Les champions de l’Underground French Cup : interview de Frenchy Rooster

Fabrizio Dentini
26 May 2024

Le champion que nous souhaitons vous présenter aujourd’hui porte un nom particulièrement évocateur : Frenchy Rooster ! Son nom de “guerre” symbolise la bravade d’une passion saine et sans compromis et incarne, donc, l’histoire d’un passionné du cannabis depuis ses 16 ans. Originaire de la French Riviera, c’est en bord de mer et dans un quartier difficile que notre Frenchy Rooster a appris tout ce qu’il fallait.


Comment est né votre “nom de guerre ”Frenchy Rooster" ?

Frenchy_Rooster est né il y a deux ans, pour essayer de représenter, au mieux, la qualité française. Le coq étant l’emblème nationale et ayant regardé beaucoup de coupes du monde et de sport avec mon grand-père, ce fut aussi un moyen pour lui rendre hommage, car il était un fervent supporter de toutes équipes sportives française et il m’emmenait à tous les sports que j’ai pu faire étant enfant (pitchoun).

Quand avez-vous commencé à cultiver ?

J’ai commencé à 16 ans et demi chez une personne malade dans sa chambre et avec une box de 1,60 par 1,20 m2 tout équipé avec de la Big Bud de chez Sensi Seeds. Ce fut un désastre pour une première, ayant confondu curing et séchage sur le net. A l’époque j’avais trop de mauvais hash dans le sang et j’étais beaucoup trop jeune. Mais rebelote avec achat d’une deuxième box plus grande où j’ai triplé la superficie avec des Critical + de Dinafem. Cette fois, ce fut une réussite avec une bonne qualité. La troisième fut un système aéroflo en aéroponie qui m’avait été déconseillé avec le manque d’expérience que j’avais à l’époque. Étant têtu et sachant où je voulais aller je l’ai quand même fait. Le résultat, dès la première fois était juste magnifique, odeur, structure, couleur, goût, tout était là… Ce fut le début de la vraie qualité pour moi.

Quelles variétés sont vos préférées ?

Clairement, la Chantilly de chez “Perfect Tree Seeds” avec son goût et son odeur de crème fouetté au sucre vanillé…leur générique est parfaite pour les extractions en tout genre. Je citerais aussi la Supa Choopz de chez Zmoothiez Génétique avec son goût de sucette et bonbon à l’orange. Ces deux banques de graines sont pour moi un puit d’inspirations
terpéniques.

Comment est née votre passion pour les extractions ?

En Hollande, avec les achats que j’ai pu faire entre amis, bon comme mauvais. C’est comme ça que j’ai appris beaucoup de choses de retour en France. Dès ma troisième fois en Hollande, j’ai trouvé un coffee shop qui avait de la wax (BHO) de OG Kush et j’ai littéralement kiffé, explosion de saveurs en bouche et effets surréalistes. C’est alors devenu par la suite la première extraction que j’ai faite et je déconseille à tout novice de le faire. Ayant fait des ratés pour deux premières fois et ayant mis le feu à la hotte d’aspiration (plus de peur que de mal), je me suis perfectionné et le résultat est présent.

Lors de la dernière édition de l’Underground French Cup à Barcelone, vous avez remporté trois trophées. Lequel vous a donné le plus de satisfaction ?

Les trois pour moi sont inimaginablement beaux. Je ne pensais pas passer devant des pro du métier. Je ne suis qu’un simple petit grower n’ayant que pour but la qualité. Mais là, prendre trois cups en or en première place fut une grande fierté. J’aurais quand même un petit penchant pour la catégorie WPFF ROOSTERELLA 160/120U 1ère wash de chez Perfect Tree Seeds et sa Chantilly double gagnante dans deux autres cup cette année.

Vous êtes devenu champion dans les catégories Outdoor, Waterhash et Rosin. Comment avez-vous travaillé pour obtenir vos gourmandises ?

La catégorie Rosin et Outdoor ont été remportées avec la Pulp Fiction de chez Greenhouse Seeds Company. Je respecte tellement les travaux accomplis par Arjan Roskam (King Of
Canabis) et donc il fallait que je lui fasse honneur à ma manière et avec mes moyens. Merci Mr. Roskam d’avoir autant apporté à cette vibe. La Rosin a été pressée à 80°C pendant 1,30min avec la fleur qui a gagné en Outdoor. Et bien sûr le Roosterella WPFF Chantilly, qui a quand même demandé beaucoup d’attention et de soins pour se transformer en “Piatella”, le produit ultime pour ma part.

Parti sur un Fresh Frozen congelé en pâté puis râpé en miette, mis dans une boîte en carton, séché pendant trois semaines entre MAX 16 et 20°C. Ensuite roulé en "temple ball" à la Frenchy_Cannoli technique, laissé en pochon ou pot en verre à température ambiante, puis une fois muté au frais pendant 1 mois. Souhaitez-vous ajouter quelques conseils aux lecteurs qui souhaiteraient suivre vos traces ? Apprenez les fondamentaux, laissez la passion vous envahir, ayez une éthique en n’utilisant pas de pesticides et gardez vos terpènes naturels.

Ne laissez jamais personne croire que vous en êtes incapable et courage à vous les lecteurs. Merci à vous et merci à Soft Secrets.

A lire également : Julien L, champion breeder

F
Fabrizio Dentini