Cours de culture de cannabis pour débutants
Dans le chaptre précédent (2012), nos jeunes plantes avaient germé et commençaient à se développer ; les premières feuilles étaient sorties et les plantes s'adaptaient à l'extérieur. Le moment est maintenant venu de créer des plantes saines, fortes et avec de belles branches, sur lesquelles se développeront les bourgeons.
Dans le chaptre précédent (2012), nos jeunes plantes avaient germé et commençaient à se développer ; les premières feuilles étaient sorties et les plantes s'adaptaient à l'extérieur. Le moment est maintenant venu de créer des plantes saines, fortes et avec de belles branches, sur lesquelles se développeront les bourgeons.
Dans le chaptre précédent (2012), nos jeunes plantes avaient germé et commençaient à se développer ; les premières feuilles étaient sorties et les plantes s’adaptaient à l’extérieur. Le moment est maintenant venu de créer des plantes saines, fortes et avec de belles branches, sur lesquelles se développeront les bourgeons.
Au mois de juin, la célèbre « Fête de la Saint Jean » est une fête païenne qui remonte à la nuit des temps – le solstice d’été, caractérisé par le jour le plus long et la nuit la plus courte de l’année. C’est à ce moment-là que les journées commencent à raccourcir. Le cannabis fleurit quand les nuits raccourcissent, en fonction de la photopériode et non de son « âge ». Si nous plantons des boutures de la même plante mère en avril, mai, juin et juillet, elles fleuriront toutes plus ou moins à la même période, même si celles qui ont été plantées plus tard seront plus petites. Si vous préférez des exemplaires petits et maniables pour des balcons ou des lieux discrets, il vaut mieux les planter tard : juin ou même juillet sont les bons mois pour germer. C’est une excellente méthode pour la culture en vase ; si elles germent tôt, elles dévorent tous les nutriments de la petite quantité de substrat contenue dans un récipient. Attention : l’utilisation de petits vases ne signifie pas que vous obtiendrez de petites plantes, mais des exemplaires sous-alimentés.
Vases blancs pleins de substrat, prêts à accueillir les plantules
L’observation de la croissance des plantes aux mois de juin et juillet est incroyable : la différence est vraiment visible d’un jour à l’autre. Le cannabis est une des espèces qui produisent la plus grande masse végétale en un temps record. Il est donc important de prendre soin de vos plantes et de les nourrir attentivement, pour leur permettre d’atteindre leur potentiel maximum.
Repiquage
Le repiquage dans d’autres récipients est une méthode pour doser les nutriments fournis aux plantes, en les obligeant à utiliser au maximum leurs propres ressources avant de fournir la ration suivante. Effectuez au moins deux repiquages dans des récipients de plus en plus grands. La racine du cannabis est paresseuse et si les plantes sont directement plantées dans leur lieu de destination finale, elles n’occuperont pas bien l’espace et elles pousseront mal – et un bon développement des racines est la clé pour obtenir des plantes saines, fortes et avec une production abondante. Même si vous avez l’intention de planter en pleine terre, il vaut mieux effectuer un repiquage intermédiaire dans des vases où les plantes peuvent développer une grande masse de racines. L’autre avantage de la pré-culture dans des vases est qu’elle permet de reconnaître le sexe des plantes avant le repiquage définitif.
Pressez le substrat délicatement mais fermement
Cette opération stresse les plantes, car les racines, recouvertes, sont exposées à l’air et doivent ensuite combattre avec le nouveau substrat – il faut donc l’effectuer avec la plus grande attention possible, pour traumatiser le moins possible les plantes. Faites-le en fin d’après-midi, quand les cycles ralentissent, les plantes se reposent et le soleil est moins fort. Elles auront ainsi toute la soirée et la nuit à disposition pour se remettre de leur traumatisme. Pour la même raison, nous vous conseillons d’effectuer les repiquages, si possible, par des journées nuageuses ou légèrement pluvieuses.
