Le cannabis pour traiter les vétérans et les victimes d'agression
Trouble de stress post-traumatique et cannabis
Trouble de stress post-traumatique et cannabis
Alors que la communauté médicale réclame des preuves scientifiques des bienfaits du cannabis thérapeutique, une première étude clinique canadienne se penche sur son efficacité pour traiter le trouble de stress post-traumatique (TSPT).
L’Université de la Colombie-Britannique et Tilray, un grand producteur de cannabis autorisé par Santé Canada, ont annoncé jeudi qu’ils s’unissaient pour ce projet qui réunira 40 patients vétérans, premiers intervenants et victimes d’agressions sexuelles. Le projet est présentement en attente d’approbations réglementaires de Santé Canada et devrait débuter à l’été 2015.
Selon M. Zach Walsh, psychologue clinique et chercheur principal de l’étude, des tests sur les animaux et des données anecdotiques laissent croire que la marijuana peut soulager des symptômes de TSPT comme l’anxiété et les troubles du sommeil, de même que réduire l’occurrence de souvenirs douloureux.
Les chercheurs veulent maintenant comparer les effets de plusieurs souches différentes non seulement avec ceux d’un placebo, mais aussi avec ceux des autres traitements actuellement disponibles. «Ces médicaments et traitements ne sont pas efficaces sur tout le monde et plusieurs ont des effets secondaires, a souligné M. Walsh. On veut voir si les effets secondaires du cannabis sont plus grands ou moindres.»
Des doses précises seront administrées aux patients participants par vaporisateur, une façon d’éviter notamment l’irritation de la gorge.
L’annonce de cette étude a été bien accueillie par le Collège des médecins du Québec. «Ça semble être une très bonne étude sur un syndrome très spécifique, considère le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins. Si on pouvait en avoir d’autres comme ça pour les 45 causes d’utilisation identifiées par Santé Canada, on serait mieux orienté.»
M. Robert estime qu’il est courant que les chercheurs s’allient avec l’industrie, et que la présence de Tilray dans le projet n’est pas indicatrice d’un conflit d’intérêt.
«Nos bailleurs de fonds n’auront aucun droit de regard sur notre analyse, et si les résultats sont négatifs, nous le dirons», a pour sa part assuré M. Walsh.
Source : http://journalmetro.com/