Un joli petit bout de beuh maison!

Peu importe d'où vous venez, où vous êtes nés, où vous avez grandi ou quel équipe de foot vous avez soutenu..., on peut tomber d'accord sur une chose: dans cette vie, il n'y a rien de tel qu'un joli bout de beuh maison!

Peu importe d'où vous venez, où vous êtes nés, où vous avez grandi ou quel équipe de foot vous avez soutenu…, on peut tomber d'accord sur une chose: dans cette vie, il n'y a rien de tel qu'un joli bout de beuh maison!

Même si vous n'arrivez qu'à gratter quelques grammes de plantes frêles cultivées au fond de votre garde-robe, et alors putain quoi! Vous l'avez cultivée et personne ne peut vous prendre ça. Sauf peut être si votre pote sort un sachet plus gros avec de la meilleure beuh! Alors peut-être, mais seulement peut être, il est temps de monter d'un cran et de commencer à lire le guide express de Soft Secrets pour la culture ultime de votre beuh…

Emplacement, emplacement, emplacement

La culture de la beuh maison est, par définition, une affaire à petite échelle. A moins que votre consommation personnelle ne frôle le territoire de Marley, pensez petit et compact: un mètre carré peut contenir 4 plantes de taille décente, et jusqu'à 8 si vous les gardez petites et les faites fleurir rapidement. Bien entendu, si l'espace est un denrée rare ou si Bobonne n'est pas particulièrement compréhensive et vous relègue dans le placard en dessous des escaliers, le moindre recoin ou cagibi peut être converti pour abriter votre beuh. Veillez seulement à pouvoir extraire la chaleur et l'air vicié de votre espace.

Si cependant vous êtes bénis et avez le choix de l'emplacement dans votre maison pour votre beuh, ou si vous avez la chance d'avoir une compagne compréhensive – voire une amie fumeuse, le sacré graal! – faites votre choix avec sagesse. Dans l'intérêt de ce guide, admettons que la chance est votre côté et que vous disposez de plusieurs options.

Pour commencer, il est préférable de garder votre culture hors de la vue des visiteurs – amicaux ou autres – cela élimine directement les aires communes de votre maison. Vous allez passer de mauvais moments à convaincre votre belle-mère que la tente rectangulaire dans le coin de votre salon est votre nouveau solarium ou votre séchoir portable (croyez-moi, j'ai essayé). Il vaut mieux héberger votre beuh dans les pièces dans lesquelles votes hôtes ne rentrent généralement pas, ce qui nous laisse avec une liste beaucoup plus courte:

- La remise (ou le garage): une candidate intéressante avec son propre lot de pour et de contre en fonction de l'installation domestique de chacun. La remise peut être vue de deux manières: soit c'est une oasis privée où vous pouvez échapper au stress quotidien de la vie à la maison, l'environnement parfait dans lequel on peut installer une tente dans un coin en toute discrétion; ou, c'est la décharge de la maison avec une pile de caisses contenant les décorations de Noël, la tondeuse à gazon, le landau et un tas de vieux pots de peinture; dans quel cas, ça va être un sérieux travail de nettoyer tout ça ou un faux démarrage. Quoiqu'il en soit, le niveau de sécurité dépend de la région où vous vivez et de la proximité de vos voisins. Si vous pouvez vous fournir en électricité et ne pensez pas être cambriolés, la remise pourra être une bonne candidate.

- La serre: à tenter seulement si vos voisins sont loin assez ou ont perdu leur odorat! Une serre isolée permet la culture d'une beuh à l'extérieur parallèlement à une culture intérieure. Plantez-là au début du printemps pour vous assurer qu'il ne gèlera plus et vous pourrez récolter entre fin septembre et début octobre. La culture en serre exige plus de patience que la culture d'intérieur et est plus soumise aux éléments et aux attaques d'insectes. Cependant, si tout rate, au moins vous n'aurez pas gaspillé d'électricité dans l'opération. Comme si cela allait vous consoler!

- La garde-robe dans la chambre: la destination classique des beuh maison, la favorite des étudiants en coloc' et des habitants de ville où l'espace est réduit. Gardez des lampes à faible puissance ou vous ne dormirez plus jamais la nuit à cause du bruit de drone de votre ventilateur. Peu de risque d'être repéré, compense le manque d'espace (et le bruit du ventilo). Un bon choix pour un petit nombre de plantes.

- La chambre d'ami: un véritable candidat, surtout si vous en avez plusieurs. Facile d'accès au quotidien mais avec un certain niveau de risque et repérable par l'invité défoncé qui cherche les toilettes. Une tente installée dans un coin crée immédiatement un local de culture pour la beuh et vous évite de devoir recouvrir mes murs de matière réfléchissante. Très utile si Bobonne n'est pas ravie de vous voir devenir autosuffisant!