Vérifiez que le substrat soit un peu sec, de façon à pouvoir facilement retirer la motte du vase. Ce sera difficile si le terreau est humide et vous risqueriez même de casser les racines. Disposez une couche drainante au fond du récipient, avec de l’argile expansée, des roches volcaniques ou des galets. Remplissez le vase de terreau et utilisez, si possible, le même type de substrat pour tous les repiquages, de façon à ce que la plante s’adapte plus facilement à son nouvel environnement. Placez la plante dans l’espace vide, même si elle se trouve encore dans son ancien récipient, afin d’éviter d’ajouter trop de substrat ; vous serez ainsi sûr qu’elle disposera de l’espace nécessaire dans le vase.
Arrosez après le repiquage
Lorsque vous retirez les racines en motte, n’essayez surtout pas de tirer la tige ; appuyez la paume de la main sur le substrat, en entourant la tige avec les doigts, et tournez le vase avec l’autre main, en le tenant fermement. Normalement, quelques coups légers et secs suffisent pour se retrouver avec la motte en main. Le moment le plus délicat est lorsque les racines sont à l’air : il faut être rapide, mais précis et très attentif. Profitez-en pour jeter un œil à la masse des racines, qui devrait être abondante et blanche ; si vous voyez des couleurs étranges ou peu de racines, quelque chose ne tourne pas rond. Placez les racines en motte dans leur nouvel emplacement et ajoutez du terreau sur les côtés et en surface, en pressant légèrement avec les mains, mais sans emprisonner les racines. Le processus est le même lorsque vous repiquez en pleine terre : creusez un trou suffisamment grand, ajoutez un substrat de bonne qualité, de l’humus de lombric et, sur le fond, quelques poignées de guano de chauve-souris en barrettes. Vérifiez les dimensions, retirez la motte du vase et placez-la dans le trou.
Les plantes seront assoiffées, puisqu’il est conseillé d’attendre que le substrat soit sec pour repiquer : le moment est donc venu d’arroser – une opération qui sert aussi à comprimer les racines dans le terrain et à les aider à s’adapter dans leur nouvel environnement. Ajoutez un peu de stimulant pour racines dans l’eau d’arrosage : vous aiderez ainsi la plante à supporter le stress du repiquage et vous favoriserez aussi le développement d’une bonne masse de racines. L’utilisation du stimulant pour racines dans les premières phases de la croissance et après chaque repiquage facilite l’obtention d’un appareil racinaire fort, qui est à la base d’une bonne récolte. Il ne faut jamais oublier les racines, même si leur développement a lieu dans la terre et loin de nos yeux. Une autre astuce très intéressante est de repiquer, au début, dans des récipients longs et étroits, qui stimulent les appareils racinaires qui poussent en profondeur ; c’est pour cette raison que nous déconseillons l’utilisation de jardinières allongées et peu profondes. Les racines doivent être bien centrées dans la partie supérieure du récipient : ne laissez donc pas de vases remplis à moitié. Certains cultivateurs ôtent les branches inférieures et enterrent, en plus des racines, quelques centimètres du pied de la plante. Celle-ci répond en produisant des racines sur cette partie du pied, ce qui permet une pénétration racinaire plus profonde.
En attendant le repiquage
Après le repiquage, nous conseillons une légère acclimatation ; si vous habitez dans une zone très ensoleillée, vous feriez bien d’installer un grillage brise-vue pendant les deux premiers jours.
N’arrosez pas avant de repiquer, afin de faciliter la pousse des racines en motte
Lorsque vous choisissez un récipient, vous devez considérer sa capacité en litres, en augmentant le volume à chaque repiquage ; pour le vase définitif, nous conseillons une capacité de 30 litres minimum. Vérifiez qu’il y ait de nombreux trous de drainage : s’ils ne sont pas suffisants, percez le fond du vase, mais faites en sorte que les trous ne soient pas alignés, car la base pourrait céder. Les récipients blancs reflètent beaucoup mieux le soleil que ceux qui sont sombres : ils sont donc particulièrement adaptés aux climats chauds. Après chaque repiquage, assurez-vous d’étiqueter chaque exemplaire, pour éviter toute confusion.
