François Hollande maintenant favorable à la légalisation
Président de la république entre 2012 et 2017, François Hollande a poursuivi la politique très répressive de ses prédécesseurs. Dans son dernier livre « Affronter », il change d’avis et se prononce en faveur de la légalisation. Un retournement de veste un peu trop tardif qui n’effacera pas les années de prohibition.
François Hollande est actuellement en tournée de promotion pour son nouveau livre intitulé « Affronter » L’ancien président distribue les bons et les mauvais points et se montre très critique envers la classe politique française et ses anciens amis en particulier. Il critique notamment le président actuel Emmanuel Macron, semblant oublier qu’il l’a lui-même lancé en politique. Macron était en effet l’un des ses principaux conseillers à l’Elysée avant de devenir son ministre de l’économie.
Dans le domaine du cannabis, son patronyme « weed friendly » nous laissait espérer le meilleur mais la déception a été au rendez-vous avec François Hollande. Durant son mandat, aucune mesure n’a été prise en faveur des consommateurs de cannabis. Durant cette période, de simples consommateurs ont eu la malchance d’être incarcérés.
Dans son nouveau livre, François Hollande se prononce en faveur de la légalisation du cannabis. Après avoir pratiqué avec son ministre de l’intérieur anti-cannabis Manuel Valls, devenu ensuite premier ministre, une politique très répressive à l’encontre des consommateurs, François Hollande se prononce maintenant pour la légalisation, comme si de rien n’était. En poursuivant la politique anti-cannabis des gouvernements précédents, le président Hollande avait choisit le statu quo.
Dans un chapitre de son nouveau livre intitulé « Le cannabis : de la prohibition à la régulation », François Hollande nous explique pourquoi il est favorable à la légalisation sans se justifier sur son passé de prohibitionniste ou sur sa responsabilité pour les milliers de personnes injustement incarcérées à cause de l’interdiction du cannabis pendant son quinquennat.
Découvrez ci-dessous, quelques extraits du livre de François Hollande. Comme vous pourrez le constater, il connait assez mal le sujet et commet quelques erreurs.
« La drogue exerce désormais une menace directe sur les habitants, soumis à la loi du silence et de la complicité forcée. L’argent mal gagné, par le trafic, décourage l’effort d’éducation, dévalue le travail et discrédite le rôle des parents »
« Dans ces conditions, regardons la réalité en face et cessons de nous accrocher à des positions devenues intenables. Prenons conscience de l’effet prohibition qu’entraîne la consommation de cannabis. La répression de ce commerce souterrain, mais visible en pleine rue, occupe un tiers du temps des policiers. Chaque année 150.000 personnes sont interpellées pour ce motif, ce qui mobilise un million d’heures de travail policier. Les résultats sont loin d’être à la hauteur, dans la mesure où en dépit de l’interdiction et les efforts de répression, la France reste l’un des pays les plus consommateurs en Europe. Chaque jour, quelque 900 000 personnes s’adonnent à l’usage de cannabis, enrichissant d’autant plus les trafiquants et rendant quelque peu dérisoire la pénalisation édictée par l’état, car celle-ci s’acharne à lutter contre une pratique que la société en est venue à tolérer, alors même que le trafic de drogue continuer de tuer les utilisateurs (dont la santé est directement dégradée par les substances achetées) comme les fournisseurs et les policiers chargés de les harceler. »
« Il n’est donc plus possible d’éviter ou de reporter l’ouverture d’un débat national sur la place des stupéfiants dans notre société, sur l’efficacité des politiques de prévention et de répression susceptibles de porter un coup d’arrêt à ce fléau. L’enjeu, c’est de réduire progressivement l’usage de ces produits fort dommageables pour la santé tout en annihilant ses conséquences les plus dommageables. C’est dans ce cadre que doit se poser la question de la légalisation. Il ne s’agit pas d’une mesure de permissivité induite par je ne sais quel libéralisme sociétal. Il s'agit d’assécher les moyens financiers des dealers, de traiter la consommation du cannabis en terme de santé publique et non plus de délinquance, et de permettre enfin à la police de se concentrer sur le trafic des drogues dures, héroïne, cocaïne ou crack. La légalisation permettrait de remplacer les délinquants dangereux et implacables par des commerçants soumis à la réglementation usuelle, surveillés sur le plan sanitaire et celui de la qualité des produits. ».
« En France, le cannabis thérapeutique trouve désormais sa place à travers les boutiques de bien-être qui peuvent constituer un premier réseau de distribution contrôlé susceptible de détourner les consommateurs du cannabis dit THC, le plus néfaste à la santé. »
« J’en sui arrivé à considérer la légalisation comme une solution plus réaliste et efficace qu’une guerre contre le cannabis qui a montré toute ses limites et ses effets pervers en matière de violences et de désordre. »