Le canton de Genève veut tester la vente de cannabis régulée
Après Bâle, Berne et Zurich, le canton de Genève fera une demande à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) pour lancer son projet pilote de vente de cannabis régulée.
Après Bâle, Berne et Zurich, le canton de Genève fera une demande à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) pour lancer son projet pilote de vente de cannabis régulée.
Le Conseil fédéral a autorisé le 15 mai 2021 les essais pilote de vente régulée de cannabis récréatif. Le Canton de Bâle devait être le premier à lancer son projet pilote mais un problème de qualité des produits a retardé le lancement.
C’est précisément à Vernier, une commune limitrophe de Genève qu’une boutique de cannabis devrait ouvrir l’été prochain. Vernier est une ville de 34 000 habitants, la 2eme commune la plus peuplée du canton de Genève après Genève. Ce projet pilote pour la vente de cannabis régulée pour un usage récréatif est mené par l’association ChanGE, le Canton de Genève et la commune de Vernier.
L’association va déposer une demande à l’Office fédéral de la santé publique dans les prochains jours. Cette expérimentation devrait durer 3 ans et concerner environ 1000 consommateurs de cannabis, alors que le projet du canton de Bâle est limité à 370 participants. Mais seuls les consommateurs occasionnels pourront participer à l’expérimentation du canton de Genève. Les participants devront être majeurs et consommateurs de cannabis récréatif mais non dépendants. Le cannabis devra être bio et cultivé localement.
Le dispositif, différent de celui du canton de Bâle, comprendra une boutique de cannabis à but non lucratif qui vendra de la weed, de la résine et des produits pour le vapotage, au même prix que sur le marché noir. Aucun produit alimentaire à base de cannabis (edible) ne sera vendu dans le cadre de ce projet. La quantité sera limitée à 10 grammes de THC pur par mois. Par exemple, il sera possible d’acheter 100 grammes de cannabis à 10 % de THC ou 50 grammes de cannabis à 20 % de THC par mois.
Les consommateurs devront également participer à la recherche les risques sanitaires et sociaux menée par les Hôpitaux Universitaires (HUG) et l’Université de Genève (Unige),
Le budget du projet est estimé à 850 000 francs suisses (889 000 euros). Le lancement sera financé par deux fondations mais la boutique devrait rapidement s’autofinancer grâce à la vente du cannabis légal.
« Face à un système de répression qui a démontré son inefficacité et à un marché noir fortement implanté, nous devons étudier de nouvelles solutions, comme le passage à un marché légal et contrôlé. Ce projet permettra aussi de mieux calibrer les mesures de prévention des addictions et de protection de la jeunesse » a déclaré Mauro Poggia, conseiller d’Etat genevois chargé du département de la santé et de la sécurité.