Une interprétation moderne du Temple Balls
Les yeux de Frenchy brillent pendant qu’il me raconte ses histoires de haschich à travers le monde, et il verse dans une certaine nostalgie quand il explique ses expériences avec la Malana Cream et les Nepal Temple Balls. Vu qu’on ne trouve plus nulle part de vrais Nepal Temple Balls, je ne peux que m’imaginer le succulent cœur crémeux dont il parle avec délice. Je pourrais peut-être créer quelque chose qu’il aimerait autant.
Je commence avec une résine de Jah Goo bien sèche, connue pour sa puissance et son arôme intense. Je place une bouteille en verre épais remplie d’eau bouillante au-dessus de la résine, qui a été enveloppée dans une poche de plastique à vapeur. Elle commence à fondre immédiatement. Je vois la couleur jaunâtre de la résine foncer au fur et à mesure que les têtes fusionnent, comme si elles se remplissaient à nouveau de vie. Je suis tenté d’accélérer le processus, mais la résine a son rythme propre. Je me suis simplement laissé guider par la bouteille en verre, je l’ai fait rouler vers l’avant pour tourner la résine, puis j’ai doucement roulé à nouveau la bouteille dans l’autre sens. En la retournant, j’ai vu que la résine avait commencé à fondre de l’autre côté, où la chaleur avait pénétré facilement. Je l’ai prise et l’ai essorée doucement à travers le plastique. Je la sentais complètement fondue. D’un rapide mouvement du poignet, j’ai ouvert le plastique et l’odeur de prune mûre, et de baies sauvages s’est échappée. La couleur blond sale de la Jah Doo s’était transformée en ambre doré. La résine brille d’huile et d’espérance. Sa surface satinée a les reflets d’un miroir. Je plie la résine en son milieu et je déchire un côté du plastique, puis l’autre, en prenant la résine dans le même mouvement. En la pliant une nouvelle fois, je remarque que l’intérieur de la résine a conservé la couleur qu’elle avait avant de fondre, et qu’au lieu d’être ferme, elle s’émiette comme de la pâte à pain qui n’a pas été assez pétrie. Je replace la résine dans le plastique et je recommence à faire rouler la bouteille. Cette fois, la résine réagit plus vite, elle se répand hors du plastique comme si elle voulait échapper à la chaleur.
Je commence à donner forme à la Jah Goo, quand toute la résine se ramollit comme un marshmallow chaud. Je la retire du plastique et je la plie deux fois dans ma main, sentant la chaleur irradier à travers ma paume, et respirant les parfums épicés et fruités qui titillent mes narines. Avec mon pouce et mes deux premiers doigts, je façonne un cube avec la résine. Je la presse fort par deux fois avant de la retourner, et je répète l’opération jusqu’à ce que qu’il n’y ait plus de plis sur la surface. Cet essorage a enlevé les poches d’air, et j’ai obtenu un bloc dense avec des côtés concaves. Je commence à enfoncer doucement les coins en massant le haschich pour obtenir une boulette juteuse. Je serre mes paumes l’une contre l’autre et les fait rouler doucement d’avant en arrière. I Après avoir acquis un certain rythme, je fais une pause toutes les dix secondes pour voir les progrès de la boule de haschich. Elle est devenue lisse comme un œuf et en a la forme ovale. J’adore toucher la résine, mais le haschich ne doit pas être trop travaillé. Le haschich est presque prêt, je roule plus vite, en plus petits cercles et il refroidit dans ma main. J’obtiens finalement une boule de Jah Goo brillante. Une boule de marbre tendue, brillante et qui scintille à la lumière. Traditionnellement, les Temple Balls étaient roulées sur une assiette de céramique, ce qui créait une croûte impénétrable. Aujourd’hui, ils sont souvent d’une transparence tachée. Je place la Temple Balls sur une feuille de parchemin. L’huile continue à s’écouler et elle s’aplatit sous son propre poids. Elle est magnifique et son parfum est celui du bonheur suprême. Ce n’est pas la parfaite Temple Balls du souvenir de Frenchy, mais j’espère qu’en vieillissant un peu, le cadeau que je vais lui faire lui réchauffera le coeur.
par The Dank Duchess
S
Soft Secrets