Sélection et entretien des plantes mères
N’importe quelle plante peut être utilisée comme mère. Par la reproduction asexuée, on obtiendra des boutures identiques à la mère, en bien et en mal. L’idéal est donc de sélectionner l’exemplaire qui représente le mieux les caractéristiques qu’on souhaite. Cela ne demande pas vraiment de travail supplémentaire, il faut juste un peu de temps, prendre des notes et observer un peu plus chaque plante. La récompense: des cultures plus homogènes, plus abondantes et savoureuses.
N’importe quelle plante peut être utilisée comme mère. Par la reproduction asexuée, on obtiendra des boutures identiques à la mère, en bien et en mal. L’idéal est donc de sélectionner l’exemplaire qui représente le mieux les caractéristiques qu’on souhaite. Cela ne demande pas vraiment de travail supplémentaire, il faut juste un peu de temps, prendre des notes et observer un peu plus chaque plante. La récompense: des cultures plus homogènes, plus abondantes et savoureuses.>>
Même pour les plantes issues de la même variété, chacune est unique et a ses caractéristiques propres. Certaines banques de semences ont des variétés dont les exemplaires sont assez semblables entre eux, tant pour ce qui concerne le temps de croissance et de floraison, que pour la récolte et la qualité de l’herbe. Dans d’autres banques, le développement des plantes est complètement inégal.
[caption id="attachment_4985" align="alignnone" width="500"] Deux Hollands Hope bien différentes.[/caption]
Sélectionner les meilleures plantes pour en faire des mères pour la reproduction permet non seulement de mieux connaitre ses plantes, mais aussi de préserver les caractéristiques et les nuances qu’on souhaite garder de façon continue. Les clones obtenus de ces plantes seront génétiquement égaux. Ils seront tous femelles si la mère l’est. On pourra conserver l’exemplaire qui aura le meilleur goût, la plante qui aura la production la plus importante ou celle qui terminera le plus vite sa floraison.
Pour conserver les mères en bon état pendant longtemps, il faut aussi faire quelques petits travaux d’entretien, ce qui permettra d’obtenir une production maximale de clones et d’éviter qu’elles ne fleurissent ou, dans le pire des cas, qu’elles ne meurent.
Sélection
Les caractéristiques qui sont normalement privilégiées au moment du choix sont le goût, la production, la vitesse de la floraison, la résistance aux épidémies et aux champignons, la facilité de culture, le temps de manucure et la taille. Quand on a choisi la variété, il faut déterminer les caractéristiques qu’on veut préserver. Plus on aura fait germer de semences, plus on aura de possibilités de trouver la mère parfaite. Il faut prendre des notes dès le moment où on plante la semence. Si une semence tarde à germer ou est malade, il se peut qu’elle ait des problèmes toute sa vie. Pendant la croissance, on notera la vigueur générale des plantes, leur taille, leur distance internodale et la couleur des feuilles. C’est durant la phase végétative qu’il faut faire les boutures, si possible quand elles ont au moins deux mois, et au minimum deux par exemplaire au cas où une ne fonctionnerait pas. On marque les clones avec le même numéro ou la même lettre que son ancêtre. Les boutures feront des racines et se mettront à pousser pendant que le cycle vital des semences se termine et qu’on en sélectionne les meilleures. Pendant la phase de floraison, il faudra aussi prendre note de la taille finale de la plante, du fait qu’elle ne présente pas de signe d’hermaphrodisme et du nombre de semaines qu’ont pris les têtes à mûrir. Si les plantes ont subi à un moment une épidémie ou un champignon, il faut aussi le noter, vu que certaines des variétés les plus exquises du marché produisent d’énormes fleurs très sensibles aux champignons et qu’on peut éviter ou minimiser les dégâts en sélectionnant un exemplaire plus résistant. Une fois l’herbe séchée, on notera aussi son poids et on réalisera un des tests les plus importants, la dégustation. Ce n‘est qu’alors qu’on saura réellement si une herbe vaut la peine, et laquelle est la plus intense et puissante. C’est à ce moment, en la goûtant et en s’aidant des notes qu’on a prises, qu’on va vraiment pouvoir décider quels exemplaires vont rester dans le jardin. [caption id="attachment_4986" align="alignnone" width="500"] Mère de Diesel.[/caption] On peut prendre une bouture de temps en temps sur certaines variétés sans altérer leur qualité. Il s’agit de la façon la plus rapide d’obtenir les mères désirées, même si l’idéal serait de faire fleurir les boutures et de garder la semence originale comme mère. Si on doit réaliser de nombreuses boutures à chaque récolte, il peut aussi être intéressant de prendre note de la vitesse d’enracinement des boutures et de leur aisance à grandir une fois passé ce moment stressant pour elles.Entretien
Avec quelques gestes simples, on obtiendra des plantes saines qui donneront des milliers de clones pendant la durée qu’on voudra. La terre et le pot utilisés détermineront en grande partie le nombre de boutures qui pourront être produites et la durée de survie d’une plante. Comme toujours, le pot fait la plante. On essaiera donc de lui donner un bon pot, avec un bon substrat riche en nutriments, particulièrement de l'azote, le nutriment le plus important pour le développement des plantes, qu’il faudra ajouter en petites quantités à l’eau d’arrosage au fil du temps. La quantité de nutriments dans l’eau d’arrosage ne doit pas être élevée, mais il faut sans cesse y être attentif. Le pH doit se situer entre 6 et 6,5 et l’EC entre 1 et 1,2. Quelques jours avant de prélever les boutures, il faut réduire la quantité de sels accumulés pour faciliter leur enracinement. L’éclairage des mères doit être maintenu entre 18 et 24 heures et il est suffisant d’utiliser des lampes à base consommation de 105, 200 ou 250w. Avec des ampoules au sodium, la croissance et la production de boutures seront plus élevées. [caption id="attachment_4987" align="alignnone" width="500"] Futures éventuelles mères.[/caption] Il faut de temps en temps élaguer les racines. La fréquence du processus sera déterminée par la taille du pot. Cela retardera la croissance de quelques jours, mais c’est indispensable pour que la plante ne remplisse pas le pot, qu’elle ne fleurisse ou une se flétrisse pas. Pour éviter les épidémies et les champignons sur les racines, il faut ajouter des mycorhizes au substrat. Il est aussi recommandé d’utiliser de l’insecticide et du fongicide en prévention pour protéger la plante des champignons et des épidémies. Parmi les produits les plus recommandés en prévention, on trouve l’huile de neem et la queue de cheval. Avec ces moyens de contrôle, nos plantes seront toujours saines et vigoureuses et elles conserveront toutes les nuances et propriétés que nous avons sélectionnées. TricomaTeam (tricomateam@gmail.com)
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