Le gouvernement considère t-il l’alcool comme une drogue ?
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La réponse est oui. La MILDECA reconnait que l’alcool a tous les attributs d’une drogue. Il s’agit d’une drogue licite. Le mot stupéfiant désigne par contre uniquement les drogues illicites.
Selon la MILDECA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives), « On appelle drogue toute substance psychotrope ou psychoactive qui perturbe le fonctionnement du système nerveux central… » L’alcool fait donc clairement partie des drogues. « En général, parmi les drogues, on peut distinguer celles qui semblent apaiser, telles que l’alcool, les tranquillisants (médicaments), le cannabis ou les opiacés ; celles qui stimulent, telles que la cocaïne, l’ecstasy ou les amphétamines ; celles qui provoquent des hallucinations, telles que le LSD ou les champignons hallucinogènes… »
La grande majorité des addictologues considèrent que l’alcool est beaucoup plus dangereux que le cannabis. Selon le Professeur Amine Benyamina, président de la Fédération française d’addictologie, « l’alcool est aujourd’hui la drogue qui cause le plus de dégâts en France, bien plus que le cannabis »
Le récent rapport de l’OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies) nous montre que les drogues licites sont beaucoup plus nocives que les drogues illicites. Selon cet organisme public, 73.000 personnes seraient décédées en France en 2019 à cause du tabac, 41.000 à cause de l’alcool et seulement 1230 à cause des drogues illicites, toutes substances confondues.
L’alcool est une substance addictive qui modifie le comportement et provoque d’importantes nuisances à autrui (accidents de la route, bagarres, violences conjugales…). Il s’agit clairement d’une drogue parmi les plus dangereuses mais les politiques et les médias n’emploient pas ce terme. La grande majorité des français peuvent donc être considérés comme des usagers de drogues. Les alcooliques peuvent être considérés comme des toxicomanes, les viticulteurs comme des producteurs de drogue, et les barmen comme des vendeurs de drogue… Employer ces qualificatifs nous permet de mieux comprendre l’absurdité des lois françaises et de la prohibition des drogues.
Les hommes et les femmes politiques continuent de s’opposer à la science en faisant la promotion de l’alcool et en dénigrant les cannabis. « Le parallèle qui est fait entre le cannabis et l'alcool est une injure à l'égard de nos viticulteurs. L'alcool, qui est légal, lorsqu'il est consommé avec modération, il n'est pas un danger pour notre santé. Le cannabis, l'est, et notamment pour nos jeunes. » a déclaré Marine Le Pen, le 25 mars dernier, sur X.
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Olivier F
