Avoir mal tout le temps à 14 ans

Soft Secrets
20 Oct 2014

Recherche sur les effets du cannabis sur les douleurs liées à l'arthrite


Recherche sur les effets du cannabis sur les douleurs liées à l'arthrite

Les deux tiers des Canadiens qui consomment du cannabis médical y ont recours pour atténuer des douleurs liées à l’arthrite, rappelle la Société de l’arthrite. L’organisme a décidé de financer un projet de recherche en 2015 pour étudier son efficacité, ses effets secondaires ou encore son dosage.

À 14 ans, Éloïse a oublié ce qu’est une journée sans douleur depuis qu’elle s’est réveillée un matin frappée par l’arthrite juvénile.

«Quand j’avais neuf ans, je me suis réveillée avec une grosse douleur à l’épaule. Et chaque semaine, ça a été une nouvelle articulation, la mâchoire, les hanches, les poignets, les orteils», raconte la jeune Éloïse Beaupré.

Comme ça, sans raison, elle s’est mise à souffrir d’arthrite, une maladie qu’on associe aux personnes âgées, mais qui frappe un à deux jeunes sur mille.

«On n’a toujours pas trouvé le moyen de guérir cette maladie. On ne connaît même pas la cause», rappelle Simone Cavanaugh, 21 ans, malade depuis ses 6 ans et porte-parole de la Société de l’arthrite en matière d’arthrite juvénile.

Seul réconfort: des médicaments capables d’atténuer ces douleurs intenses et constantes qui peuvent empêcher de marcher.

Mais chaque corps a une réponse différente à ces traitements. Simone Cavanaugh a vu ses douleurs disparaître dès le premier jour de sa médication. «Je peux aller danser, même si je dois faire attention en fin de soirée pour mon lendemain», dit-elle.

Cortisone et fauteuil roulant

Pour Éloïse Beaupré, rien ne fonctionne. «J’ai essayé cinq agents biologiques, aucun n’a marché», dit la jeune fille de Blainville. Même la cortisone couplée à des anti-inflammatoires ne lui offrent qu’un maigre soulagement.

La jeune fille était présente hier au Palais des congrès de Montréal pour assister à la première rencontre provinciale sur l’arthrite, organisée par la Société de l’arthrite.

Accompagnée par sa mère, Éloïse était obligée de circuler en fauteuil roulant, indispensable pour les longs trajets. L’abandon des activités physiques est un aspect difficile à vivre pour les jeunes.

«J’ai dû arrêter le ski de compétition, alors que j’en faisais depuis que j’avais 2 ans. J’ai fini par arrêter le violon aussi, à cause de mon épaule et de mes doigts», explique Éloïse.

Pour sa mère, Isabelle Bertrand, «le plus dur, c’est de savoir qu’elle souffre en permanence. Les gens ne se rendent pas compte, ça complique des petits gestes au quotidien comme se brosser les cheveux ou mâcher son déjeuner le matin.»

À l’école, Éloïse a parfois du mal à rester assise longtemps, car tout son poids repose sur ses hanches. «On a remarqué que je faisais souvent plus de fautes à la fin de mes dictées, quand j’ai mal.»

Isabelle Bertrand dit s’accrocher à la recherche, «peut-être pas pour guérir la maladie, mais au moins pour calmer ses douleurs.»

Source: http://www.journaldemontreal.com

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