Une start-up du cannabis accusée d’escroquerie

Olivier F
21 Jul 2023

Après l’affaire Juicy Fields, une autre entreprise est accusée d’avoir mis en place une pyramide de Ponzi pour dépouiller ses investisseurs. Il s'agit de l''entreprise Integrated National Resources Inc qui opérait sous le nom de WeedGenics.


Une entreprise californienne qui opérait dans le secteur de la marijuana est accusée d'avoir mis en place une pyramide de Ponzi. Les propriétaires auraient dépensé plusieurs millions, qui leur avaient été confiés par les investisseurs, pour des dépenses personnelles.

Cette société californienne est accusée d’avoir monté un stratagème inspiré par Ponzi, dans lequel les propriétaires auraient levé plus de 60 millions de dollars auprès d'investisseurs. Selon les enquêteurs fédéraux, l’argent a été utilisé uniquement pour des dépenses personnelles comme des voitures de luxe, des bijoux et des divertissements pour adultes.

Une pyramide de Ponzi est un montage financier frauduleux. Le principe est de rémunérer les investisseurs des clients avec l’argent des nouveaux entrants. La plupart du temps, la fraude est découverte  lorsque les montants des nouveaux entrants ne permettent plus de rémunérer les clients ou de leur rendre les fonds investis. Le nom de cette arnaque très courante vient de Charles Ponzi, un escroc italien qui avait mis en place ce système à Boston dans les années 1920.

La société, Integrated National Resources Inc., qui opère sous le nom de WeedGenics, a été fermée par la Securities and Exchange Commission des États-Unis. Les propriétaires avaient fait croire aux investisseurs que les  fonds avaient permis de créer de installations de culture de cannabis qui n'existaient pas, selon une plainte déposée le 16 mai par la SEC.

Rolf Max Hirschmann et Patrick Earl Williams, les propriétaires de l'entreprise, ont menti sur l'existence d'installations de cannabis à Adelanto, en Californie, et à Las Vegas, selon la plainte. Depuis au moins juin 2019, Hirschmann et Williams ont déclaré à 350 investisseurs qu'ils utiliseraient leurs fonds pour étendre les installations de WeedGenics. Selon la SEC, les propriétaires avaient promis aux investisseurs jusqu'à 36% de rendement.

Après avoir reçu les fonds, Hirschmann et Williams auraient transféré l'argent via plusieurs comptes, et Hirschmann a utilisé un faux nom, Max Bergmann, pour communiquer avec les investisseurs. Williams, qui est présenté sur le site internet de la société en tant que vice-président, aurait travaillé «dans les coulisses» et dépensé des fonds d'investisseurs pour sa carrière de rappeur sous le nom de BigRigBaby.

«  Rolf Hirschmann et Patrick Williams n'avaient aucune véritable entreprise ni aucun produit à commercialiser. Malgré cela, ils ont promis beaucoup aux investisseurs et n'ont finalement rien livré. Cette action démontre que, malgré les efforts considérables des accusés pour éviter la détection, la SEC a la capacité de découvrir la fraude pour protéger les investisseurs », a déclaré la directrice du bureau de la SEC à Los Angeles, Michele Wein Layne, dans un communiqué de presse.

La SEC a demandé des mesures d'urgence contre la société, ses propriétaires et plusieurs accusés, dont une ordonnance d'interdiction temporaire, une ordonnance de gel de leurs avoirs et la nomination d'un séquestre temporaire sur Integrated National Resources Inc.

Cette nouvelle affaire rappelle une autre pyramide de Ponzi. L"entreprise Juicy Fields, qui a fait la une de l'actualité il y a quelques mois, est également accusée d'escroquerie. Les escrocs proposaient des investissements dans des plants de cannabis à usage médical. Ils ont finalement disparu avec l'argent des investisseurs.

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Olivier F