La culture extérieure en région parisienne
Cultiver le cannabis en extérieur en région parisienne, c’est s’adapter au climat, palisser ses plantes, les faire évoluer en harmonie avec leur environnement naturel.
Par Bernardo
Conditions géographiques et météorologiques
Je cultive à 15 km de Paris, dans une région à climat océanique tempéré. Température moyenne: 11,7°, altitude: 107 mètres, précipitations: 609 mm par an. Période favorable à la culture: fin mars à mi-octobre. Orientation des plantes: Sud, Sud-Est. J’utilise une serre (200 x 200 x 300) pour sécuriser les semis, et les temps de récolte. Passé la période des gelées, les crocus font leurs apparitions, je lance les semis. Conservez les pousses à l’intérieur jusqu’à ce qu’elles atteignent au moins un étage.
Pot de départ
Le but, c’est justement d’éviter de trinquer dans notre entreprise de culture. Une bonne germination se fait : dans de la laine de roche, du Sopalin ou des brindilles imbibés d’eau, dans le noir, entre 2 assiettes creuses pendant 48h minimum. Je place les graines germées dans des pots de tourbe biodégradables, directement dans la terre. J’évite ainsi un rempotage superflu et un stress inutile aux plantules. Un mélange homogène à base de vermicompost (humus), de poils de palmier, fibres de coco, charbon (purifie et neutralise les bactéries nuisibles), terreau bio, os et coquilles de noisettes (azotés), combiné avec de la vermiculite, un terrain confortable pour nos bébés.
Substrats
Un compost maison, à base de peaux de banane (potassium), peaux d’avocats (tanin), épluchures de courgettes et de carottes, coquilles d’oeufs (calcium), châtaignes, noix (azote), bois de vigne et sachet de thé, forment un excellent terreau qui favorise la présence des micro-organismes. Pour les grands pots finaux : terreau de fumier de cheval (azote, phosphore et potassium), tourbe, (matière spongieuse à bonne rétention d’eau), fibre de coco, pommes de pin et écorces diverses, thym, guano de chauve-souris, et une bonne poignée de vers de terre (non-négligeable, le lombric laboure et fertilise en continu). Une matière organique diversifiée assure un terrain propice à une bonne vitalité végétale. Dans le fond des pots, la paille, la perlite et quelques pierres permettent un meilleur drainage, l’ajout de colonies de bactéries (notamment la Mycorhize et la bactérie Bacillus) contribue à l’absorption des nutriments et au renforcement du système immunitaire de la plante. En pleine terre, les polyters sont très efficaces, rétenteurs d’eau, contenant engrais et minéraux, ils sont idéals pour la culture en guérilla. On réduit de moitié la fréquence des arrosages et des allers retours.
Fines fleurs et mauvaises herbes
Les plantes aromatiques émettent des COV (composés organiques volatiles), c’est le biais de communication d’une plante avec son environnement. J’orchestre la collision de ces composés organiques en multipliant leur présence dans l’air ambiant, en plantant lavandes, lilas, romarin, menthe, ou du thym. Ce phénomène chimique et naturel, influe sur les composés terpéniques volatiles de vos pieds de cannabis. La menthe sert d’insecticide naturel contre chenilles et pucerons qui causent beaucoup de dégâts. Le thym éloigne les mouches blanches, qui pompent la sève et font leurs oeufs dans les fleurs. Plantez-en ou effeuillez quelques brindilles autour du pied. Fenouil, cerfeuil ou bourrache font fuir les limaces, une vraie recette top chef ! En cas d’une invasion de fourmis ou d’araignées rouges, le citron a un effet répulsif Frottez-en au bas de la tige centrale. La consoude, est un excellent fertilisant naturel, riche en potassium, plantez-en autour de votre culture. Les feuilles en fin de vie servent de paillage et nourrissent le sol. Le pissenlit, envahisseur commun des jardins est riche en calcium, en souffre et en potassium. C’est un atout à combiner dans votre compost.
Engrais
Le booster racinaire Bio Canna, liquide complexe contenant les vitamines qui favorisent une meilleure implantation des racines lors de la mise en terre des jeunes pousses. Le guano de chauve-souris, puissant fertilisant naturel, regroupe tous les nutriments nécessaires à la phase végétative. À répandre dans le fond des pots, ou l’équivalent d’une cuillère à café au bas du pied, tous les 1,5 mois. Il contribue à la phase claire, c’est par le feuillage que s’opère la photosynthèse. Finalisation de floraison : le Green Sensation de Plagron élève la teneur en sucre et apporte sa touche finale à la consolidation des têtes durant la phase sombre. La plante fixe le CO2 capté dans l’air pour le transformer en sucre.
La sélection
La Sour Diesel : rendement très convenable, deux plantes élancées, de belles têtes compactes au parfum prononcé, un goût boisé qui varie entre agrumes amers et terreux. L’effet est agréable, assez équilibré, malgré sa dominance sativa, le high retombe doucement, et laisse place au calme. (Medical Seeds) La Chocolate Haze : plante charnue, recouverte de petits poils blancs à l’arôme d’essence de réglisse. Son côté sativa ne fait aucun doute, le goût anisé enveloppe tout le palais et le high puissant se fait sentir dès la 3ème bouffée. On prend une vraie “perche” qui dure longtemps. La NYC Diesel CBD : bonne surprise, on retrouve immédiatement le goût et l’odeur atypique de cette variété. Récolte légère comme prévue, mais vraiment délicieuse à fumer. Au départ, aucun effet ! Passé une dizaine de minutes, léger voile sur la rétine, souffle euphorisant, “I feel good”. Par Bernardo