La prochaine ruée vers l'or des startups de la silicon Valley: le boom du cannabis

Soft Secrets
06 May 2014

Un nouveau marché au potentiel immense!


Un nouveau marché au potentiel immense!


« Il y a des centaines de millions de dollars à faire en logiciels et en services connexes », affirme Justin Hartfield, un investisseur de Ghost Group, une firme de New Port Beach, en Californie, qui vient de lever 25 millions de dollars pour les investir dans des sociétés qui misent sur les produits et les services dérivés de la consommation de cannabis. 

Comme lui, des investisseurs, chefs d’entreprises, biotechnologues, scientifiques, analystes de données et programmeurs informatiques, sans oublier des banques de la Silicon Valley se sont engouffrés dans cette brèche : avec le nombre croissant d’Etats américains qui légalisent la consommation récréative de cannabis, ils entrevoient le potentiel immense d’un nouveau marché.

Le 1er janvier 2014, l’Etat du Colorado est devenu le premier Etat américain dont l’autorisation de vente de marijuana à des fins récréatives pour des personnes âgées de plus de 21 ans est entrée en vigueur. Et elle promet d’être très lucrative. Rien que sur le mois de janvier, la commercialisation du cannabis à des fins récréatives a permis à l’Etat du Colorado d’encaisser 3,5 millions de dollars, soit 2,5 millions d’euros en taxes, qui se sont ajoutés aux  millions de dollars générés par les ventes de cannabis à usage thérapeutique.
Actuellement, 21 Etats américains autorisent la consommation de marijuana pour des raisons médicales. L’Etat de Washington devrait suivre prochainement l’exemple du Colorado en autorisant la consommation récréative de marijuana au cours de l’année 2014.
Cependant, aux Etats-Unis, le cannabis demeure une drogue illégale pour les autorités fédérales. Cela a des implications pour toutes les entreprises qui se lancent sur ce marché : il leur est interdit d’évoquer ouvertement la finalité réelle de leurs produits ou services, et en particulier l’indication selon laquelle ils sont utilisés dans le cadre de la consommation de marijuana. Cette interdiction vaut pour les sites internet de ces entreprises, pour les modes d’emplois, et les différents aspects de la politique marketing.
Cette prohibition a d’autres conséquences : les banques ne veulent pas financer les activités liées à la marijuana, parce qu’elles redoutent que les actifs et les comptes bancaires des emprunteurs ne soient saisis par la justice. Les startups qui se lancent sur ce marché doivent donc trouver d’autres sources de financement, ou disposer d’une bonne trésorerie. En outre, Google, Facebook, et Twitter ont interdit l’emploi du mot clé marijuana pour les publicités.

Le site Wired présente quelques uns des projets en développement relatifs à ce nouveau marché :
  • Le Firefly est une cigarette électronique conçue pour fumer de la vapeur de cannabis.
  • WeedMaps est une application qui indique à l’utilisateur où se trouvent les points de vente du cannabis et leurs horaires. Elle génère déjà un chiffre d’affaires annuel de 30 millions de dollars (environ 23 millions d’euros).
  • Leafly permet aux consommateurs de marijuana de noter différentes variétés et de comparer leurs notes de « dégustation ».
  • MyDX est un appareil qui indique quelle est la composition exacte de la marijuana, en particulier la quantité de pesticides et le niveau de THC (la substance active grisante) présents.
  • Certains développements concernent la culture de la plante de cannabis, comme celui de la société Surna, dirigée par Tom Bollich, ex-directeur technique de Zynga, qui propose un système de climatisation. « Honnêtement, c’est la prochaine ruée vers l’or », affirme-t-il. D’autres développements portent sur les éclairages LED moins énergivores pour faire pousser les plants.
  • Lumigrow fournit des lampes qui diffusent une lumière bleue continuelle qui ne comporte pas de lumière dans le spectre rouge, et qui combine les avantages de la lumière du jour pour une croissance accélérée de la plante, mais aussi les avantages de la nuit, qui est le moment de l’apparition des nouveaux bourgeons. L’absence de lumière dans le spectre rouge leurre la plante en lui signalant qu’il fait nuit, ce qui déclenche la production de nouveaux bourgeons.
  • Agrisoft produit un logiciel de gestion du séchage et du conditionnement du cannabis au moyen de capteurs.
  • TurboTrimmerz est un prototype de sécateur pour couper la plante qui utilise un pavé tactile plutôt que des poignées, ce qui évite aux ouvriers de se blesser les mains et accélère la coupe de la plante. 
  • MJFreeway est un pack de logiciels sur le cloud développés pour la gestion de la commercialisation du cannabis.
Source : http://www.express.be
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