13 conseils pour cultiver les plus belles têtes en indoor

Olivier F
31 Aug 2024

Cultiver du cannabis de qualité supérieure est plus facile à dire qu’à faire et peut prendre des années. Pour un cultivateur débutant, avoir conscience des différents éléments de l’équation d’une salle de culture indoor lui donnera un avantage lors de la planification de son projet. Dans cet article, je vais décrire les différentes façons d’affiner sa culture indoor pour vous permettre de démarrer en beauté.


Par Stoney Tark

1) Le bon éclairage

Quand je parle de bon éclairage, je ne veux pas dire que votre local de culture doit disposer de la technologie la plus performante et la plus récente. Au contraire, cela signifie simplement qu’il faut une lumière de haute intensité telle que des lampes à sodium haute pression, des halogènes métal de des LED de haute qualité. Évitez les lampes CFL et les lampes LED bon marché de faible puissance. Si vous pouvez, utilisez 600 W de puissance ou plus pour obtenir les meilleurs résultats.

• Les lampes de culture CFL sont idéales pour les semis et les clones, mais pas pour la production de fleurs.
• Les LED haut de gamme peuvent produire des têtes étonnantes et garder les espaces de culture plus frais.
• Évitez les LED bon marché et faites des recherches sur le P.A.R et le PPFD.

2) Températures constantes

Les plantes de cannabis adorent quand les températures sont aussi proches que possible de 24 degrés. Lorsque les lumières sont éteintes, il devrait y avoir une baisse d’environ 4 à 6 degrés Celsius, ce qui signifie que la température sera de 18 à 20 degrés. Au fl des ans, une chose que j’ai apprise, c’est que le cannabis préfère la constance et c’est certainement le cas avec la  température.

Les salles de culture froides et le stress thermique ont un impact négatif sur la croissance des plantes et la qualité des têtes.

• Les plantes de cannabis poussant en dessous de 16 degrés Celsius ralentissent leur croissance et flétrissent.
• L’ajout d’un radiateur dans les salles de culture froides peut résoudre rapidement le problème de température.
• Les contrôleurs de température peuvent se connecter aux ventilateurs, aux radiateurs, aux humidificateurs et aux déshumidificateurs.
• À moins que vous n’utilisiez du CO2, il n’y a aucune raison de dépasser 24 degrés Celsius.

3) Niveaux d’humidité

Lorsque l’objectif est de faire pousser des têtes de la taille d’un poing, denses et lourdes, vous courez toujours le risque d’encourager la moisissure. Les niveaux d’humidité élevés sont le principal responsable de la moisissure et lorsqu’ils sont combinés à des températures élevées, cela peut prendre un peu de temps avant que les têtes ne soient affectées. La meilleure façon de contrôler votre humidité est soit d’utiliser un humidificateur pour ajouter de l’humidité dans la salle de culture, soit d’utiliser un déshumidificateur pour éliminer l’humidité.

• Les niveaux d’humidité peuvent être plus difficiles à contrôler pendant les périodes les plus chaudes de l’année.
• Un petit humidificateur et un ventilateur peuvent facilement résoudre les problèmes liés à l’humidité dans les pièces trop sèches.
• Les déshumidificateurs fonctionnent très bien en hiver et par temps froid et humide.

4) Courants d’air frais

La quantité d’air frais qui circule autour des plantes et de l’espace de culture est essentielle à la santé, à la croissance et à la production de fleurs. Dans la salle de culture, il faut avoir une sensation de fraîcheur légèrement chaude, avec de l’air froid qui souffle pendant que l’air chaud des lumières est aspiré au travers d’un filtre à charbon et d’un extracteur. L’une de mes façons préférées de fournir beaucoup d’air frais consiste à utiliser des ventilateurs oscillants situés à différentes hauteurs et tournant à des moments différents. Un exemple de plante souffrant de problèmes de nutriments. Ce cultivateur utilise des LED pour garder la salle de culture chaude.

