Etats-unis: les banques refusent l'argent du cannabis légal
Elles craignent des représailles fédérales
Elles craignent des représailles fédérales
Une vingtaine d'Etats américains a légalisé la vente de marijuana à usage médical ou récréatif. Mais les banques refusent de fournir leurs services aux entreprises du secteur, craignant des représailles fédérales.
Légal ou non, l'argent de la drogue a une odeur de souffre. Selon le site du New York Times, la vente de cannabis a beau être devenue légale dans certains Etats américains, les professionnels du secteur se voient refuser les services des grandes banques américaines.
Le quotidien américain raconte l'histoire de Ryan Kunkel, le copropriétaire de cinq centres de vente de cannabis à usage médical à Seattle. Il n'est pas en mesure d'y accepter le règlement par carte de crédit. Pourquoi? Tout simplement parce que la société n'a pas de compte bancaire.
En cause: le mille-feuille législatif aux Etats-Unis. Certains Etats, une vingtaine au total, permettent, en effet, la vente de cannabis à usage dit récréatif, d'autres seulement à usage médical. D'autres, en revanche, l'interdisent complètement. Et en vertu de la loi fédérale, cette drogue reste illégale.
Crainte d'un hold-up
Du coup, les banques sont réticentes à fournir aux entreprises du secteur des comptes en leur sein, et les services associés. Elles craignent une sanction ultérieure des autorités fédérales, avec amendes à la clé, explique le New York Times.
Alors les achats, les ventes, et même le paiement de ses impôts se fait intégralement en espèces. Ce qui fait peser sur les businessmen impliqués de gros risques de sécurité. La crainte d'un hold-up les oblige à se creuser la tête pour transporter le liquide, à changer de voitures, d'itinéraires, d'horaires à chaque trajet…
Selon l'Association nationale de l'industrie du cannabis à Washington, les ventes légales de cette substance devraient rapporter 3 milliards de dollars en 2014. Il n'est "dans l'intérêt de personne" que cette manne reste en liquide, selon le président de l'association, qui appelle à une harmonisation de la loi fédérale avec celle des Etats.
Source : http://www.bfmtv.com/