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Soft Secrets
01 Oct 2012

Après l'Espagne et la Belgique, c'est au tour de la France de créer ses Cannabis social clubs


Après l'Espagne et la Belgique, c'est au tour de la France de créer ses Cannabis social clubs

Après l'Espagne et la Belgique, c'est au tour de la France de créer ses Cannabis social clubs en suivant la charte de l'organisation européenne ENCOD (European Coalition for Just and Effective Drug Policies). C'est un événement sans précédent qui permettra peut être de faire enfin évoluer les lois sur le cannabis.

Le principe est simple : il s'agit de réunir plusieurs usagers thérapeutiques ou récréatifs qui ne peuvent pas cultiver chez eux et de créer une culture collective. Les frais sont partagés entre les différents membres ce qui permet à chacun d’obtenir du cannabis pour une somme modique et d'éviter ainsi de se fournir au marché noir.

Le projet existait depuis longtemps mais a été médiatisé le 18 juin dernier au lendemain des élections législatives. C'est depuis la ville de Tours que les militants se sont organisés. En effet, plusieurs clubs existaient déjà dans cette région depuis quelques années.

 

Nous avons contacté Dominique Broc, l'un des créateurs des Cannabis Social Clubs Français (CSCF), qui s'est improvisé porte parole : « A titre personnel, je cultive depuis 1993 et depuis trois ans, j'ai créé mon propre club avec deux usagers thérapeutiques et deux usagers récréatifs. Il s'agit d'une culture extérieure que je déclare chaque année à la gendarmerie, située d'ailleurs juste en face de mon jardin, et je n'ai eu aucun problème jusqu'à présent. » Pour préparer le projet, Dominique a visité plusieurs clubs espagnols ainsi que " Trekt Uw Plant ", l’un des premiers clubs européens situé à Anvers en Belgique.

Pour une fois, ce n’était pas Paris qui était à l’honneur puisque c’est à Tours qu’a eu lieu, le 14 juillet dernier, une réunion exceptionnelle. Dominique Broc a su, pour la première fois, réunir l’ensemble des anti-prohibitionnistes français autour de son projet. « Il y-avait, bien sur, Jean Pierre Galland, le collectif CSF, en tout, une dizaine d’association dont Principe Actif pour le cannabis thérapeutique ».

La réunion a permis de définir plus précisément le projet et la charte des Cannabis social club français a été voté à l’unanimité« C’est un peu comme en Espagne mais il y-a quelques différences : je conseille aux gens de créer des clubs de petite taille, moins de 10 personnes. De plus, nous ne vendons pas le cannabis. Nous partageons  les frais au fur et à mesure. Pour ceux qui cultivent en intérieur, je leur conseille d’acheter un petit compteur à 40 euros pour déterminer exactement la consommation électrique de l’installation».

La charte européenne des Cannabis social clubs est disponible sur le site d’ENCOD et un document détaillant les spécificités françaises a également été édité.

La solidarité est le maitre mot. Une personne qui a un jardin ou un local suffisamment grand peut créer un club et accueillir des usagers thérapeutiques et récréatifs. Ils pourront ensuite s’affilier au réseau national.

En cas de problème avec les autorités, il y-aura forcement un grand impact médiatique. Si un procès a lieu, les membres exigeront d’être jugés collectivement. Parallèlement, une association appelée " Les amis du CSCF " a été créé ans le but de défendre les clubs face à la justice.

Il est prévu pour chaque club, une " production de secours" destinée notamment aux malades qui seront toujours servis en priorité. En fonction des besoins des différents membres, un objectif de production est défini au départ. En cas de surplus, le club le reversera gratuitement à un autre club affilié aux CSCF qui lui, n’aura pas atteint son objectif. Ce système permet de rééquilibrer l’ensemble des récoltes en fonction des demandes en espérant pouvoir satisfaire tous les membres.

Il y-a actuellement des clubs dans toutes les régions de France et un coordinateur pour chaque région, soit 110 clubs et 900 membres environ. « En ce moment, je valide plusieurs nouveaux clubs chaque semaine. En cette saison, ce sont uniquement des plantations indoor mais il est prévue de lancer 100 nouveaux jardins en extérieur au début de l’année 2013 »

Dominique voyage dans toute la France pour rencontrer les différents acteurs du mouvement. Au départ, les membres se sont organisés sur les réseaux sociaux. Plusieurs spécialistes apportent leur pierre à l’édifice. « Nous avons deux breeders qui travaillent avec nous ainsi qu’une personne spécialisée dans la transformation du cannabis notamment pour l’usage thérapeutique ».

Il s’agit de créer une grande chaine de solidarité, de fédérer l’ensemble des cultivateurs français pour en finir définitivement avec le marché noir et la prohibition.

http://www.cscf.eu

 

 

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