Les hybrides made in 974

Le Collectif Breeders Bourbon s’est consacré, comme vous avez pu le lire précédemment, exclusivement à la préservation des landraces pure souches de la Réunion, depuis 1962. Le but étant de pouvoir créer de nouvelles variétés hybrides thérapeutiques issues de nos propres landraces, en sélectionnant les meilleures souches Indica ou Sativa old-school, qui ont pimenté notre jeunesse. 

Il est clair que notre retard avec la Métropole ou d’autres pays européens a fait que notre travail est resté dans l’ombre, car nous ne pensions vraiment pas être à la hauteur, face à tous ces magiciens de la graine, qui ont su profiter des lois favorables en vigueur dans leurs pays et de leurs gros moyens financiers pour se développer à une vitesse que les créoles ne peuvent pas connaître. 

Nous avons l’habitude de prendre notre temps à la Réunion, comme sur de nombreuses îles je pense, et c’est surement pour cela que notre travail est de qualité. Malheureusement notre petit paradis à été bousculé lorsque nous avons vu, qu’une certaine banque américaine a commercialisé du Zamal sous différentes versions…. ( Zamal Délica ou Zamal Hash ) 

Notre réaction ne se fût pas attendre et directement nous avons demandé des comptes à cette banque, qui n’a jamais su nous donner les souches exactes de Zamal qui ont été utilisées pour ces croisements, laissant vaguement insinuer que des amis à eux leurs ont envoyés des graines lors de leurs séjours à la Réunion. 

Ce coup de gueule sert aussi à faire comprendre que notre travail est purement basé sur la création de nouvelles génétiques "thérapeutiques", d’où l’importance de connaitre exactement les souches avec lesquelles nous travaillons, car pour certaines, nous retrouverons plus ou moins de CBD et THC et autres molécules utiles à notre développement. Il était de notre devoir de faire d’abord reconnaitre nos souches au monde entier, d’où notre partenariat avec notre ami Victor et de son équipe formidable qui compose la French Touch Seeds. 

Vous y retrouverez les souches Mangue Carotte et K1, qui seront les plus adaptées aux conditions européennes. Stabilisées à moins de 3% d’hermaphrodisme, la génétique de toutes nos landraces peut être maintenant exploitée, certes par de vrais connaisseurs, mais qui en partenariats avec notre collectif, saura rendre sa culture accessible à tous. 

Sur la dizaine de variétés déjà créés au sein de notre collectif, nous mettons particulièrement en avant deux cross qui font notre fierté, la Run Island Purple Pepper Kush et la Cirkus Kush.  

Ces deux petites merveilles ont pour géniteur la fameuse OG Kush. Six années ont été nécessaires pour réaliser ces chefs d’œuvres.  Notre choix s’est fait suivant plusieurs critères, dont le fait que l’OG est capable de survivre dans notre milieu hostile, qui reste assez compliqué pour des souches Indica et que ses effets restent assez semblables à une Sativa, sans oublier les terpènes de l’OG, qui se marient très bien aux terpènes fruités qui composent nos différentes landraces. L’alliance de cette belle ricaine de la côte ouest des Etats Unis, s’est dirigée vers notre belle Mauve Poivrée #10, laissant la magie de la nature, construire un amour intense entre ces deux êtres, donnant naissance à une variété inédite aux couleurs éclatantes d’un coucher de soleil sur la baie de St Leu un soir d’été. La RIPPK  à une forte concentration en THC, aux effets assez cérébraux et euphorisants mais très utile pour soigner de grosses migraines ou douleurs musculaires. 

La Cirkus Kush quand à elle, est un mariage entre notre ‘’ Fil Blanc De Cialos ‘’ et l’OG. L’origine du Fil Blanc de Cilaos nous est encore plus ou moins inconnue mais sa mysticité se devait qu’on s’attarde sur elle aussi. Elle à été découverte dans les Cirques de l’île et spécialement à Cilaos. Sur les flancs du Piton des Neiges, cette dame blanche semblable à une White Widow, aux pistils et trichomes très blancs, se porte à merveille, malgré les hauteurs ou on la cultive et ses températures pouvant atteindre 0°c en hiver austral. Très difficile de l’admirer dans son enclos naturel, ses souches nous ont été transmises par de vieux gramounes ( grands pères ), qui ne sont pas adeptes du selfie ou de la photo, nous ayant juste permis de les contempler de nos yeux ébahis, laissant filer une larme en observant la fierté de ce vieux créole qui regardait son trésor avec passion. 

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