Interview Stoner VIP : Spagg (Le Peuple de l'Herbe)

Par Olivier F

De nombreux morceaux y font référence comme le premier maxi THC T’aime ou Herbman Skank. Les lyonnais sont aussi très réputés pour leurs prestations scéniques ou ils mélangent les techniques du hip-hop et les instruments live. Ils ont fait plusieurs tournées internationales et ont reçu en 2002 une victoire de la musique dans la catégorie découverte scène. Nous avons interviewé Spagg qui est bassiste et compositeur au sein du groupe

SSFR : A quel âge as-tu fumé ton premier joint ?

Spagg ; J’avais à peu près 18 ans et ça m’a tout de suite plu. A l’époque, on commençait à fumer beaucoup plus tard.

Et ton dernier joint ?

C’était hier soir : une bonne herbe locale de variété inconnue.

Tu préfères le haschich ou la marijuana ?

En général, j’aime bien le haschich. Je trouve son effet apaisant. Bien entendu, j’aime aussi beaucoup la weed.

Quelle est ta variété préférée ? Tu es plutôt indica ou sativa ?

J’ai du mal à me rappeler du nom de toutes les weeds que j’ai fumé. Pour le hasch, j’aime bien le pakistanais.

Tu as déjà cultivé ?

Il y-a très longtemps, environ 15 ans, j’ai cultivé pendant une saison. J’avais à l’époque, un apart à Lyon très ensoleillé et j’ai cultivé trois ou quatre plants sur le rebord de ma fenêtre à partir de graines achetées à Amsterdam. J’ai obtenu un très bon résultat ; une weed excellente et une récolte qui m’a permis de fumer pendant plusieurs mois. Maintenant, je ne cultive plus car je suis rarement chez moi. Nous sommes souvent en tournée.

Pour fumer, tu es plutôt pipe, bang, vapo ou joint traditionnel ?

Je fume surtout des joints traditionnels mais j’aime bien aussi les vapos. Je vaporise parfois avec des potes qui ont des petits appareils portables et j’aimerais bien essayer le Volcano.

Pour les joints, tu les fumes purs ou avec du tabac, feuilles slim ou petites feuilles ? Filtres en carton ou en tabac ?

Pour la résine, il faut bien sûr, du tabac et pour la weed, j’aime bien, des fois, la fumer pure. Je préfère les petites feuilles et les filtres en tabac.

Tu as un peu voyagé. Quelle est, selon toi, le pays on l’on trouve la meilleure weed ?

Je dirais, bien sûr, la Hollande. Pendant chaque tournée, on s’arrange pour séjourner au moins une semaine à Amsterdam où nous fréquentons assidument les coffee-shops.

Quand on est un peu connu, est ce que l’on a moins de problèmes avec la police ?

En général, nous n’avons aucun problème car nous sommes plutôt discrets. Mais on nous a rapporté qu’un de nos fans s’était fait interpeller pour avoir porté un de nos t-shirts, celui du premier album avec la feuille de canna. La police lui a confisqué. En France, c’est considéré comme de l’incitation.

L’album Triple Zéro vient d’être réédité en vinyle.

Penses-tu que le canna sera un jour légal ?

A mon avis, ce n’est pas pour demain. Quand le Peuple a commencé dans les années 90, on pensait qu’il serait bientôt légalisé. La situation s’est ensuite durcie avec le retour de la droite. Heureusement, le débat est récemment revenu sur la place publique.

Est-ce que tu lis des livres sur le cannabis ?

Je suis parfois tombé sur votre magazine, Soft Secrets. Chez moi, je possède quelques bouquins de Jean-Pierre Galland qui datent des années 90 comme Fumée Clandestine. Je citerais également Mister Nice de Howard Marks

Le peuple de l’Herbe a justement enregistré un morceau sur Mister Nice…

En effet, JC001, le MC anglais qui collabore régulièrement avec nous, connaissait personnellement «l’homme aux 40 passeports» et avait écrit un morceau sur ce thème sur le deuxième album également sorti en vinyle 12’’sur Supadope Records.

En quelle année as-tu rejoint le groupe ?

J’ai rejoint le groupe en 2005 pour remplacer DJ Stani, un des membres fondateurs. J’avais déjà fait partie des groupes No One Is Innocent et Treponem Pal et je travaillais déjà, en tant que technicien, avec Le Peuple de l’Herbe. Je les connaissais donc très bien. Je suis maintenant bassiste, compositeur et je m’occupe de la programmation des samples.

Pour la partie sampling, tu utilises quel matériel ?

Pour composer, j’ai un PC avec les logiciels Samplitude et Ableton Live. Pour la scène, on est assez old-school et on n’utilise pas de PC pour le sampling. Nous avons un sampler Akai Z4 piloté par un séquencer Akai MPC. Seul le DJ utilise un PC sur scène avec ses platines. Il s’agit du logiciel Serato.

Vous avez toujours votre studio d’enregistrement à Lyon ?

Nous avons un deal avec la mairie. Ils nous prêtent le local, qui fait partie du bâtiment des Subsistances, et en échange nous devons mettre le studio avec le matériel à disposition de certains groupes locaux émergents pour des séances d’enregistrement.

Tes artistes favoris du moment ?

J’ai récemment vu en concert un excellent groupe de metal bordelais appelé The Sleepers. Je citerais également La Canaille, un groupe de hip-hop qui a fait notre première partie.

Quelle est l’actualité du Peuple de l’herbe ?

Nous venons de terminer une tournée de 80 dates suite à la sortie de notre dernier album, A Matter of Time.
Nous commençons à composer tranquillement pour le prochain. Par ailleurs, nous avons réédité nos trois premiers albums en vinyl. Ils étaient devenus très rares et les prix commençaient à flamber sur Ebay.

www.lepeupledelherbe.net