Pour sa santé, un policier réclame le droit de fumer du cannabis
Un très mauvais exemple?
Un très mauvais exemple?
Après de nombreux pays d’Europe, la France autorise la vente et la consommation de médicaments dérivés de cette plante, efficaces contre les douleurs liées à certaines maladies.
Un policier de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui souffre de stress post-traumatique lié à son travail, a suscité un débat jeudi en demandant de pouvoir consommer du cannabis thérapeutique en uniforme.Le caporal Ronald Francis a dit avoir obtenu une ordonnance lui permettant de fumer du cannabis, mais que ses supérieurs refusaient qu'il le fasse, du moins sur ses heures de travail, de crainte qu'il ne ternisse l'image de marque de la GRC. Sa demande a suscité des réactions nombreuses et contrastées.
Le ministre canadien de la Justice, Peter MacKay, a dit craindre qu'en acquiesçant à sa demande, la GRC ne donne "un très mauvais exemple aux Canadiens". Le caporal Francis a déclaré que le cannabis lui permettait de soulager les symptômes associés à sa maladie, ce que n'avaient pu faire auparavant des anti-dépresseurs. Il a affirmé fumer habituellement trois joints par jour, au moment des repas, même si son ordonnance l'autorise à une consommation beaucoup plus grande. "Je suis fonctionnel", a-t-il déclaré. "Mais mon système nerveux est détendu et cela fait une grande différence".
Le commissaire adjoint de la GRC, Gilles Moreau, a déclaré que la GRC avait le devoir de prendre en compte les besoins médicaux de ses emplois, tout en se souciant des effets sur les confrères ou des perceptions dans le public. Le caporal Francis est pour l'instant assigné à des tâches administratives et ne peut porter d'arme.
(Belga)