- Le grenier: on entre dans un territoire sérieux pour la beuh. Aucun invité, sauf stoned, ne va monter dans le grenier, surtout s'il faut y aller par une putain d'échelle! Un bon endroit sûr et plein d'espace où il est en plus facile d'extraire l'air vicié. Surveillez toutefois les fluctuations de température qui pourraient ruiner votre joie. Les greniers chauffent l'été, augmentez donc la taille de votre ventilateur de plusieurs centimètres durant les mois les plus chauds. Il va également y faire froid l'hiver, de quoi plonger un chauffage submersible dans le réservoir de nutriments si vous cultivez en hydro. Oh, et les rumeurs qui disent qu'une seule lampe va faire fondre la neige sur le toit en hiver est une propagande policière! Soyez malin avec votre extracteur et arrêtez d'être parano!

- La cave: pour terminer, l'endroit définitivement parfait pour cultiver sa beuh. Les caves sont généralement équipées d'une porte qui ferme à clé, ce qui règle la question de discrétion, et elles sont faciles d'accès – pas d'échelle scabreuse à monter et descendre comme au grenier – vous pourrez donc y entrer et en sortir quotidiennement en toute facilité. Mais la meilleure chose avec une cave, la cerise sur le gâteau, c'est l'environnement frais durant l'été et facile à chauffer durant l'hiver – il suffit d'y installer un chauffage en hiver alors que l'excédent de chaleur va se répandre sans risque dans la maison, pas de soucis. La cave est conçue pour y cultiver toute la l'année.

Maintenant que l'emplacement est résolu, il est temps de se bouger pour arriver à des détails plus précis.

Que la lumière soit!

Dans la plupart des cas, votre éclairage sera dicté par l'emplacement de votre culture; si vous êtes dans un tout petit espace, il faudra chercher à avoir le moins de chaleur possible pour obtenir le meilleur de vos plantes. Mais si l'espace n'est pas un problème, vous êtes libres de choisir des lampes plus puissantes et d'exploiter au maximum le potentiel de vos plantes. Les options sont les suivantes:

- Les lampes compactes fluorescentes (CFL): une bonne idée si la dispersion de la chaleur est un soucis. Les lampes CFL sont assez bon marché car il ne faut pas acheter de ballast (il suffit de les brancher à la prise) et produisent relativement peu de chaleur (bonnes pour de tous petits espaces). Les CFL horticoles faites sur mesure existent en divers wattages allant de 100 à 300w, les plus faibles étant mieux adaptées à la reproduction qu'au cycle de culture complet. Une lampe de 250w va produire une récolte de beuh décente. Les inconvénients des CFL est qu'elles allongent la durée des cultures et réduisent le rendement comparées à des HID de même intensité à cause de leur intensité lumineuse plus faible. Les têtes cultivées sous des CFL seront plus pelucheuses et moins denses que celles cultivées sous des lampes HID.

- Les High Intensity Discharge (HID): toujours fidèles au poste. Elles restent les plus utilisées dans les cultures d'intérieur. Les HID existent dans divers wattages allant de 150 à 1000w. Le choix de la puissance dépend de l'espace que vous devez couvrir, du rendement recherché et, peut être le plus important, de la qualité de votre extracteur – pas la peine d'installer une 600w dans votre garde-robe si vous ne pouvez pas en évacuer l'air chaud. Vous allez rôtir vos plantes! Pour une culture allant jusqu'à un mètre carré, choisissez une lampe de 250 ou de 400w, une surface plus grande aura besoin de plus; 600w couvriront convenablement 1,2 mètres carrés de beuh.

La beauté d'une culture de beuh maison est que vous pouvez aller dans la hi tech autant que vous voulez; si votre budget est serré, une lampe HPS (haute pression sodium) avec un ballast magnétique, un simple réflecteur euro et un connecteur est tout ce dont vous avez besoin – prenez une ampoule à double spectre pour couvrir aussi bien la photopériode végétative que la floraison.

Mais si vous ne vous souciez pas de votre budget, l'horizon n'a plus de limite. Allez dans le shop hydro le plus proche et commencez à fouiner! Les ballasts digitaux sont plus efficaces et produisent moins de chaleur que les magnétiques moins cher. Il existe une gamme variée de réflecteurs de toutes formes et de toutes tailles, vous pouvez également opter pour une version refroidie à l'air qui vous permettra d'augmenter les watts de votre lampe et d'en extraire la chaleur directement grâce à un ventilateur tube.

Si vous avez le cash et voulez avoir les meilleurs résultats, prenez une lampe MH (halogène métal) pour la période végétative – celle-ci diffuse une lumière bleue qui encourage une croissance dense – et une lampe HPS dans le rouge pour la période de floraison.

