Deux syndicats français en opposition sur la question du chanvre et du CBD

Soft Secrets
09 May 2021

Le chanvre CBD ou cannabis light est décidément très tendance. On en trouve à présent dans la plupart des bureaux de tabac et dans les rayons des magasins spécialisés dans le bien-être.


Depuis le verdict de la Cour de justice européenne en novembre dernier qui autorise l’importation du cannabis light et recadre le gouvernement français, les boutiques CBD ont poussé comme des champignons. On estime leur nombre, en augmentation constante, entre 500 et 600 en France. Il existe aussi de nombreux magasins en ligne où les fleurs de chanvre sont souvent moins chères que dans les magasins physiques.

La Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et le conduites addictives), traditionnellement opposée au CBD, doit proposer prochainement une nouvelle réglementation, en tenant compte du verdict de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). L’exploitation de la fleur de chanvre, toujours interdite en France, représente un manne financière importante pour les agriculteurs. 500 à 1.000 agriculteurs seraient prêts à se lancer dans la culture du chanvre bien-être.

Face à ces nouveaux enjeux, deux syndicats professionnels s’opposent sur la question du chanvre et du CBD. D’un coté le syndicat Interchanvre qui représente la filière du chanvre traditionnel. De l’autre, le Syndicat professionnel du chanvre qui représente les nouveaux entrepreneurs du CBD.

Le syndicat Interchanvre regrette « l’impatience déraisonnable » des nouveaux entrepreneurs du chanvre : « On est dans une zone grise. Quand le cadre réglementaire va sortir, certains risquent encore de prendre cher » a déclaré Nathalie Fichaux, la directrice d’Interchanvre, au journal La Montagne. Les agriculteurs représentés par Interchanvre veulent nouer des partenariats avec de grands groupes dans le domaine de la cosmétique ou de l’agroalimentaire pour exploiter la fleur de chanvre.

Les producteurs traditionnels veulent à tout prix éviter l’amalgame avec le cannabis THC et les adeptes de la fumette. « Nous sommes opposés à la légalisation » a déclaré Franck Barbier, le Président d'Interchanvre.

De son coté, le Syndicat professionnel du chanvre, qui représente les nouveaux acteurs du cannabis light, souhaite augmenter les taux maximum de THC actuellement fixés à 0,2 %. Le Syndicat professionnel du chanvre a plus d’affinités avec la filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales qu’avec la filière du chanvre traditionnel. « Nous avons la même problématique : l’extraction, qui coûte cher. D’où l’intérêt d’avoir une forte concentration de principe actif lorsqu’on extrait. » a déclaré Aurélien Delecroix, le président du Syndicat professionnel du chanvre au journal La Montagne.

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