Sativas à partir de graines
Bonjour! Dans ce numéro, nous allons parler de la culture de graines de Sativa, de ce dont il faut tenir compte pour réussir la culture de cette génétique et en récolter les merveilleux fruits.
Bonjour! Dans ce numéro, nous allons parler de la culture de graines de Sativa, de ce dont il faut tenir compte pour réussir la culture de cette génétique et en récolter les merveilleux fruits.
Des plantes d'une semaine |
Actuellement, on trouve une multitude de banques de semences sur le marché et une offre très vaste de choses possibles à cultiver. La première chose à faire est donc de se renseigner sur les lignées qu'on souhaite acheter, d'essayer de savoir combien de temps elles vont fleurir et de calculer les efforts qu'elles vont nous demander. Je dis ça parce qu'il arrive très souvent que des gens qui commencent à cultiver se fassent beaucoup de fausses illusions concernant ces aspects. Pourquoi est-ce ainsi?...
Il arrive souvent que les capacités de quelqu'un qui débarque dans ce "petit monde" et cultive une plante en phase de floraison pendant trois ou quatre mois ne soit pas suffisamment préparé. L'espace est souvent réduit, il manque d'expérience pour la taille des branches, la récolte, etc. Et si à la fin, il en résulte que les fleurs n'ont pas l'effet escompté, c'est la désillusion.
Quand on commence, il vaut toujours mieux choisir des plantes indicas ou des hybrides rapides qui vont amortir nos erreurs, donner des fleurs compactes en peu de semaines et avoir un effet puissant proche de l'effet narcotique des résines du commerce auxquelles on est habitués. Plus tard, quand on aura acquis de l'expérience avec différentes variétés, on pourra se lancer et tester les Sativas. Elles valent la peine d'être essayées et on peut en tirer parti.
Ceci dit, une fois qu'on a de l'expérience et qu'on désire se lancer dans la culture de Sativas, il est temps de se retrousser les manches. Dans mon cas, et pour illustrer cet article, j'ai utilisé de nombreuses graines, toutes sativas. Une soixantaine de graines de six variétés différentes, ce qui n'est pas nécessaire car il vaut mieux se concentrer sur une génétique à la fois. J'ai personnellement beaucoup d'expérience avec ce type de plantes, de l'espace et j'avais envie de montrer les différences principales qu'il y a entre elles.
Vue générale après un mois |
Une distribution de la lumière efficace |
La première étape est la germination et on ne devrait pas avoir de problème ici. On peut choisir entre de nombreuses méthodes. Je ne me complique pas les choses et utilise des serviettes en papier trempées dans l'eau et je laisse tout dans un endroit où il ne fait pas trop froid. Si tout se passe bien, elles seront prêtes en quelques jours. Si on pense que les graines sont très vieilles ou qu'elles risquentt d'avoir des problèmes pour s'ouvrir, on peut y faire une petite incision et leur faire un petit massage avec du papier à poncer très fin, ou encore les laisser tremper pendant quelques heures dans un verre, l'effet sera le même.
Il faut quand même que je rappelle qu'il n'est pas une bonne idée de faire germer des graines sur un modem ou un écran, contrairement à la croyance populaire. Ce type d'appareils dégage beaucoup plus de chaleur qu'il n'en faut et quand on s'en rend compte, les graines sont cuites. J'ai vu ça de nombreuses fois. Il vaut mieux pécher par le froid que par le chaud. Une graine qui a froid va tarder à s'ouvrir, une qui a eu trop chaud, ne s'ouvrira plus.
Vue latérale avec les LEDs |
Nous avons donc maintenant fait germé nos graines et le moment est venu de les transplanter. C'est maintenant qu'apparaissent les premières grandes différences avec les autres types de génétiques. Normalement, il est préférable de faire plusieurs transplantations pendant la phase végétative en commençant par un petit pot et en augmentant de taille au fur et mesure que les racines occupent la terre, pour obtenir un assez grand volume avant la floraison, sinon la récolte sera pauvre.
Avec les sativas, ce n'est pas la même chose à cause de sa nature et des besoins d'adaptation liés aux latitudes dont elles proviennent. Cette adaptation les a poussées à créer un rythme de croissance différent, moins dépendant des photopériodes, car dans ses régions d'origine, les périodes de lumière ne sont pas aussi longues.
