Décriminalisation : la Thaïlande va-t-elle revenir en arrière ?
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Le premier ministre nouvellement élu veut restreindre l’accès au cannabis. Il devrait être réservé à l’usage médical.
L’année dernière, la Thaïlande a été le premier pays d’Asie à décriminaliser l’usage de cannabis. Plusieurs milliers de magasins de cannabis ont ouvert leurs portes à travers le pays. En Thaïlande Les agriculteurs peuvent cultiver librement du cannabis après s’être enregistrés auprès de la Food and Drug Administration. Les magasins vendent des produits avec différents taux de THC. Le cannabis a été décriminalisé mais sans régulation. Les propriétaires se plaignent des importations et de la baisse des prix.
Le Premier ministre s’est engagé à revoir la législation et à réserver l’accès au cannabis aux usagers thérapeutiques.
L’homme d’affaire Srettha Thavisin, a été élu le 22 aout 2023 par l’Assemblée nationale thaïlandaise et investi premier ministre le 23. Il succède à Prayut Chan-o-cha, qui était au pouvoir depuis 2014.
Le parti du premier ministre Srettha Thavisin, Pheu Thai, a lancé une campagne anti-drogue dure avant les élections législatives de mai dernier et s'est engagé à revoir la législation sur le cannabis. Le parti Pheu Thai est maintenant dans une coalition avec le parti Bhumjaithai de Anutin Charnvirakul. La coalition va poursuivre son projet de réintroduction au Parlement d’un projet de loi sur le cannabis et demande une surveillance plus stricte de l’industrie.
Le gouvernement veut stopper la multiplication des dispensaires de cannabis. Il y en aurait déjà plus de 6000 en Thaïlande. Le premier ministre se donne six mois pour changer de politique sur le cannabis
« La loi devra être réécrite Il faut rectifier cela. Nous pouvons réglementer uniquement pour un usage médical. Il ne peut y avoir de juste milieu pour un usage récréatif. » a déclaré Srettha Thavisin interviewé par Haslinda Amin de Bloomberg.
« Le problème de la drogue s'est répandu ces derniers temps, en particulier dans le nord-est et le nord de la Thaïlande. Et nous n’avons pas besoin d’ajouter un autre problème à cela » a déclaré le premier ministre.
Les acteurs de l’industrie du cannabis restent partagés. « Plus de réglementation serait une bonne chose. Le cannabis est là pour rester, mais on ne sait pas encore clairement avec quel statut. » a déclaré Poonwarit Wangpatravanich, président de la Phuket Cannabis Association.
« Classer à nouveau le cannabis comme stupéfiant, au lieu de réglementer l'industrie risquerait de pousser l'usage récréatif à la clandestinité où il y aurait encore moins de contrôle » a déclaré Rattapon Sanrak, fondateur du groupe de défense du cannabis Highland Network.
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Olivier F
