Forte augmentation du prix du cannabis pendant le confinement
Les dealers de cannabis tiennent à remercier Monsieur Macron pour ce magnifique cadeau. Grâce à l’illégalité du cannabis et à la mise en place du confinement, les trafiquants de drogue ont pu augmenter leurs profits de façon spectaculaire sur le marché noir. Dès le début du confinement, le prix du cannabis a simplement doublé. Cette augmentation a bien sûr été répercutée sur le consommateur final qui, lui, a souvent vu ses revenus diminuer à cause de la crise du Coronavirus.
On a pu voir ainsi l’efficacité de l’Ofast, l’office anti-drogue récemment créé, et de la politique du gouvernement qui avait fait de la lutte contre le trafic la priorité pour la fin du quinquennat. Nous voyons aujourd’hui les résultats. Grâce à cette politique, les dealers ont pu fortement s’enrichir au détriment de cinq millions de citoyens français, consommateurs réguliers de cannabis.
Dés le début du confinement, le prix du cannabis au détail et en semi-gros a doublé. La plaquette de 100 grammes de résine de cannabis qui se vendait aux alentours de 300 euros est maintenant vendue 600 euros sur le marché noir. Au détail, la résine est actuellement vendue aux alentours de 10 euros le gramme au lieu de 6/7 euros avant le confinement. La weed se vendrait entre 10 et 15 euros le gramme (au lieu de 8/10).
La fermeture des frontières a entraîné l’arrêt ou une forte diminution du trafic international. Les dealers doivent donc se contenter du stock déjà constitué sur le territoire français et c’est donc l’anticipation de la pénurie qui a provoqué cette forte augmentation des prix.
Dans les pays où le cannabis est légal, la situation est très différente. Dans les états américains qui ont légalisé le cannabis, le confinement a boosté les ventes et les prix n’ont pas augmenté. Certains dispensaires proposent même du cannabis à très bas prix pour les personnes défavorisées. Dans certains états comme la Californie, le cannabis est considéré comme un « besoin essentiel ».
L’enquête Cannavid sur la consommation de cannabis pendant le confinement a été réalisé par l’association marseillaise Bus 31/32. Plusieurs milliers de consommateurs réguliers de cannabis ont répondu à cette enquête. Selon les premiers résultats, seuls 7 % de ces usagers réguliers déclarent avoir totalement cessé leur consommation pendant le confinement. 35 % ont augmenté et 28 % ont diminué leur consommation durant cette période. 46 % des personnes interrogées ont constitué un stock pour le confinement.
Cet épisode exceptionnel nous a montré que le cannabis fait partie des produits essentiels pour de nombreuses personnes, qu’ils se considèrent ou pas comme des usagers thérapeutiques. La situation risque de ne pas s’améliorer dans les prochaines semaines. La France dépend en grande partie des importations pour sa consommation de cannabis et il est urgent qu’elle devienne enfin autosuffisante. L’autoproduction, en indoor ou en outdoor, est bien sûr la meilleure solution pour éviter ces désagréments. Les seed shops et les grow shops français vont enfin rouvrir leurs portes cette semaine et la saison ne fait que commencer !
Texte et photos : Olivier F