Légalisation : Olivier Faure favorable à une expérimentation
En 2022, la légalisation faisait partie du programme de la NUPES, l’union des partis de gauche. Mais en 2024, elle ne faisait pas partie du programme du Nouveau front populaire qui a remporté les dernières élections législatives. Plusieurs candidats de gauche aux élections européennes s’étaient auparavant prononcés en faveur de la légalisation.
Depuis plusieurs décennies, les consommateurs de cannabis espèrent que la gauche le légalise mais ils ont souvent été déçus. Les politiques parlent souvent de légalisation avant les élections mais il sont peu nombreux a s’y intéresser réellement et à défendre les consommateurs victimes de la répression.
Avec le nouveau gouvernement très à droite, la légalisation n’est pas du tout à l’ordre de jour. Mais certains hommes politiques de gauche, du centre et même de droite y sont toujours favorables.
Olivier Faure est député de la 11eme circonscription de Seine-et-Marne depuis 2012 et premier secrétaire du Parti Socialiste depuis 2018. Invité par RMC et BFMTV dans l’émission Face-à-Face présentée par Apolline de Malherbe ce mardi 15 octobre, Olivier Faure s’est prononcé en faveur d’une expérimentation.
« La position du Parti Socialiste, c’est qu’on doit expérimenter la question de la légalisation du cannabis pour pouvoir soulager les forces de police sur cette question là. Sur une drogue qui n’entraine pas forcément de passages à des drogues plus dures » a expliqué Olivier Faure.
Le patron du PS voudrait expérimenter la légalisation sur certains territoires français : « Sur des territoires et voir ce qu’il se passe. On pourrait regarder effectivement si on peut pas dans certains départements, dans certaines villes, faire ce que d’autres pays en Europe font. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, le narcotrafic gangrène complétement la vie des quartiers. »
Les maires de Bègles et de Strasbourg voudraient expérimenter la légalisation du cannabis récréatif dans leurs villes.
La journaliste Apolline de Malherbe a demandé à Olivier Faure si l’expérimentation pouvait se dérouler à Marseille. « Je ne sais pas. Ce n’est pas moi qui décide » a répondu Olivier Faure qui n'est pas un grand spécialiste du sujet.
« Vous avez des pays en Europe où le cannabis est en réalité légalisé et où l’on n’en consomme moins qu’en France. On est dans un paradoxe incroyable. C’est que nous avons à la fois le pays le plus prohibitif et en même temps le pays où il y a le plus grand nombre de consommateurs. Il y a un moment où il faut se poser des questions. On mobilise la police sur de sujets moins importants. Je préférerais qu’on s’intéresse au trafic de drogue comme la cocaïne, l’héroïne, l’ecstasy… » a expliqué Olivier Faure.
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