Le nouveau ministre de l’éducation opposé a la dépénalisation du cannabis

Soft Secrets
31 May 2017
Pour désencombrer les tribunaux, le nouveau président de la république Emmanuel Macron veut mettre en place un type de dépénalisation : la contraventionalisation. Les usagers interpellés avec une petite quantité de cannabis devront payer immédiatement une amende plutôt que d’être convoqué au tribunal, ce qui est rarement le cas dans les faits. En se prononçant pour la contraventionalisation, Emmanuel Macron suit les recommandations de la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives)/ Le nouveau ministre de l’intérieur Gérard Collomb a annoncé récemment sur RMC que cette mesure devrait être mise en place d’ici trois ou quatre mois. Gérard Collomb avait visiblement mal préparé son dossier car son discours était très confus. Le ministre de l'intérieur a confondu les trafiquants et les usagers de cannabis. Une loi publiée en octobre 2015 au journal officiel permet déjà aux gendarmes et policiers de mettre des amendes pour usage et possession de cannabis, comme les douaniers le font depuis longtemps, mais il semble qu’une nouvelle loi devrait être votée à l’assemblée. Mais certains s’opposent à cette pseudo dépénalisation qu’ils considèrent comme un premier pas vers la légalisation, ce qui est loin d’être le cas. Interviewé ce mardi sur la radio RTL, le nouveau ministre de l’éducation Jean Michel Blanquer a pris position sur le sujet : " Bien entendu je n'y suis absolument pas favorable. Toutes les études montrent à quel point le cannabis est nuisible. Le cannabis fait du mal au cerveau. Il ne faut absolument pas laisser courir l'idée que le cannabis peut être quelque chose qu'on doit tolérer dans notre société. C'est mauvais pour nos enfants et donc je serai fou en tant que ministre de l'Éducation de dire autre chose." Ce spécialiste de l’éducation est l’ancien directeur d’une grande école de commerce, l’ESSEC. Proche de François Baroin, il a été directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien en 2006 et 2007 et directeur général de l'enseignement scolaire aux côtés de Luc Chatel entre 2009 et 2012 sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Avec cette prise de position, Jean Michel Blanquer rejoint la plupart des hommes politiques de droite qui ont toujours été opposés à la dépénalisation ou à la légalisation du cannabis.
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