation citoyenne qui a reçu plus de 230.000 contributions avec plus de 80 % de réponses favorables à la légalisation.
Les membres du groupe écologiste souhaitent expérimenter le légalisation du cannabis sur une période de 3 ans : « Il est devenu nécessaire d’expérimenter un marché régulé du cannabis (sans pub et avec un accès limité, pas d’accès aux mineurs). C’est la seule réponse pragmatique à apporter face à l’explosion du trafic et des règlements de compte. Ce n’est pas faire preuve de laxisme mais au contraire d’un sens des responsabilités. »
Pour conclure, le adjoints et les élus marseillais rappellent l’urgence de la situation. « Nous exigeons des autorités publiques d’être à la hauteur des enjeux et de la responsabilité qui est la nôtre. La prohibition tue ! A Marseille comme ailleurs. Agissons ! »