• Placer des ventilateurs oscillants sur le sol, au milieu de la tente et sur les parties supérieures est très efficace.
• Vous pouvez utiliser deux ou trois ventilateurs oscillants de plus petite taille plutôt qu’un  seul de grande taille.
• Le dioxyde de carbone présent dans l’air est rapidement absorbé par les feuilles des plantes.
• De l’air frais est essentiel pendant les dernières étapes de la floraison, pour prévenir les agents pathogènes.

5) Des racines blanches et saines

Nous ne voyons ce qui se passe dans le sol, mais on jette un coup d’œil à l’intérieur, on constate que c’est là que toute la magie opère. L’une des principales causes d’un retard de croissance des plantes ou d’une récolte de fleurs décevante est due à la santé et à la qualité des racines. Le moyen le plus simple de vérifier est de retourner le pot et de laisser les racines exposées. Si les racines sont d’un blanc brillant et ont une structure en arrêtes de poisson, alors vous n’avez rien à craindre, mais sachez que les racines brunes et jaunes sont un
signe d’agents pathogènes.

• Les microbes et les champignons peuvent augmenter considérablement la masse racinaire, améliorant ainsi la disponibilité des nutriments.
• Les enzymes lavent les racines et veillent à ce que toute matière organique soit décomposée.
• Les racines brunes peuvent être traitées avec du peroxyde d’hydrogène et inoculées avec des microbes.

6) Extraction d’air efficiente

L’extracteur est chargé d’aspirer l’air de l’espace de culture pour éliminer l’air stagnant et produire un cycle constant d’air frais. Peu importe que vous ayez aménagé le placard d’une chambre ou que vous travailliez avec une tente de 2 mètres sur 2 mètres, l’extraction est l’une des clés du succès. Lorsque votre salle de culture est cohérente, échangeant de l’air frais provenant d’une source extérieure, les niveaux de température et d’humidité sont beaucoup plus faciles à gérer et la qualité globale des têtes sera excellente.

• Les extracteurs peuvent commencer à perdre de leur puissance et de leur efficacité après un an de culture.
• Les salles de culture avec beaucoup d’air stagnant font augmenter la température et l’humidité.
• Les filtres à charbon peuvent être affectés et ne pas fonctionner correctement si l’extraction  n’est pas bonne.

7) E.C, pH et solution nutritive

Il est très important de s’assurer que les niveaux de pH et d’EC des nutriments se situent dans la zone douce, selon que vous cultivez avec des méthodes biologiques ou hydroponiques. L’utilisation d’un stylo numérique E.C et pH à chaque fois que vous préparez une solution nutritive vous permettra de fournir une alimentation bien équilibrée sans craindre de sous-alimenter ou de suralimenter votre culture, garantissant ainsi une disponibilité optimales de nutriments.

• L’utilisation d’un stylo numérique constitue le moyen le plus simple, le plus rapide et le plus pratique d’enregistrer les données.
• Le cannabis biologique nécessite un pH de 5.5 à 7.0, et l’hydro de 5.5 à 6.5.
• Les plantes qui reçoivent de faibles niveaux de C.E. montreront des signes de carence et auront besoin de plus de nourriture.

8) Qu’en est-il du dioxyde de carbone ?

Compléter les salles de culture indoor avec du dioxyde de carbone s’est avéré être un moyen très efficace d’augmenter la taille des têtes et les rendements finaux. En intérieur, il est possible de fournir des niveaux de dioxyde de carbone compris entre 1 000 et 1 500 ppm pendant la période de croissance et de floraison. Soyez prudents car une pièce de culture chaude combinée à des niveaux d’humidité élevés encourage la moisissure et l’oïdium à infecter les plantes.

• À l’extérieur, les niveaux de dioxyde de carbone sont plus proches de 400 ppm mais à l’intérieur, ils peuvent être beaucoup plus élevés.
• Les plantes de cannabis peuvent rapidement ingérer le CO2, ce qui entraîne des rendements supérieurs.
• Le CO 2 ne doit être utilisé que 60 minutes après l’allumage des lumières.