Fertilisation
Si vous utilisez un substrat complet et spécial pour la culture du cannabis, il suffira pour nourrir les plantes pendant les premières semaines. Même si ce n’est pas indispensable, une petite aide alimentaire favorisera la croissance – mais, en même temps, faites attention de ne pas exagérer avec les nutriments. Si les plantes sont vert clair ou commencent à jaunir, en général cela signifie qu’elles ont faim. Une façon d’ajouter des aliments supplémentaires est de distribuer une fine couche d’humus de lombric en surface. Les engrais liquides sont assimilés plus rapidement et les grow shops disposent de toute une gamme d’engrais pour la phase de croissance ; l’important est de fournir de l’azote dans des quantités adéquates, car il s’agit de l’élément le plus demandé par les plantes en phase de croissance. Il existe aussi une grande variété de stimulateurs de croissance qui collaborent à un développement explosif.
Repiquage en pleine terre
Taille
La taille est, elle aussi, une opération délicate, car nous stressons la plante de cannabis et nous la blessons. D’autre part, une taille hasardeuse ou instable déforme la structure des plantes. Vérifiez soigneusement comment la génétique que vous cultivez résiste à la taille, car certaines variétés ne la supportent pas.
Plante avec les branches basses taillées
Tout d’abord, procurez-vous une tailleuse manuelle, un couteau ou un bistouri. L’outil doit être très aiguisé, car il est important d’effectuer une taille nette, sans écraser les tiges. Désinfectez l’outil afin d’éviter de transmettre des maladies aux plantes taillées.
La taille apicale permet aux plantes de se développer en largeur, en boule, plutôt qu’en hauteur et minces, avec la forme typique du sapin. Pour effectuer une taille apicale, il faut tailler le bourgeon supérieur. Deux branches feront leur apparition et une fois qu’elles auront poussé, vous pourrez répéter l’opération de sorte qu’une nouvelle duplication se produise. Si vous souhaitez donner à vos plantes une forme d’arbuste, vous pouvez répéter l’opération aussi souvent que nécessaire au cours de la phase de croissance. Le contenu en auxines de la cime principale empêche aux branches latérales de dépasser les autres en longueur. Une fois le bourgeon central éliminé, toutes les branches peuvent atteindre la même hauteur, ce qui en fait une plante feuillue. Effectuez des tailles à 45 degrés, de façon à ce que l’eau de pluie puisse s’écouler le long de la blessure et pour éviter que la plante ne s’infecte à travers la rétention d’eau. Utilisez une pâte cicatrisante, appelée pâte pour tailles ou écorce artificielle, pour fermer la blessure et bloquer les éventuelles infections. Après chaque opération, nettoyez l’outil que vous avez utilisé avec un chiffon imbibé d’alcool, de façon à éviter d’éventuelles contaminations avec l’exemplaire que vous taillerez ensuite.
Un autre type de taille complémentaire est la taille basse. Cette technique consiste à éliminer les branches inférieures, ce qui permet de mieux aérer les plantes, en plus de prévenir l’invasion de parasites, mais cela permet aussi de faire en sorte que les bourgeons ne soient pas trop près du terrain humide, ce qui est très utile sous des climats où un automne pluvieux peut provoquer des moisissures et une putréfaction en pleine floraison. Taillez la branche, saupoudrée de pâte pour la taille, à la hauteur de la tige. Vous pouvez aussi tailler les éventuelles branches internes, qui ne voient pas la lumière du jour et qui ne produiront donc pas grand-chose, de façon à concentrer l’énergie de la plante sur les branches latérales. Cette opération s’appelle éclaircissement. La réduction du feuillage intérieur est conseillé sous les climats pluvieux, car une meilleure aération permet de prévenir les infections fongiques.
Juanin avec ses plantes en croissance
Le cannabis a besoin de quelques jours pour récupérer après une taille, qui est une technique plutôt agressive et qui ne doit donc pas être pratiquée excessivement. Les feuilles sont les panneaux solaires qui capturent l’énergie : donc les feuilles ne doivent jamais être taillées et il ne faudrait même pas retirer les feuilles jaunes. La plante prend toute la chlorophylle des feuilles en excès et les laisse ensuite tomber : il faut laisser le processus se dérouler naturellement. Ne taillez pas de suite avant la floraison, car cela provoquerait un retard pendant que la plante récupère.