- Les Light Emitting Diode (LED): le futur des lampes pour culture, peut être? Ces nouvelles venues promettent moins d'émission de chaleur et moins de consommation électrique que leurs équivalentes HID. Cela en fera les préférées de tout nouveau cultivateur maison. Cependant, il y a de nombreux fabricants de LED là dehors qui clament que leurs lampes produisent de grands résultats quand on les utilise pour la floraison, mais quelqu'un a-t-il vu des preuves? Le jury délibère toujours. Que quelqu'un envoie une photo convaincante svp!!

N'oubliez jamais que la clé du succès de votre beuh maison est son environnement de culture. Votre éclairage et l'extraction sont plus importants que vos variétés, nutriments ou technique de culture. Veillez à utiliser un extracteur qui va complètement changer l'air de votre local de culture environ trois fois par minute. Calculez le volume cubique de votre espace de culture – longueur x largeur x hauteur – et multipliez-le par 90 (trois fois par minute c'est 3 x 60 = 90). Calculez maintenant ce qu'il vous faut comme ventilateur.

Par ex., une tente qui mesure 1m x 1m x 2m a un volume de 2m3 (1 x 1 x 2 = 2).

90 x 2m3 = 180m3 

Cette tente aura donc besoin d'un ventilateur avec une extraction de minimum 180m3 par heure.

Et, n'oubliez pas votre filtre à charbon!

Just grow it!

Une des pures joies de la culture de beuh maison, c'est qu'on fait ça pour soi-même, pas pour payer les factures ou envoyer les enfants à l'école (si c'est votre cas, vous devrez peut être penser à vous agrandir!).

Quand on n'a pas la pression de devoir contenter d'autres gens, on est libres de faire toutes les expériences qui nous tiennent à cœur…

Vous pouvez choisir n'importe quelle méthode de culture ou style qui vous convient. Au niveau de base, seuls quelques simples pots et du compost du magasin de jardinage pourront vous rendre heureux. Honnêtement, la culture de la beuh maison ne reflète que la manière dont vous vous traitez vous-mêmes.

Vous voulez faire l'expérience avec quelques plantes en hydro et vous lancer dans de plus grosses récoltes? Tentez le coup avec la NFT ou l'aéroponie. Vous n'avez pas le temps de jeter un œil sur vos plantes que tous les quelques jours? Trouvez-vous un système d'irrigation au goutte à goutte et réduisez votre labeur. Vous cherchez le meilleur goût et la meilleure des qualités? Vous devriez peut être essayer la culture bio.

Les gammes de nutriments que vous pouvez utiliser sont aussi compliquées que vous le souhaitez. Si vous voulez le moins de chichis possibles, une solution grow et bloom prête à l'emploi et un stimulant pour la floraison vous donneront une récolte décente.

Pour terminer, le moment est venu pour la grande question… quelles filles allez vous inviter à la fête? Choisir sa variété est une décision périlleuse; le choix est tellement grand! Si vous cultivez à partir de clones, on aura choisi pour vous, mais si vous vous lancez avec des graines, le monde sera votre huître à perle!

Moi, je conseillerais ceci: pourquoi choisir quelque chose que vous pouvez trouver facilement. Si la Cheese est répandue dans votre région – et c'est une bonne herbe! – choisissez quelque chose de plus exotique. Jetez un coup d'œil sur les variétés qui ne se trouvent pas dans le circuit commercial: une Sativa planante avec une durée de floraison plus longue ou l'autre bout de l'échelle si vous avez besoin d'une récolte ultra rapide avec une autoflorissante.

Paroles en l'air, danger en mer

Alors, vous vous êtes assurés que votre emplacement est suffisamment discret pour ne pas être découvert, vous avez installé un ventilateur et – surtout – un filtre à charbon pour que votre beuh n'aie pas chatouiller le nez de vos voisins. La lampe que vous avez montée est à peine enregistrée dans le réseau électrique national.

Votre culture de beuh maison est indétectable et le restera à jamais, pas vrai?

Faux!

La cruelle ironie de la fin de votre culture de beuh est que tout le plaisir et la fierté que vous ressentez en sortant un petit sachet vert délicieux pour le partager avec vos amis doit rester caché. Parce qu'avec une culture de beuh aussi bien contrôlée et cachée, la seule chose qui peut vous faire repérer, c'est VOUS!

Si vous vous embarquez dans la culture de beuh, vous devez vous résigner à taire la source de cette délicieuse beuh grâce à de petits mensonges que vous devrez utiliser souvent face à la question: "Bon matos mon gars, d'où est-ce qu'il vient?"

Il est temps de s'exercer. Répétez après moi…

"C'est juste un gars que j'ai rencontré au bar mon pote".