Genève lance son projet pilote de vente de cannabis récréatif
Le canton de Genève va expérimenter la vente contrôlée de cannabis à usage récréatif à partir de décembre 2023.
Après Bâle et Zurich, le canton de Genève va mettre en place son projet pilote à partir de décembre. Les consommateurs de cannabis qui souhaitent pourront s'inscrire en ligne dès le 1er octobre sur le site de l'association ChanGE.
La Loi fédérale sur les stupéfiants, modifié le 25 septembre 2020, permet une autorisation exceptionnelle de la culture, de l’importation, de la fabrication et de la distribution de cannabis dans le cadre d’expérimentations scientifiques. .
L'association ChanGE supervise et réalise l’essai pilote de vente régulée du cannabis dans le canton de Genève. Les membres de l’association sont individuels et institutionnels. L’association est présidée par Ruth Dreifuss, une ancienne conseillère fédérale
Plus précisément, le point de vente se trouvera sur la commune de Vernier. Le point de vente appelée « Cannabinothèque » sera situé dans le quartier Châtelaine.
Chaque consommateur pourra acheter 10 grammes de THC par mois au maximum. Il sera par exemple possible d’acheter 100 grammes d’une herbe à 10 % de THC ou 75 grammes d’une herbe à 15 % de THC. Le taux maximum de THC, pour l’herbe ou pour le hasch, est fixé à 20 %. Les prix seront alignés sur ceux du marché noir.
Le cannabis sera cultivée localement en bio et en outdoor. Les produits seront fournis par une PME genevoise. Les plantes seront cultivées par des paysans romands.
L’expérimentation pourra accueillir 1000 personnes au maximum.
La consommation de cannabis sur sera interdite dans l’espace public.
Une étude scientifique sur le comportement des consommateurs sera menée par l’Université de Genève (UNIGE). L’un des objectifs de l’étude sera de savoir si l’achat de cannabis cannabis apporte réellement du bien-être au consommateurs. Les participants devront remplir régulièrement des questionnaires. « Nous analyserons aussi les effets du lieu sur le voisinage. Comment les riverains accueilleront-ils ce projet? Quel effet aura le point de vente sur la microcriminalité ? » a déclaré Sandro Cattacin, sociologue à l'Université de Genève.
« Face à l'échec de la politique de répression envers les consommateurs de cannabis, la Confédération a autorisé plusieurs projets pilotes, dont celui à Genève » a déclaré Ruth Dreifuss, la présidente de l’association ChanGE.