Louis Sarkozy : un conservateur libéral favorable à la légalisation

Le fils de l’ancien président de la République est favorable à la légalisation du cannabis. Louis Sarkozy pense qu’il faut également légaliser les drogues dites dures comme la cocaïne.
On se souvient du fils ainé de Nicolas Sarkozy, toujours producteur de rap sous le nom de Mosey, mais c’est son demi-frère, le troisième fils de l’ancien président, qui est aujourd’hui sur le devant de la scène.
Louis Sarközy de Nagy-Bocsa est né en 1997 à Neuilly-sur-Seine. Son père est Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa er sa mère, Cecilia Attias. En 2004, il apparait pour la première fois sans les médias. Âgé de seulement 7 ans, il encourage son père, candidat à la présidence de l’UMP, dans une vidéo où il prononce la phrase « Bonne Chance mon Papa ! » En 2007, Nicolas Sarkozy est élu président.
Incident à l’Elysée
Après la victoire de son père, le jeune Louis habite le palais de l’Élysée. Le 8 mars 2012, une jeune policière en faction devant l’Elysée est victime de jets de tomates et de billes. Louis Sarkozy, âgé de14 ans, est le coupable. Il était simplement en train de « jouer ». Selon le site Mediapart, une négociation a eu lieu entre Christian Frémont, le directeur cabinet de Nicolas Sarkozy et la policière pour ne pas qu’elle porte plainte. Nicolas Sarkozy en personne a du présenter ses excuses à la policière qui a été mutée à Biarritz. Il faut attendre en moyenne 20 ans pour obtenir sa mutation dans cette ville du Pays-Basque très demandée.
Des études aux Etats-Unis
Après le divorce de ses parents, Louis part à New York avec sa mère, remariée avec le businessman Richard Attias. Il intègre l'école militaire américaine Valley Forge Academy. Il obtient également un master de diplomatie et relations internationales à l’American University à Washington DC, et un diplôme de l’université de New York en histoire de l'art et en philosophie.
Légalisation des drogues
A partir de 2017, il devient éditorialiste dans un magazine conservateur américain, le Washington Examiner. En févier 2018, dans un éditorial, il se déclare favorable à la légalisation du cannabis. Il pense que la prohibition est nuisible à la société : « Au moment de la prohibition, l'alcool était facile à obtenir. Mais au lieu de s'en procurer auprès de commerces réglementés par l'État, les citoyens étaient contraints d'en acheter à des criminels et des trafiquants. »
Quelques jours plu tard, dans un interview au magazine Vice, il propose la légalisation de toutes les drogues : « Ta liberté en tant qu’individu s’arrête au moment où celle d’un autre commence. Quand tu prends la voiture intoxiqué par un verre de whisky ou un joint, tu mets en danger la liberté des autres. Mais si tu es seul chez toi et que tu prends de la cocaïne ou de la méthamphétamine tu ne fais de mal à personne. C’est un peu plus controversé de le dire, mais c’est ce que je pense. »
Louis Sarkozy ne fume pas de cannabis mais il a déjà essayé : « J’ai déjà essayé, c’est comme un rite de passage pour la jeunesse américaine. Je pense que le vrai danger du cannabis, c’est de fumer et rester sur son canapé toute la journée. Je m’en méfie dans ce cadre-là. En cas de légalisation, il faudrait que les gens soient responsables, comme l’alcool. »
Retour en France
En tant que ministre de l’Intérieur et que président de la République, Nicolas Sarkozy a toujours été opposé à la dépénalisation ou à la légalisation du cannabis. Louis Sarkozy a réussi à convaincre sa mère, Cecilia Attias, de l’intérêt de la légalisation, mais ça n’a pas été le cas pour son père toujours prohibitionniste.
En 2025, le franco-américain Louis Sarkozy est de retour en France et il pourrait se lancer en politique. A l’age de 28 ans, il a déjà écrit deux livres et s’exprime avec aisance sur les plateaux TV.
Il se dit proche du parti LR, le parti de son père, et de son président, Bruno Retailleau, qui a été le premier invité de son podcast lancé en avril dernier.. Il a pourtant un important désaccord avec l’actuel ministre de l’intérieur. En effet, Bruno Retailleau est l’un des pires ennemis du cannabis et de ses consommateurs. Et c’est le cas de la plupart des ténors de la droite. Louis Sarkozy pourrait-il les faire changer d’avis ?
A la rentrée, Louis Sarkozy participera à la matinale d’Apolline de Malherbe sur RMC en tant que chroniqueur les lundis et les mercredis, en alternance avec Cécile Duflot et Charles Consigny.