Les plantes poussent vigoureuses au mois de juin |
Liage et pliage
Lier et plier les plantes est une façon de les dominer sans devoir faire appel à des solutions radicales comme la taille. La variété détermine la résistance majeure ou mineure envers ce traitement ; certaines ont des tiges flexibles, d’autres sont plus rigides et peuvent même se casser si le liage est trop fort. Les jeunes plantes supportent mieux le liage. Attachez la cime principale avec une corde et approchez-la progressivement du sol. Les grappes de fleurs se repositionnent ensuite vers le soleil, en se transformant tous en colas principaux, tandis que le profil de la plante sera beaucoup plus bas et discret. Pour le liage, essayez d’utiliser une corde plastifiée, comme celles qui servent pour les étendoirs à linge, pour ne pas abîmer les plantes. N’utilisez pas une corde coupante ou du fil de fer, qui pourraient blesser les plantes. Ne les attachez pas trop fortement, vous risqueriez de les étrangler, car la sève circule sous l’écorce.
Il existe des plantes avec des tiges faibles, qui ont tendance à se plier toutes seules ; dans ce cas, il faut fixer un grillage avec un tuteur en bois près de la tige, de façon à pouvoir placer des cordes de support qui lient la plante au grillage.
Arrosage
L’eau est l’élément principal des plantes, des animaux et de la vie en général. Les zones côtières de la Méditerranée sont généralement caractérisées par une eau terrible, avec une forte concentration en sodium, fatale pour la marijuana. Comme nous l’avons dit dans le chapitre précédent, recueillir de l’eau de pluie dans des bidons garantit un approvisionnement suffisant pour la culture, mais n’oubliez pas de les couvrir lorsqu’il ne pleut pas, afin d’éviter que des saletés ne s’y infiltrent. Une autre solution est d’installer un filtre à osmose ; les filtres anti-calcaire, utilisés pour protéger les robinets, les lave-linge et les lave-vaisselle, ne sont pas adaptés à la culture du cannabis, car les problèmes sont dus au sodium. L’accumulation de sel provoque moins de problèmes dans les cultures en pleine terre plutôt qu’en vases. Il faut faire très attention avec les récipients, car une accumulation de sels dans la petite quantité de substrat à disposition des plantes les déshydraterait. Si l’utilisation d’eau avec du sodium est la seule solution, il faut laver les racines – c’est-à-dire arroser le vase avec la double quantité d’eau par rapport à la quantité de substrat qu’il contient – périodiquement. Au début de l’opération, vous verrez que l’eau sort colorée des trous de drainage, tandis qu’à la fin du processus, la couleur ne change plus. Pour un bon lavage des racines, le choix d’un substrat léger, qui laisse bien passer l’eau, est indispensable, tout comme la couche de matériel drainant à mettre au fond du vase.
Pour économiser l’eau et pouvoir l’utiliser, vous pouvez creuser un fossé autour de la tige, avec un bêchot qui permet d’approcher le terreau de la tige, de sorte qu’elle ne moisisse pas à cause d’une accumulation d’eau. Une autre forme d’économie de l’eau est le paillage – recouvrir la terre de paille afin de réduire l’évaporation et de bloquer le développement de mauvaises herbes.
Les boutures obtenues de la taille des branches basses
Parfois, quand l’eau sort des trous de drainage d’un vase sans mouiller le substrat, il arrive que celui-ci reste trop sec. Le sarclage consiste à ratisser doucement le sol, de façon à permettre à l’eau de mieux pénétrer. Arrosez ensuite délicatement, en laissant l’eau pénétrer dans le substrat, puis arrosez à nouveau de façon plus approfondie. Une autre astuce complémentaire est d’ajouter quelques gouttes de savon à l’eau.
L’arrosage doit aussi être effectué en fonction des besoins réels, il ne s’agit pas seulement d’une question de calendrier. Apprenez à observer les plantes et à interpréter leur langage ; quand les feuilles sont flétries, elles ont besoin d’eau. Si vous remarquez que le substrat s’est détaché du bord du vase, cela signifie qu’il s’est comprimé à cause de la sécheresse, les racines restent en contact avec l’air et la plante souffre ; il est alors nécessaire d’arroser immédiatement. Une astuce pour comprendre si les plantes ont soif est de les soulever avec la main pour apprendre à distinguer le poids lorsqu’elles sont pleines d’eau et lorsqu’elles sont sèches. Les plantes ont besoin d’eau, mais faites attention, car les racines ont aussi besoin d’oxygène et trop d’eau s’infiltrera dans le substrat et noiera les plantes. Trop ou pas assez, c’est toujours un problème ! L’idéal est de trouver un équilibre entre l’air et l’eau dans le substrat. Maintenez des cycles de sec-humide, arrosez bien le substrat et attendez qu’il soit complètement sec avant l’opération suivante.
