Expogrow 2014,la grande fête du cannabis

Soft Secrets
11 Dec 2014

A quelques dizaines de mètres de la gare SNCF de Hendaye, c'est un véritable vent de liberté qui souffle sur le pont qui enjambe la Bidassoa et permet de traverser la frontière. C'est juste à coté de ce pont, au FICOBA d'Irun, que se déroulait du 12 au 14 septembre la troisième édition du salon Expogrow. Il s'agit d'un concept original qui réunit quatre événements en un : une foire du chanvre, un festival de musique, une cannabis cup et un colloque international. Au final, trois jours de folie cannabique dont les visiteurs se souviendront encore longtemps. 


A quelques dizaines de mètres de la gare SNCF de Hendaye, c'est un véritable vent de liberté qui souffle sur le pont qui enjambe la Bidassoa et permet de traverser la frontière. C'est juste à coté de ce pont, au FICOBA d'Irun, que se déroulait du 12 au 14 septembre la troisième édition du salon Expogrow. Il s'agit d'un concept original qui réunit quatre événements en un : une foire du chanvre, un festival de musique, une cannabis cup et un colloque international. Au final, trois jours de folie cannabique dont les visiteurs se souviendront encore longtemps. 

A quelques dizaines de mètres de la gare SNCF de Hendaye, c'est un véritable vent de liberté qui souffle sur le pont qui enjambe la Bidassoa et permet de traverser la frontière. C'est juste à coté de ce pont, au FICOBA d'Irun, que se déroulait du 12 au 14 septembre la troisième édition du salon Expogrow. Il s'agit d'un concept original qui réunit quatre événements en un : une foire du chanvre, un festival de musique, une cannabis cup et un colloque international. Au final, trois jours de folie cannabique dont les visiteurs se souviendront encore longtemps.

Tout comme le seul journal cannabique français est imprimé en Hollande, la plus grande fête cannabique française se déroule en Espagne. Face aux autorités qui interdisent ce type de manifestation sur le territoire, les cannabinophiles trouvent refuge dans les pays frontaliers ou ils ne sont pas obligés de se cacher. Parmi les 17.000 visiteurs, 50 % étaient des français.

Arrivée en 2012 avec un concept original, Expogrow a su rapidement s'imposer comme la deuxième foire cannabique espagnole après la Spannabis (33.000 visiteurs en 2014). Organisé par Plantasur, une société espagnole dont le fondateur, Thomas Duchêne, est un français, l'événement est depuis le début basé sur un concept transfrontalier. 

L'idée novatrice est d'avoir couplé le salon avec un festival de musique ce qui permet aux visiteurs de rester sur le site de 11 heures à 3 heures du matin dans une ambiance particulièrement festive. En France, ce sont bien les concerts et festivals, reggae, rock ou electro qui réunissent le plus grand nombre de stoners, loin devant les rassemblements politisés. Autre point positif, le ticket d'entrée pour le salon / festival n'était que de 12 euros la journée.  

Les exposants

Le site était divisée en deux espaces principaux : intérieur et extérieur. Composée de  trois halls, la zone intérieure accueillait la foire cannabique classique. Tous les domaines du cannabis étaient représentés avec un nombre importants de banques de graines et de head shops. Parmi les produits originaux, un distributeur automatique de cannabis pour les usagers thérapeutiques. Le distributeur était exposé mais ne fonctionnait pas. Egalement très remarqué, le stand de la société anglaise Oil Slick proposait des petites boites sphériques en silicone spécialement étudiées pour le stockage du BHO et autres huiles cannabiques. 

Les grosses banques de graines hollandaises et espagnoles étaient bien sur présentes. Comme d'habitude, la banque de graines Green House se distinguait avec son vaste stand : mobilier design, mur d'écrans, posters géants et au milieu du stand, une voiture Mini Powder Feeding venue de Hollande par la route. Le stand de Dinafem a été aussi remarqué avec ses  panneaux sur lesquels étaient reproduits des photos de plantes et de BHO. Il y avait également de nombreuses banques de taille plus modeste ou nouvelles venues sur le marché. Le salon permet à tous les visiteurs de récupérer des échantillons gratuits. C'est aussi dans cette zone intérieure que l'on pouvait croiser des personnalités cannabiques comme Michka, Shantibaba ou les Strains Hunters.

La zone extérieure était principalement dédiée à la musique avec la scène couverte principale, sponsorisée par Canna, la scène Positronics et plusieurs sound systems. Il y a avait également à l'extérieur, un chapiteau pour les associations anti-prohibitionnistes françaises et quelques stands de cannabis clubs ou banques de graines comme celui de Kannabia qui était un bus anglais à deux étages. Plusieurs restaurants et buvettes étaient à la disposition des festivaliers. Il y avait également des attractions en a plein air comme le baby foot humain ou le surf mécanique. C'est également dans cette zone extérieure que se trouvait le stand de Soft Secrets, intégré à l'espace VIP d'Expogrow, où nous avions notre propre DJ. Le magazine était disponible en trois langues : français, espagnol et néerlandais.

