Espagne : la police saisit par erreur 32 tonnes de chanvre

Francisco Carbó possède une entreprise de transformation de chanvre appelée E-Canna. L’entreprise, basée à Valence emploie 15 personnes dans son bureau et dans ses deux entrepôts, et travaille avec 43 agriculteurs.

Les cultivateurs de chanvre légal doivent utiliser uniquement des semences certifiées et être inscrits au registre agraire de leur communauté autonome. Ils doivent obligatoirement avoir un contrat avec une entreprise de transformation et garantir la traçabilité.

E-Canna est l’une des principales entreprises du chanvre bien-être en Espagne et a déjà exporté des fleurs de chanvre transformées dans d'autres pays européens comme l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse et la Belgique. Selon Francisco Carbó, l’entreprise vient de signer un contrat d'un million d'euros avec un distributeur français, dont nous ne connaissons pas le nom, pour le moment.

Selon Francisco Carbó et Soraya Calvo, directrice administrative de E-Canna, interviewés par le site BusinessCann, le poids de la marchandise saisi par la Guardia Civil (l’équivalent de la gendarmerie en Espagne) serait de 25 tonnes et non pas de 32 tonnes (l’équivalent de 1,1 millions de plants selon la Guardia Civil) et il s'agirait uniquement de chanvre légal et non pas de marijuana destinée au marché noir.

« Ils sont entrés avec des cagoules et des armes à la main, forçant tout le monde à s'allonger par terre, comme si nous étions des trafiquants de drogue. Ce n'était pas nécessaire. Nos portes sont toujours ouvertes et nous comptabilisons absolument tout ce qui entre et sort d'E-Canna » a expliqué Soraya Calvo à BusinessCann.

Francisco Carbó a subi un préjudice important. Il a fait trois jours de prison et a été présenté par plusieurs médias comme le chef d’un gang de trafiquants.   

Pendant la durée de l’enquête, les fleurs seront stockées par les autorités mais ne seront pas détruites. Différents tests devraient être effectués pour savoir s’il s’agit de chanvre légal. La décision devrait être annoncée dans un mois environ.

Francisco Carbó et ses avocats possèdent de nombreux documents qui prouvent qu’il s’agit d’un business de chanvre légal et non pas de trafic de drogue.

« Je ne vais pas abandonner une industrie qui se développe et qui a un potentiel économique important, qui est en passe de se professionnaliser, car si nous, qui sommes des professionnels, nous fuyons, elle restera à jamais stigmatisée » a déclaré Francisco Carbó à BusinessCann.