La régularité et la constance sont les clés de l’arrosage, comme dans de nombreux autres processus. Tout comme il n’est pas bon pour la santé de se goinfrer pendant un jour et de passer ensuite cinq jours à jeûner, ce n’est pas bon non plus pour les plantes.
pH
Le pH mesure l’acidité ou l’alcalinité de l’eau. Son échelle varie de 0 à 14, où 7.0 représente un pH neutre. La marijuana aime un pH légèrement acide, entre 6.3 et 6.8. Un pH supérieur compliquerait l’assimilation de nutriments essentiels, tandis qu’un pH inférieur a une incidence sur la vie microbienne du sol. Le pH se mesure après avoir ajouté les engrais, jamais avant, car il varie ensuite. S’il n’est pas correct, il est possible de le stabiliser à l’aide de correcteurs liquides (pH+ et pH-) en vente dans les grow shops. Normalement, le pH reste plus élevé et il faut donc ajouter le correcteur pH- ; il existe aussi des correcteurs de pH écologiques à base de jus de citron concentré. Faites toujours attention en manipulant ces correcteurs et portez des gants, même s’ils sont écologiques ; il s’agit tout de même d’acides qui peuvent provoquer des brûlures et des blessures. S’agissant de produits très concentrés, il faut les utiliser avec modération ; ajoutez quelques gouttes, laissez reposer, puis mesurez à nouveau, en ajoutant d’autres gouttes uniquement si cela s’avère nécessaire. Le pH peut être mesuré avec des tests colorimétriques, qui ne sont toutefois pas assez précis ; c’est la raison pour laquelle nous conseillons d’utiliser des testeurs numériques. Nettoyez l’électrode avec de l’eau distillée à chaque fois que vous l’utilisez et, lorsque vous le conservez, laissez toujours quelques gouttes du liquide dans le bouchon – l’électrode ne doit jamais rester sèche, elle risquerait de s’abîmer. Calibrer à nouveau le testeur de temps en temps signifie s’assurer des mesures précises. Il existe des modèles avec une sonde, très pratiques parce que vous n’êtes pas obligé de les tenir soulevés au-dessus du liquide pendant que vous mesurez.
Plante sur grillage, avec d’autres plantes sur le fond avec de la paille répandue à leurs pieds
Reconnaître le sexe
Un bon arrosage est fondamental |
La marijuana est une plante dioïque : cela signifie qu’il existe des exemplaires femelles et des exemplaires mâles, avec, de temps en temps, des cas d’hermaphrodisme (traits femelles et mâles ensemble). Celle de meilleure qualité est la “sinsemilla”, où la plante concentre son énergie non pas sur la production de graines, mais sur le fait de rendre les bourgeons plus gros et résineux. Pour obtenir la sinsemilla, il faut éliminer les mâles et les hermaphrodites, en ne gardant que les femelles non fécondées.
La reconnaissance du sexe est une opération qui apeure les débutants, mais en réalité, il n’y a pas de crainte à avoir ; il suffit d’un peu d’attention pour apprendre de suite à distinguer facilement les plantes femelles des plantes mâles.
Étant donné que le cultivateur n’a aucun intérêt à consacrer de l’espace, des soins et de l’argent pour porter des plantes mâles à la floraison, il existe différentes techniques pour les reconnaître à temps. Les plantes mâles deviennent généralement plus longues et fines, de façon à pouvoir polliniser les plantes femelles situées en dessous. Mais s’agissant d’une généralisation, il faut chercher des preuves irréfutables avant d’arracher les mauvaises plantes.
