Purification d'une extraction à sec avec de l'éthanol
Si dans le numéro précédent de Soft Secrets nous avons donné la recette des extractions au gaz (BHO) et de sa version purgée (Budder), dans cette édition, nous allons parler d'alcool pur: l'éthanol. On n'a pas encore atteint l'extraction parfaite mais on continue à essayer de trouver toujours plus pur, plus propre. Pour paraphraser Ali G., "Dans ce qui est bon, il faut encore trouver meilleur". C'est le concept clé pour cette extraction car il s'agit d'extraire les cannabinoïdes qui ont eux-mêmes été extraits de la matière végétale. C'est-à-dire, de faire sortir l'huile du pollen maison.
Si dans le numéro précédent de Soft Secrets nous avons donné la recette des extractions au gaz (BHO) et de sa version purgée (Budder), dans cette édition, nous allons parler d'alcool pur: l'éthanol. On n'a pas encore atteint l'extraction parfaite mais on continue à essayer de trouver toujours plus pur, plus propre. Pour paraphraser Ali G., "Dans ce qui est bon, il faut encore trouver meilleur". C'est le concept clé pour cette extraction car il s'agit d'extraire les cannabinoïdes qui ont eux-mêmes été extraits de la matière végétale. C'est-à-dire, de faire sortir l'huile du pollen maison.
Si dans le numéro précédent de Soft Secrets nous avons donné la recette des extractions au gaz (BHO) et de sa version purgée (Budder), dans cette édition, nous allons parler d'alcool pur: l'éthanol. On n'a pas encore atteint l'extraction parfaite mais on continue à essayer de trouver toujours plus pur, plus propre. Pour paraphraser Ali G., "Dans ce qui est bon, il faut encore trouver meilleur". C'est le concept clé pour cette extraction car il s'agit d'extraire les cannabinoïdes qui ont eux-mêmes été extraits de la matière végétale. C'est-à-dire, de faire sortir l'huile du pollen maison.
Nous ne pouvons pas commencer sans d'abord remercier énormément toutes les personnes qui ont collaboré, directement et indirectement, à l'élaboration des extractions dont parle cet article. A Growland pour son assistance technique, à Tamizmeitor pour ses tamis et ses conseils pendant l'extraction à sec, et à tous ceux qui ont apporté une poignée de marijuana pour le bien de la recherche cannabique. Merci!
1º Nous remplissons le tamis de 220µm avec l'herbe, tapotons et agitons pendant 2 à 5 minutes.
Comme introduction, nous allons voir ce que nous allons faire et ce qu'il nous faut pour le faire. L'idée de base de l'extraction du haschich à l'éthanol a pour objectif de supprimer toutes les impuretés et de couper la plaque de pollen pour en faire sortir une huile pure. Comme nous souhaitons extraire le plus pur du pur, nous n'avons pas voulu partir de haschich commercial et avons décidé de le faire nous-mêmes, ce qui nous garantira un produit sans impureté toxique ni aucun adultérant.
Pour l'extraction du pollen, en premier lieu, nous avons besoin d'une quantité considérable d'herbe, des têtes ou des feuilles. Pour obtenir un résultat suffisant, il vaut mieux ne pas utiliser moins de 30 gr de marijuana. Le tamis ou les mailles sont de ceux qu'on utilise habituellement pour les extractions à sec ou à l'eau. Nous avons, nous, utilisé un kit d'extraction à sec donné par Tamizmeitor.
Pour l'extraction des cannabinoïdes du pollen à l'éthanol, nous avons utilisé ce haschich maison, de l'éthanol, une outre et un entonnoir, des filtres de laboratoire, un verre large, du charbon actif en poudre, deux plats en pyrex (un plus grand que l'autre), des lames de rasoir et de l'eau presque à ébullition. Il s'agit d'une extraction facile, assez onéreuse mais qui donne des résultats exquis. Voyons comment faire.
Extraction à sec
4º Dans un entonnoir muni d'un filtre, nous versons 10% du poids du haschich d'éthanol. |
2º Nous récoltons l'extraction et la repassons par un tamis de 104µm. |
Nous rassemblons notre matière végétale bien hachée (pas moins de 30 grammes) qui est restée pendant une heure au surgélateur. Quand l'herbe est bien froide, il est plus facile d'en séparer les trichomes. Nous avons utilisé le kit d'extraction à sec de Tamizmeitor (qui est composé d'une caisse et de deux tamis de 200 et 104 microns) dont il existe également une version pour les extractions à l'eau. On place le tamis dans la caisse avec l'herbe hachée sur le dessus avec deux pièces de monnaie, on referme et on attend entre deux et cinq minutes. En ouvrant la caisse, on donne de petits coups sur le tamis (surtout pas avec quelque chose de tranchant) pour faire tomber les trichomes coincés dans les mailles. Il suffit alors de récolter toute la poudre dorée qui se trouve en dessous. On la filtre cette fois avec une maille de 104 microns. Sans remuer la caisse, on répartit la poudre sur toute la superficie du tamis en donnant de petits coups pour ne pas qu'elle reste coincée dans les mailles.