9) Thé de compost biologique

Si vous êtes fan de la culture du cannabis en terre amendée et avec des intrants organiques, pourquoi ne pas envisager de préparer du thé de compost biologique? Les thés bio se préparent en infusant un substrat organique (comme du compost, des vermicompost ou du guano de chauve-souris) dans de l’eau avec une pierre à air et une pompe. Après 24 heures dans l’eau, le nombre de microbes et de bactéries se comptera en milliards, ce qui rend le thé de compost non seulement riche en nutriments organiques, mais également inoculé pour alimenter le sol.

• Il existe différents thés qui peuvent être utilisés pendant la phase de croissance et de floraison.

• Les thés de compost bio sont un excellent moyen de régénérer et d’inoculer les vieux sols.
• Les terpènes et le goût sont améliorés par les thés de compost.

10) Période de rinçage

Les deux principales raisons pour lesquelles il est nécessaire de rincer les plantes de cannabis sont d’éliminer tous les nutriments non dissous qui restent dans le substrat de culture et la deuxième est d’encourager la plante à utiliser tous les nutriments en réserve. À mon avis, lorsqu’il est effectué correctement sur un cycle de 14 jours avec uniquement de l’eau claire ou une solution enzymatique, le rinçage améliore considérablement la saveur et l’expérience de fumage.

• L’utilisation d’enzymes et d’eau pendant les 2 dernières semaines peut accélérer l’étape de rinçage.
• Vos plantes produiront une multitude de couleurs allant du jaune, violet, rose et rouge.

11) Comment séchez-vous vos plantes ?

J’ai découvert au fl des années que la façon dont sèchent les plantes fait une énorme différence. Le local de séchage doit être assez grand et sa température doit être contrôlée afin que les plantes puissent sécher lentement dans un environnement de 15 degrés Celsius avec 50 % d’humidité relative. Il ne sert à rien de cultiver des têtes de haute qualité en utilisant les meilleures génétiques si c’est pour après, les sécher vite fait et gâcher le goût et le parfum de leur fumée.

• Il ne faut pas mettre de ventilateur qui soufflent directement sur les plantes suspendues, car cela accélère trop le séchage.
• Le séchage peut prendre entre 10 et 14 jours, jusqu’à ce que les têtes émettent un claquement clair et audible entre les doigts.

12) La taille des têtes

La façon de tailler et de nettoyer les fleurs déterminera leur aspect qui rendront vos têtes canons ou complétement débraillées. Tailler les têtes doit remplir de fierté. Couper soigneusement chaque petite feuille donnera non seulement à vos têtes un look impeccable, mais vous pourrez également collecter ces feuilles pour faire du kif ou du bubble hasch. Ne précipitez pas cette étape de taille après la récolte et n’économisez ni sur le temps et ni sur les efforts supplémentaires que
vous leurs consacrez.

• Des petits ciseaux pointus donneront les plus belles têtes et une finition plus propre.
• Les têtes vaporeuses ou qui ne valent pas la peine d’être traitées peuvent être jetées dans la pile des restes.

13) Bonification des têtes en bocal

Vous êtes presque arrivé au bout de la culture. Les têtes sont bien sèches et taillées, dignes des photos de magazines et il est maintenant temps de les mettre dans des pots pour la maturation finale sans oublier de les étiqueter. Certains fumeurs et cultivateurs trouvent que les têtes bonifiées sont supérieures et ne font que s’améliorer avec le temps, tandis que d’autres ne sont pas fans des fleurs conservées depuis plus longtemps et les préfèrent plus fraiches. Pour leur conservation, le processus de bonification des têtes en bocal les préserve bien mieux qu’un sac plastique et cela permettra de les aérer facilement 10 minutes par jour pour les affiner.

• Étiquetez les pots avec le nom et la date à laquelle les fleurs sont mises en pot.
• Remplissez les pots à 75 % pour laisser de l’espace et de l’air. Ne remplissez jamais les bocaux jusqu’en haut.
• Gardez vos bocaux à l’abri du soleil, dans un endroit sombre et frais.

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