La reconnaissance du sexe des pré-fleurs est le système d’identification des plantes mâles le plus répandu. Observez les pré-fleurs qui se produisent avant la floraison ; elles apparaissent à l’endroit où la tige s’unit aux branches secondaires et aux feuilles primaires. Les feuilles primaires sont les plus grandes et s’unissent à la tige à la base d’une branche secondaire grâce aux pétioles. L’union de la tige avec la branche et le pétiole crée une légère protubérance appelée stipule. La pré-fleur fait partie de la stipule ; pour bien la distinguer, nous conseillons l’utilisation d’un microscope ou d’une loupe. La pré-fleur femelle ressemble à un ballon de rugby miniature d’où sortent deux poils en forme de “V” ; elle peut aussi avoir la forme d’une bouteille ronde avec un col court. La pré-fleur mâle est un piquet d’où sort une légère protubérance généralement en forme de bille ou de griffe, même si sa forme peut varier. Marquez les plantes que vous avez identifiées comme femelles et mettez-les de côté.
La reconnaissance du sexe à l’aide de sachets consiste à fournir à la branche douze heures d’obscurité quotidiennes. La branche est couverte à l’aide d’un sachet en papier opaque, placé de façon à ce que la lumière ne passe pas. Il faut être constants, en répétant l’opération tous les jours à la même heure, et la branche commencera à fleurir, vous permettant ainsi de reconnaître le sexe.
Une autre méthode s’effectue avec les boutures. Il faut faire une bouture de la plante, mais au lieu de la mettre à s’enraciner avec 18 heures de lumière et 6 d’obscurité, soumettez-la à 12 heures de lumière et 12 d’obscurité : ainsi elle produira des racines et fleurira en même temps.
Ne vous inquiétez pas non plus de l’opération avec une bouture : une fois que vous aurez appris les notions de base, ce sera très facile. Coupez une branche avec un angle à 45 degrés à l’aide d’un couteau aiguisé et propre. Entaillez une branche, par exemple parmi celles qui pointent pendant le repiquage, avec deux ou trois nœuds. Retirez les feuilles du nœud inférieur, trempez-la dans des hormones d’enracinement, plantez-la dans un petit vase avec peu de substrat, arrosez-la et laissez-la, humide, dans une mini serre. Placez la mini serre sous une lumière faible pendant trois jours – une lampe fluorescente est l’idéal – et ouvrez peu à peu les trous d’aération, de façon à ce que l’humidité diminue lentement. Si vous n’en avez pas, arrosez fréquemment pour conserver l’humidité. Les pastilles de tourbe sont très utiles pour un enracinement réussi : elles s’achètent pressées et doivent être mises à tremper pour qu’elles se gonflent ; elles peuvent ensuite être utilisées comme substrat pour fixer la bouture. L’excellent rapport air/humidité augmente les probabilités de succès. Les boutures sont utiles, non seulement pour reconnaître le sexe, mais aussi pour obtenir des plantes femelles – ainsi, si de nombreuses plantes mâles sont nées et peu de femelles, il est possible de multiplier directement les plantes femelles. Dans ce cas, il faut toujours les faire enraciner avec 18 heures de lumière et 6 heures d’obscurité, afin d’éviter qu’elles commencent à fleurir. À l’extérieur, au mois de juin, il n’y a pas 18 heures de lumière, mais la lumière est quand même suffisante pour pouvoir effectuer cette opération avec la lumière naturelle sans aucun problème ; bien entendu, vous ne devez pas placer les jeunes boutures directement au soleil, au risque de les brûler.
Parasites
Dans le numéro précédent, nous avons placé des pièges adhésifs, qui constituent la première barrière contre les insectes, en plus d’être un bon outil de détection. Remplacez-les régulièrement et surveillez-les méticuleusement pour identifier le type de visiteur qui se présente. La prévention est la meilleure chose lorsqu’il s’agit de parasites ; si vous attendez qu’ils se répandent, il sera beaucoup plus difficile de les éliminer. Sur le marché, vous trouverez des savons à la potasse ou avec de l’huile de Neem transparents ou clairs ; il s’agit d’eau pure avec quelques gouttes de savon et le plastique du récipient coûte plus cher que le principe actif qu’il contient. Recherchez le savon à la potasse de couleur jaune, qui est un concentré. Parmi les huiles de Neem, un extrait pur très efficace est l’AIN THC. Dans le prochain chapitre, nous approfondirons l’argument des parasites et des infections et la façon de les reconnaître ; pour le moment, assurez-vous de conserver vos plantes en bonne santé et n’oubliez pas de prendre des notes dans votre journal de cultivateur, car ces informations seront très précieuses pour les futures récoltes.