François Rebsamen et les chiffres
Le « bilan désastreux » de Sarkozy pour la gendarmerie
Le « bilan désastreux » de Sarkozy pour la gendarmerie
François Rebsamen, sénateur et responsable de la Sécurité dans l’équipe de campagne de François Hollande tenait un point presse cet après-midi qui fait suite au déplacement de Nicolas Sarkozy à l'occasion de l'inauguration des nouveaux bâtiments de la direction de la gendarmerie à Issy-les-Moulineaux (Haut de Seine). Le président pas encore candidat officiel de l’UMP, a défendu lundi face aux gendarmes son bilan en matière de lutte contre la criminalité depuis 2002. Justifiant les réductions d'effectifs dans la fonction publique par sa volonté de « désintoxiquer la France de la dépense ».
« C’est un énième déplacement de campagne d’un candidat non déclaré » a débuté François Rebsamen pour qui « le seul but de ce déplacement » était de « tenter de s’attirer les faveurs d’un électorat, celui des gendarmes ». Parlant d’un « bilan désastreux » sur le plan de la sécurité, François Rebsamen s’est lancé dans une classique bataille de chiffres notamment sur les taux d’élucidation passés de 26 % en 2002 à 40 % en 2011 selon Nicolas Sarkozy. Ce serait « l’arrestation des personnes consommant du cannabis » qui aurait permis cette hausse des taux d’élucidation.
La gendarmerie « sinistrée ». La « gendarmerie vie un véritable malaise ». C’est tambour battant que le monsieur sécurité de François Hollande (et accessoirement probable aspirant au poste de ministre de l’Intérieur) s’est présenté au chevet de la gendarmerie nationale. Responsable de cette situation, la révision générale des politiques publiques (RGPP) qui entraîne le remplacement d’un gendarme sur deux, mais pas que. L’« état désastreux du parc immobilier » de la gendarmerie, les « moyens matériels en forte diminution […] avec les crédits d’investissement propres à la gendarmerie passés de 570 millions d’euros à 242 millions d’euros en cinq ans » tout comme les effectifs « passés de 101.000 à 95.000 ».
Le maire de Dijon a donc affirmé que si François Hollande était élu, les RGPP dans la gendarmerie seraient annulées. Des « investissements » seraient effectués en faveur des « conditions de vie et matérielles » des gendarmes en plus d’un meilleur «déploiement des effectifs » pour le moment trop concentrés dans la sécurité routière selon lui. Ces déploiements seraient liés notamment aux « mouvements démographiques ».