Au Maroc, le gouvernement s'oppose à la légalisation du cannabis
Le Maroc reste l'un des principaux producteurs de resine
Le Maroc reste l'un des principaux producteurs de resine
Le Maroc reste l'un des principaux producteurs de résine
Selon le récent rapport de l'ODFT (Observatoire Français de s Drogues et Toxicomanies), le Maroc reste le premier producteur de résine de cannabis en Afrique et parmi les premiers dans le monde. Le surfaces cultivées auraient pourtant sensiblement baissées depuis une dizaine d'années passant de 134.000 hectares en 2003 à 47.500 hectares en 2011. Cela n'a pas fait diminuer la production totale de résine car les des pantes hybrides beaucoup plus productives sont venues remplacer le kif traditionnel. Les saisies en France et en Europe permettent de constater l'importance de cette production. L'organisme a pu constater une forte augmentation du taux de THC pour le haschich marocain saisi en France. En 2011 le taux de THC moyen n'était que de 12 %. En 2013, il était de 17 % et la police scientifique a même analysé un échantillon de haschich à 39 % de THC.
Au Maroc, un parti appelé PAM avait proposé de légaliser le chanvre thérapeutique et industriel. Le cannabis fait vivre 80.000 personnes dans le nord du pays cela permettrait de légaliser leur situation et de rapporter de l'argent à l'état, les programmes de substitution aux cultures ayant donné des résultats peu convaincants.
Le ministre de l'intérieur, Mohamed Hassad a décidé de mettre fin au débat en déclarant devant le parlement marocain : " La culture du kif et sa commercialisation sont illégales et elles le resteront ". Le premier flic du royaume a réaffirmé sa fermeté sur le sujet : " Les autorités présentes dans la région veillent à l’application de la loi ".
Le kif reste donc strictement interdit mais pour la première fois, une scientifique a obtenu l'autorisation de collecter et de transporter du cannabis dans un objectif de recherche. La pharmacologue Dalila Bousta travaille à l’Agence nationale pour les plantes aromatiques et médicinales de Taounate (ANPMA). Elle est la seule personne a avoir obtenu cette autorisation dans tout le royaume et elle n'est valable que dans la région de Taounate ce qui limite les recherches de Dalila Bousta. La scientifique essaye d'avoir cette autorisation depuis 2006 et l'a finalement obtenu en 2014. L’information vient juste d'être médiatisée car que la .pharmacologue ne voyait pas d’intérêt à en parler jusqu'à présent. Elle nous précise le but de ses recherches : " L'objectif est de trouver des vertus thérapeutiques et des principes actifs de trois chimiotypes ou chémotypes de cannabis (pakistana, kif et khardala) autres que la fraction psychotrope de la plante (THC) déjà validée et connue au niveau mondial ".
Michel Engret
Photo : Leonotis