Je conseillerais donc pour les cultiver, comme je le fais moi-même, d'utiliser le pot définitif dès le début. Cela exige des soins importants durant les premières semaines. On met d'abord une couche de terre spongieuse au fond qui va occuper 25% du volume. Il est important à cette première étape d'arroser par immersion en laissant les pots tremper dans un fond d'eau qui sera absorbée lentement. Ce processus lent et depuis le bas va éviter d'alourdir le substrat et laisser la partie supérieure avec une texture bien aérée qui va favoriser la pénétration des racines durant ces premiers jours. Sans faire ainsi, on risque fortement d'asphyxier les racines ou de les bloquer.
Quand le coussin de terre est bien hydraté, on y dépose les graines que l'on recouvre d'une légère couche de terre d'à peine quelques millimètres. Cela va aider l'embryon à se dégager plus facilement de sa couverture protectrice. On va le voir s'étirer et se dresser en quelques jours et on l'aidera alors en ajoutant un peu de terre tout autour jusqu'à ce que la tige ait pris de la constance et qu'elle se tienne toute seule. Il faut éviter d'utiliser un tuteur dès le début car cela ne favorise pas la production de cellulose qui rend la structure plus robuste, ce dont elle va avoir besoin.
Vue de face de la densité végétative |
Les plantes ont rempli tout l'espace |
Avec cette génétique, les plantes vont commencer à pousser quand leurs feuilles auront doublé. Quand on voit que la plante a bien poussé et que les racines sont bien développées, on la soulève prudemment pour la sortir du pot et ajouter de la terre dans le fond. La motte doit se situer au centre. Nous allons alors aussi couper les branches inférieures et c'est une très bonne idée de garder celles-ci pour en faire des clones. On les fera prendre racine plus tard et elles pourront faire de belles mères si elles s'avèrent intéressantes. On va frotter les endroits où on a coupé et qui vont être enterrés avec des hormones pour racines. De cette manière, on va l'aider à produire plus de racines, ce qui va améliorer l'ingestion de l'alimentation de chaque individu.
Un conseil que je vous donne encore est d'utiliser dès le début des mycorhizes dans le mélange du substrat. Ce champignon qui vit en symbiose avec nos plantes les aide à maintenir un système radiculaire optimal et pour les Sativas qui ont une longue durée de vie, c'est très important. On ne va utiliser le stimulant pour racines que peu de fois car il n'en faut pas plus. Il faut simplement rester vigilant au pH du sol qui risque de grimper avec ces produits.
Une fois que tout ça est fait, dans mon cas, j'ai utilisé des pots de 7 litres mais généralement, on en utilise de beaucoup plus grands, pas moins de 15 litres; et pour obtenir les meilleurs résultats, pas moins de 25 litres. Quand j'aurais finalisé cette sélection, je ferai une autre culture avec les meilleures plantes dans de grands pots, ce qui permettra de mieux voir leur potentiel et je n'en mettrai que quatre par mètre.
Les plantes se ont adaptées à merveille et ont commencé à pousser rapidement. J'ai dû ajuster la hauteur des Leds au fur et à mesure de leur développement et pour les garder le plus près possible afin qu'elles puissent absorber de grandes quantités de lumière sans souffrir de la chaleur. Ça a donné une croissance explosive, ça faisait un moment que je n'avais pas vu tant de vigueur.
Cette culture est la plus compliquée et exige beaucoup de temps d'observation parce la ramification est massive et je ne veux pas qu'une seule fleur mâle m'échappe et ruine tout ce travail. Comme elles sont toutes neuves, je dois surveiller de près leur développement. Ce n'est pas la même chose que de travailler avec des boutures avec lesquelles on sait à quoi s'attendre. Une fois encore, j'ai changé les plantes de hauteur pour que les plus grandes ne fassent pas de l'ombre aux plus petites. De cette manière, j'obtiens une croissance uniforme qui est une des choses importantes qui me préoccupent.
Gros plan d'une fine feuille de Sativa |
Quand on revient à la photopériode habituelle de 12/12, les plantes ne reviennent pas à la croissance et c'est le moment de commencer d'agir face aux différences de hauteur. Il y a trois options possibles: les tailler, les diriger ou les replier.
Le début de la formation des fleurs |