Nous avons maintenant deux extractions à sec: une sur la maille de 200 microns, d'une couleur verdâtre, et une autre en dessous, plus fine et plus dorée. Comme nous allons diluer le tout dans de l'éthanol, nous avons décidé de ne pas les utiliser séparément et avons rassemblé les deux extractions. Avec ce met déjà tellement succulent, nous avons couru chez Growland pour poursuivre l'extraction.
Extraction à l'éthanol
6º Nous y mélangeons trois cuillères à soupe de charbon actif en poudre qui va absorber la cire. |
8º Avec un bain-marie, l'éthanol va s'évaporer et ne laisser que les cannabinoïdes. |
Arrivé chez Growland, le reste du matériel était déjà préparé. Cette partie du processus est celle de l'extraction à proprement parler de l'huile pure que nous allons en faire sortir. Pour commencer, on place l'entonnoir sur l'outre, et sur l'entonnoir, le filtre de laboratoire en papier coupé et doublé au centre. On verse tout le haschich maison dans la coupe formée par l'entonnoir doublé du filtre. Il faut que ça se fixe bien sur l'outre et utiliser l'entonnoir adéquat en fonction de la taille. Cela dépend de la quantité de haschich qu'on veut obtenir (si on en a beaucoup, il faut une outre et un entonnoir plus grands).
9º Avec une lame, nous récoltons la fine couche du plat. |
Maintenant, il faut verser l'éthanol sur le haschich pour qu'il l'absorbe et commence à goutter au fond de l'outre. L'autre élément important: quelle quantité d'éthanol utiliser? L'idéal est la proportion de un pour dix. Dans notre cas, comme nous avions un peu plus de 15 grammes, nous avons utilisé 150 ml d'éthanol. On verse l'alcool petit à petit sur le pollen et on le laisse filtrer complètement. L'éthanol dissout tous les cannabinoïdes et la cire de haschich qui vont passer dans le filtre avant de tomber dans l'outre. Tous les résidus de l'extraction à sec restent au dessus.
Le liquide qui se concentre dans le fond de l'outre est d'une couleur verte fluorescente et ressemble à de la kryptonite. Cela vient de la cire de la matière végétale qui se retrouve dissoute dans l'éthanol avec les cannabinoïdes.
Il faut maintenant séparer la cire du mélange éthanol-cannabinoïdes. Pour cela, on vide l'outre dans un large verre et on y ajoute trois cuillères à soupe de charbon actif en poudre. On mélange jusqu'à l'obtention d'un mélange homogène. On enlève le filtre de laboratoire avec ses résidus de haschich inutilisables, on en recoupe un nouveau pour refiltrer le charbon actif. La fonction du charbon actif à cette étape du processus est d'absorber la cire qui se trouve dans l'éthanol, ce qui laisse une solution quasi transparente. Le filtrage du charbon actif est plus lent car le filtre s'obstrue de cire de charbon. Pour cette raison, nous versons le mélange petit à petit, pour éviter qu'il déborde. S'il déborde et que le filtre se rompt, la cire et le charbon vont à nouveau se retrouver dans l'éthanol, et il faudra recommencer le filtrage. Pour cela, il ne faut ni toucher, ni enlever, ni laisser déborder le filtre.
Après ce long processus qui se réalise au goutte à goutte, nous obtenons une solution libre de cires et d'impuretés mais remplie d'éthanol. L'étape suivante va être de séparer les cannabinoïdes de l'éthanol. Pour cela, nous utilisons un processus semblable à celui du BHO (voir Soft Secrets n°1 2013, page 39: "Du BHO au Budder"), le bain-marie. Avec deux plats en cristal ou en pyrex, un placé dans l'autre, nous faisons un bain-marie avec de l'eau bouillante. Sur la superficie chaude du plat du dessus, nous commençons par verser petit à petit la solution à l'éthanol et la laissons se répartir sur la surface du plat. Pour répartir l'éthanol sur toute la superficie, nous ne faisons pas bouger les plats mais soufflons dessus précautionneusement pour ne y faire tomber un poil, un cil ou de la salive. L'eau doit être très chaude, quasi au point d'ébullition et il faut la renouveler chaque fois qu'elle refroidit (sans la laisser devenir tiède).
Le verre borosilicate et les embouts de titane rouge vif sont la meilleure manière de déguster ce caviar de THC pur.
Grâce à ce processus, l'éthanol va s'évaporer (faites attention de ne pas respirer les gaz) et laisser une toute fine couche collante, quasi imperceptible, sur la surface du plat. C'est l'extraction pure que l'on va collecter avec des lames de rasoir. Il ne nous reste qu'un gramme d'huile pure, totalement libre d'impuretés et de résidus. Le mieux est de chauffer le bout d'un oiler et de la goutter comme tel. Un caviar de THC exquis d'une concentration maximale.
Vous pouvez voir le reportage photographique complet sur la page facebook de Soft Secrets Espagne.