L’art perdu des Temple Balls

Soft Secrets
05 Jul 2017

Un maître du haschich et son étudiant explorent la conservation de la résine

Le Charas, ou résine roulée à la main, est le concentré original. Enivrant et aromatique, le charas est issu du premier contact entre l’humanité et la plante de cannabis. Cette substance collante et riche en THC est inévitable quand on manie la marijuana. Des innovations dans les concentrés de cannabis, qui utilisent des méthodes d’extraction comme le BHO et le CO2, transformeront le cours de la médecine quotidienne moderne. La méthode la plus facile et la plus efficace pour récolter la résine fraîche de plantes sauvages à l’apogée de leur cycle de vie, consiste néanmoins à frotter délicatement les fleurs de cannabis. Des créations comme la Temple Balls continueront à donner ses lettres de noblesse à ce qui pourrait être considéré comme une simple production artisanale. L’art perdu des Temple Balls Le processus de la récolte de la résine vivante dans la paume de la main est simple par sa méthodologie, mais difficile à mettre en œuvre. Même si elle n’est plus pratiquée largement, cette méthode de récolte de la résine de cannabis reste la seule à être réalisée dans les pays tropicaux aux climats humides, comme le Bhoutan, le Népal et le Nord de l’Inde. Pour récolter la résine, il faut enlever les feuilles en éventail de la plante, et caresser doucement les fleurs entre ses paumes avec un mouvement de frottement d’avant en arrière. Après chaque fleur, on lave ses mains avec soin pour en enlever tout reste de feuille et on recommence jusqu’à ce qu’une couche de résine se forme sur les paumes et les doigts. On enlève ensuite la substance de ses mains, et voilà! On a fabriqué une résine pressée à la main. L’art perdu des Temple Balls La sensation que procure la résine lentement récoltée, plante après plante, est celle d’une communion tactile unique et d’une expérience olfactive inoubliable. Cette synergie provoque une intimité et une proximité indescriptibles, une communion qui va au-delà de la plante, qui nous connecte au terroir qui a donné naissance au magique. La relation entre un maître cueilleur et la résine s’étend aussi au-delà du domaine de la récolte. Dans les pays tropicaux, la conservation et la bonification sont essentiels à la qualité et à la longévité. Dans ce sens, un Royal Nepalese Temple Balls est l’expression suprême de l’optimisation et de la conservation de la résine. Les origines de cette vision de pointe de la façon d’emballer et de conserver à long terme ne seront peut-être jamais découvertes, mais cet art ne doit pas se perdre. Les Royal Nepalese Temple Balls ont été une sorte de mythe à la fin des années ’70, début des années ’80, un conte de fées pour beaucoup, et le Saint Graal des concentrés pour quelques-uns. Imaginez une boule de résine faite à la main, d’un noir absolument parfait, et dont la surface dure est polie comme un miroir, une boule qui ressemble plus à une pierre brillante ou à du marbre noir qu’à de la résine. Représentez-vous une couche externe de résine fondue en une croûte tellement parfaite qu’elle peut résister aux outrages du temps, et tirer le meilleur des bienfaits du vieillissement. Imaginez ouvrir une boule de résine de dix ans d’âge comme vous fendriez un gros œuf, son cœur se révélant lentement dans sa somptueuse onctuosité. Pensez à un cocktail épicé de fruits tropicaux, avec de subtiles nuances de terre qui s’emparent de vos sens olfactifs au fur et à mesure que la résine se rompt et livre, comme à contrecœur, sa texture de caviar fondu d’un rouge foncé, ses arômes longtemps contenus éclatant avec une force explosive. Imaginez que vous créez une telle merveille! Par Frenchy Cannoli et The Dank Duchess
S
Soft Secrets