Le gouvernement présente son nouveau plan de lutte contre le trafic de stupéfiants

Exitable
18 Sep 2019
Le gouvernement présente son plan anti-drogues en 55 mesures. Quatre ministres se sont rendus à Marseille pour dévoiler ce nouveau plan de lutte contre les trafics et la création de l’Ofast, en remplacement de l’Ocrtis. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner était accompagné de son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez, de la ministre de la justice Nicole Belloubet et du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, en charge des Douanes. Avec ce nouveau plan de lutte anti-drogue, on est très loin de la légalisation du cannabis. Alors que la demande de cannabis pour un usage thérapeutique et récréatif est de plus en plus importante, le gouvernement décide de s’attaquer à l’offre. Certains pays comme le Luxembourg ont décidé de remettre en cause cette politique prohibitionniste qui mais c’est loin d’être le cas de la France qui choisit au contraire d’intensifier la répression. C’est le président Macron lui-même qui demande depuis 2018 de nouvelles mesures pour mettre fin au trafic de drogue, et donc principalement de cannabis, qui « gangrène » la vie des français.  Le chiffre d'affaires annuel du trafic de drogues en France serait 3,5 milliards d'euros. Les quatre ministres ont donné une conférence de presse à l’Hôtel de police de Marseille pour dévoiler ce nouveau plan d’action. « Le message aux trafiquants est clair : la France ne sera pas leur terrain de jeu » a déclaré le Ministre de l’intérieur Christophe Castaner. La ville de Marseille a été choisi par le gouvernement pour différentes raisons. Le trafic fait beaucoup de victimes dans la Cité phocéenne avec les règlements de compte mais c’est également ici qu’ont été mises en place de nouvelles méthodes innovantes dans la lutte anti-drogues. Les ministres ont annoncé la création d’une nouvel organisme, l’Ofast (en référence aux « go-fast », les convois qui transportent de la drogue en provenance d’Espagne ou des Pays-Bas). L’Ofast (Office anti-stupéfiants) remplace l’Ocrtis (Office central pour la répression du trafic illégal de stupéfiants) qui a perdu toute crédibilité après la mise en examen de son ancien directeur François Thierry pour trafic de stupéfiants. L’'objectif de l’Ofast est de mutualiser les forces des différents services anti-drogue pour plus d’efficacité. Police, gendarmerie, douanes et magistrats seront donc associés à la gouvernance. L’Ofast disposera de 150 enquêteurs et de16 antennes territoriales en métropole et en outre-mer. Autres mesures annoncées - Mise en place d’une plateforme d'appel pour signaler les points de vente - Grande campagne de sensibilisation pour "casser l'image festive de la drogue" - Les trafiquants seront "plus systématiquement éloignés de leurs territoires" - Amélioration du système de renseignement avec les cellules du renseignement opérationnel contre les stupéfiants (Cross) déjà mise en place à Marseille par le secrétaire d'Etat Laurent Nuñez. Toujours dans le domaine de la répression, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé vouloir rendre "opérationnelle courant 2020", l'amende forfaitaire de 200 euros pour usage de stupéfiants qui permettrait de sanctionner systématiquement les consommateurs. L’amende a été votée par le parlement novembre dernier mais n’a toujours pas été mise en place sur le terrain pour cause de problèmes techniques.
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