Cannabis thérapeutique en Belgique : une voix d’avant-garde

Exitable
01 Nov 2019
Guy est un passionné du cannabis anversois et un usager thérapeutique pour ses problèmes d’articulations. Ce grand belge avec les cheveux bouclés fait partie d’une communauté globale de connaisseurs du cannabis. 
Comment est né ton intérêt pour le cannabis et pour ses usages thérapeutiques ? En 1999 avec l'exploration accidentelle du livre d’Ed Rosenthal. Après avoir lu ce livre, la passion pour le cannabis a continué de grandir et j'ai mené de nombreuses recherches sur les conditions de vie de la plante. Du point de vue médical, il y a dix ans, je souffrais régulièrement d'inflammation des articulations et j’allais chez le médecin deux à trois fois par an. À un moment donné, j'ai commencé à manger de la farine de cannabis crue : pendant la floraison de la plante, je prends un petit morceau de fleur d'en haut et je le mâche. Selon le type de plante, elle a un goût amer ou sucré mais très fort. Quelles recherches as-tu mené sur la plante ? J’ai d’abord appris la technique de culture décrite par Ed Rosenthal. A cause de cette lecture, j'ai eu l'idée de stresser les plantes à différentes périodes de croissance/floraison. J'ai fait des recherches dans tous les domaines tels que : la recherche de la bonne composition du sol pour tirer le maximum de la plante. Après j’ai voulu étudier la contamination de l'eau et du sol et j’ai compris que celui est complètement nettoyé par le cannabis. Le chanvre est également utilisé sur des terrains contaminés tels que Tchernobyl avec des résultats étonnants. En continuant, on sait que la lumière est un must, mais si vous supprimez la lumière au bon moment, pendant quelques jours, cela peut avoir un effet positif sur différentes espèces. Dans quel sens ? Le cannabis s’adapte et tente toujours de survivre quelle que soit la situation. Ceci est également désavantageux pour les autres espèces. Parlant d’illumination, j’ai essayé tous types de lumière pour la culture en intérieur, tous types de lampes testés sur des boutures de la plante mère à cycle de floraison en croissance monograine, puis en testant le rendement/profil. Un autre aspect intéressant est que l’air/CO2 est très bénéfique pour le rendement et la nature, mais avec trop de CO2, un changement de profil est irrévocable. Comment as-tu voulu partager ces découvertes?  En 2010, j'ai commencé ma collaboration autant que cultivateur dans le club social de cannabis Trek u plant, fondé à Anvers par Joep Oomen. Là, j'ai mis mes recherches en pratique et obtenu des résultats inimaginables. D’abord et avant tout, trouver un moyen d’aider ces personnes à ne pas avoir des effets secondaires du THC. La plupart des membres ont pu mener une vie agréable grâce à l'utilisation de cannabinoïdes et leur qualité de vie s'est considérablement améliorée. Le but était de se détacher du marché noir et puis,d avoir un contrôle sur les plantes, en utilisant de bons produits faits naturels. Quelle était la philosophie du club social Trek u plant ? Un arrêt royal publié en 2005 stipule que, si la police trouve 3 grammes ou 1 plante chez vous, aucun rapport officiel ne sera rédigé. Alors Joep Oomen a interprété qu’on avait le droit de posséder 1 plante par personne et que, l’association ayant désormais 300 membres, les plantes sont devenus 300 et les cultivateurs environ 40. Après la mise en place de cette procédure, nous avons informé les services juridiques, ce qui a conduit à un entretien et à la succession du procureur, mais nous n’avons jamais obtenu la permission de le faire. Nous ayons informé régulièrement le service juridique de toutes nos activités, telles que le nombre de plantes et le nombre de membres, la consommation par membre, en d'autres termes, une transparence totale. Depuis l'annonce, nous avons établi une coopération entre le personnel médical spécialisé et les universités. Avez-vous eu des problèmes avec les autorités ? Plusieurs fois. Au tout début, Joep faisait des événements une fois par ans avec l’association. Il y eu l’embarquement de la police, mais à la cour du Tribunal il a été déclaré non coupable d’avoir motivé le gens à consommer cannabis, chose qui est interdite. Apres il y a eu d’autres embarquements, mais on est toujours restés clean et non coupables. A cause de quelques lettres anonymes, en mai 2016, les autorités judiciaires ont attaqué encore l'association en arrêtant tous les cultivateurs, aboutissant à une perquisition à domicile et à la saisie de tous les biens et installations, y compris de tous les dossiers des membres. Cela s'est produit dans un silence total sans média et nous remercions toujours le juge d'instruction si notre nom n'a pas été discrédité. À ce jour, nous avons dû comparaître à quelques reprises devant le tribunal correctionnel et la décision suivra en septembre 2019
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