Les français

La moitié des visiteurs étaient donc français mais ce n'était pas le cas pour les professionnels. Boostée par des lois particulièrement favorables, l'Espagne a pris quelques longueurs d'avance dans le domaine du cannabusiness. Loin derrière les espagnols et les hollandais, les professionnels  français étaient tout de même bien présents sur le salon. Il y a tout d'abord plusieurs français qui travaillent pour les banques de graines internationales dans le domaine du breeding ou de la vente. Plusieurs sociétés françaises avaient leurs propres stands ou étaient simplement venus visiter l'expo. 

Parmi ces entreprises, Alpha CAT propose un concept particulièrement innovant : tester simplement chez soi les taux de THC et CBD de son cannabis. Les tests en laboratoire sont en général très onéreux et utilisent des échantillons assez conséquents. Avec Alpha CAT, le mini kit coûte seulement quelques dizaines d'euros et quelques dixièmes de grammes par produit seulement seront nécessaires pour le test. 

Notons également la présence de French Touch Seeds, la première banque de graines française, désormais avec une équipe resserrée de breeders français passionnés par la plante. Hébergée sur le stand de de Grow City, le collectif proposait cette année plusieurs nouvelles variétés, notamment régulières, que l'on pouvait tester sur place avec un Volcano.

Le salon permet aux professionnels français de se rencontrer et de monter de nouveaux projets. Nous pouvons constater qu'il existe en France des professionnels compétents et créatifs dans le domaine du cannabis mais ils doivent, la plupart du temps, rester dans l'ombre. Les français se distinguent particulièrement dans la culture high tech avec notamment les stands des sociétés Elitan et Asssistec déjà rencontrés au salon Technigrow de Lyon.  

Les concerts 

Dès le début de la journée, les artistes se succédaient sur la scène principale. Il y avait également d'autres groupes et sound systems repartis sur l'ensemble de la zone extérieure ce qui occasionnait parfois des mélanges sonores peu harmonieux. Ces petits désagréments ont vite été oubliés grâce à la qualité exceptionnelle des concerts en soirée sur la scène principale alors que tous les autres sound systems étaient éteints

Tête d'affiche de la soirée du vendredi, le français  Naâman, qui chante uniquement en anglais, est principalement influencé par le roots reggae mais également par le ska et le hip-hop. Accompagné de son groupe, il a délivré un set particulièrement énergique avec un featuring remarqué du chanteur Lambsbread Viking, sur le thème de la marijuana, bien sûr. La soirée s'est terminé avec le concert explosif du groupe espagnol Alamedadosoulna qui a fait danser tous les festivaliers avec son mélange de ska et de reggae.

Le samedi soir, l'anglais Macka B, vétéran de la scène reggae, était accompagné par son groupe, le Roots Reggae Band. Ce concert représentait le point culminant du festival et les musiciens ont su se montrer à la hauteur. Auteur de nombreuses ganja tunes, Macka B a enflammé le dance floor avec, entre autres, ses tubes "Legalize the herb" et "Medical Marijuana Card". Au fond de la scène, un grand écran sponsorisé par Herbies Seeds diffusait des photos des buds gagnantes de la cup.

Parallèlement à l'expo, le troisième forum social international s déroulait dans un amphithéâtre située à l'extérieur du salon et réunissait plusieurs spécialistes internationaux. Les principaux thèmes abordés étaient le cannabis médical et les récentes avancées législatives aux USA. Le célèbre activiste canadien Marc Emery, récemment libéré de sa prison américaine, était venu accompagné de sa femme Jody. Ce gros vendeur de graines international, également fondateur du magazine Cannabis Culture, avait été extradé aux USA il y a 5 ans.

Pour la cannabis cup, les règles avaient un peu changé, cette année. Tous les concurrents pouvaient voter pour les différentes catégories ce qui rendait la compétition plus juste et plus transparente. 

La presse spécialisé était bien sûr au rendez vous avec, entre autres, les magazines espagnols Cannamo et Cannabis Magazine et le site franco-espagnol, Alchimia Blog. La presse généraliste française et espagnole s'est particulièrement intéressé à Expogrow, cette année, avec notamment, des articles publiés dans les quotidiens Libération et Sud Ouest.

De l'avis général, la convivialité est l'une des caractéristiques du salon Expogrow et ces trois jours ont été très riches en rencontres humaines. En attendant peut être un jour, l'arrivée de ce genre de salon à Lyon ou à Paris, les cannabinophiles seront encore nombreux, dans les années à venir, à se diriger vers la frontière espagnole pour participer à cet événement incontournable.

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