Un jardinier sachant stocker…

Un mauvais séchage, une manucure approximative ou un stockage inapproprié peuvent réduire nos efforts à néant, et transformer la meilleure herbe en un foin infumable. Quel dommage que de consacrer autant de temps à nos plantes pour les détériorer à l’arrivée… Je vais, dans cet article, aborder l’après récolte, et vous faire part de mes méthodes pour préparer, stocker et conserver la ganja, dans les meilleures conditions possibles. Après ce sujet, vous serez apte à conserver votre weed aussi longtemps que vous le souhaitez, sans aucune détérioration notable.

On coupe, on sèche et on manucure.

C’est l’heure de la récolte, vous avez soigné vos plantes avec amour pendant plusieurs semaines et c’est toujours un grand moment. Sachez qu’il ne faut en aucun cas relâcher votre attention, car de mauvais choix peuvent tout à fait gâcher complètement votre précieuse récolte. Première étape, le séchage. Sans entrer dans les détails, c’est une étape primordiale. Un bon séchage se fait dans le noir, dans un environnement ventilé, pour au moins 1 semaine. Une astuce pour s’assurer que la plante est sèche, consiste à saisir une petite branche, et à la casser. Si la branche casse net, c’est sec, sinon, la branche se plie, sans casser, car les fibres ne sont pas sèches. La manucure intervient ensuite, pour ma part, je fais un premier passage à la main le jour de la coupe, en arrachant le plus gros des feuilles, permettant ainsi une meilleure circulation de l’air autour et dans la plante, accélérant ainsi le temps de séchage. Je procède à la manucure après 3 ou 4 jours de séchage. Je laisse ensuite le temps nécessaire pour que le séchage soit parfait, et au terme de ce cycle, je détaille les têtes et les remise en bocaux. C’est la phase d’affinage ou de curing. Pour faire simple, le curing va révéler les arômes de votre herbe. Cela consiste à ouvrir régulièrement les bocaux (15mn/jour), puis à les refermer. Et ce, pour une période de 10 à 15 jours. Une fois le curing effectué, et que votre herbe à le goût divin qu’elle doit avoir, on peut passer au stockage.

On stocke

Stocker l’herbe dans des sachets plastiques à zip, ou dans des Tupperware n’est vraiment pas l’idéal. Le plastique utilisé à souvent tendance à donner un goût parasite au contenu, c’est donc à éviter autant que possible, à fortiori si vous souhaitez conserver votre ganja assez longtemps. J’utilise pour ma part des bocaux en verre de grande taille, munis de couvercles avec joints caoutchouc hermétiques, qui permettront une conservation optimale. Assurez-vous que les bocaux soient bien propres, et lavez-les à l’eau chaude et au savon noir liquide ou vinaigre blanc, si vous avez des doutes. Cela vaut aussi si les bocaux sont neufs, car il est fréquent que des produits soient utilisés lors du procédé de fabrication, ce qui pourrait vraiment gâcher le contenu. Pour remplir vos bocaux, déposez les têtes une par une en agitant légèrement le bocal pour occuper tout l’espace disponible, et fermez le. Entreposez les bocaux fermés dans un endroit sombre et sec, comme un placard. Dans cette configuration, j’ai déjà conservé de l’herbe presque 2 ans, sans aucune perte d’arôme ou de puissance.

On conserve, ad vitam

Enfin, dans le cas ou vous souhaiteriez pouvoir conserver votre herbe sur de très longues périodes, (oui, parfois, ça peut arriver à certains) une solution consiste à placer les bocaux, fermés hermétiquement, au congélateur. De cette manière, il sera possible de conserver la weed plusieurs décennies, voire pour toujours. Bon, je dois admettre que je ne suis pas en mesure de garantir ces affirmations…Mais si j’en juge par ce que j’ai pu constater chez des amis growers, il est certain que la congélation est la solution la plus adaptée pour conserver de l’herbe sur de très longues périodes.

Vous voilà prêts à stocker et conserver votre récolte aussi longtemps que vous le souhaitez, dans de bonnes conditions. Que vous la consommiez telle quelle ou que vous en fassiez des extractions, la qualité de votre produit fini dépend complètement des soins que vous aurez apporté à votre herbe après la récolte. A bon entendeur.