La police sur les réseaux sociaux

Soft Secrets
12 Jan 2016

Les forces de l'ordre luttent contre le cannabis sur Facebook


Les forces de l'ordre luttent contre le cannabis sur Facebook

Les forces de l'ordre luttent contre le cannabis sur Facebook

Depuis quelques années, le cannabis est très présent sur les réseaux sociaux : militants pro légalisation, vendeurs de marijuana (ou escrocs) ou growers passionnés de botanique qui postent des photos de leurs plantes.

De leur coté, les forces de l'ordre utilisent principalement les réseaux sociaux pour se renseigner sur les individus. Les pages Facebook contiennent souvent plus de renseignements (relations, déplacements...) que les traditionnelles fiches de police (fichiers STIC). Les délinquants présumés ont souvent des pages Facebook sous leur vrais noms et accessibles à tous (profils publics). La surveillance des réseaux mène parfois à des arrestations de cultivateurs ou revendeurs de cannabis.

Les gendarmes et les policiers ont aussi leur pages Facebook officielles sur lesquelles ils se vantent de leurs actions répressives et pseudo préventives (chiens dans les écoles, tests salivaires sur la route...etc) dans le domaine du cannabis.

Des dessins de feuilles sur Facebook

Sur internet, les forces de l'ordre traquent les produits stupéfiants mais aussi l'incitation à la consommation, appelée en langage juridique " présentation sous un jour favorable d'un produit classé comme stupéfiant"

Cet été, nous avions relaté les différentes saisies de t-shirts et casquettes ornés de feuilles de cannabis sur les étals des marchands, souvent suivis de convocations au tribunal. Un article du quotidien La Montagne daté du 8 janvier relate l'histoire d'un auvergnat de 21 ans assigné à comparaître au tribunal correctionnel de Moulins pour avoir publié des dessins de feuilles de cannabis sur sa page Facebook. Cet internaute a eu la malchance d'être sélectionné par des gendarmes probablement désoeuvrés parmi une multitude de pages pro cannabis.

La procureure Lachaud-Baudry a soutenu l'accusation en expliquant que ces images de feuilles étaient « présentées de façon conviviale et joyeuse. Certaines font penser à des dessins animés. » Cet ancien fumeur de cannabis a heureusement été relaxé grâce à la plaidoirie de son avocate Me Pirello : « Il n'y a pas d'incitation parce qu'il n'y a pas de message sur les images. Un texte du type "fumez du cannabis !". Il y a seulement des images de feuilles de cannabis. Si on publiait l'image d'un pistolet est-ce que cette publication pourrait être répréhensible ? » Le tribunal a finalement jugé que ces images ne représentaient pas une incitation à la consommation ou au trafic de cannabis.

Aux USA, des acheteurs de cannabis piégés par la police

Au Colorado ou le cannabis est légalisé, le marché noir continue d'exister car il est possible d'y acheter du cannabis non taxé à moindre prix. Pour piéger les acheteurs et les revendeurs, la police de Denver à créé plusieurs pages Facebook et Instagram sur lesquelles ils se font passer pour des cultivateurs. Un reportage de CBS 4 a récemment révélé ces pratiques discutables mais légales aux Etats-Unis.

Un homme appelé Sean Edelson a ainsi mordu à l'hameçon et s'est fait piéger par la police. Il a été arrêté dans un restaurant de Denver, ou il avait donné rendez-vous aux policiers infiltrés, après avoir tenté d'acheter 36 livres (16.36 kilos) de marijuana pour la somme de 64,000 $.

ME

 

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