Mycorhizes super puissants - Donnez un coup de pouce à votre cannabis
L’identification et la culture d’organismes bénéfiques pour le sol sont à l’avant-scène de la culture et de la nutrition des plantes depuis quelques années. De nombreuses recherches ont permis de révéler leurs propriétés pour l’amélioration de la santé, de la culture et de la qualité des plantes. Loin d’être nocifs comme leurs noms pourraient le laisser penser, les champignons et les bactéries peuvent aider et aident de fait les plantes à lutter contre les maladies et les rendent plus efficaces pour l’absorption des nutriments et de l’eau.
Ce qu’il y a de mieux avec les champignons et les bactéries, c’est qu’il s’agit de phénomènes totalement naturels. En les comprenant et en les utilisant à notre avantage, on peut obtenir le meilleur de nos plantes sans s’écarter trop de l’ordre naturel. Il existe un groupe de champignons complexes appelés mycorhizes (du grec classique signifiant ‘racine de champignon’). Aujourd’hui, on trouve de nombreux produits mycorhizes sur le marché et vous en avez peut-être même déjà utilisé. Mais savez-vous ce que sont ces organismes fascinants? Comment ils fonctionnent? Vous le saurez après avoir lu cet article.
Les mycorhizes sont particulièrement utiles pour la culture du cannabis. Comme nous traversons tout le cycle de vie de la plante de cannabis dans un temps très réduit (environ 3 mois), les plantes ont besoin de toute l’aide possible et le fait d’utiliser des mycorhizes va booster votre récolte, en améliorant les résultats en termes de quantité et de qualité. Le fait que les mycorhizes sont une substance absolument naturelle rend leur utilisation d’autant plus évidente, puisque vous pouvez être rassurés sur le fait que vous ne chargez pas vos plantes de produits chimiques non nécessaires, qui pourraient laisser des traces dans le produit final et qui pourraient en affecter le goût, l’odeur, ou même être nocifs pour la santé. On peut aussi voir les mycorhizes comme une ‘police d’assurance’ pour les plantes, puisqu’ils sont une aide pour toutes les situations stressantes, par exemple en réduisant les déficiences nutritionnelles, en repoussant le flétrissement, en réduisant les maladies des racines, en empêchant la toxicité du sel et, plus important en ce qui nous concerne, en améliorant la croissance, la fructification et la floraison!
Parlons un peu science à présent, et voyons ce dont il s’agit et comment ils font ce qu’ils font. C’est un fait qu’il existe à travers le monde de nombreux écosystèmes qui ne pourraient pas subvenir à leurs besoins sans l’existence des mycorhizes. Au moins 80% de toutes les espèces de plantes ont des mycorhizes et en dépendent pour leur survie. Il y a maintenant des preuves que les mycorhizes ont plus de 400 millions d’années et qu’ils pourraient être responsables de rendre possible la vie des plantes vasculaires sur terre. Ce qui est sûr, c’est que les mycorhizes et les plantes ont besoin les uns des autres pour vivre au mieux.
La plupart des sols minéraux contiennent des champignons mycorhizes mais la plupart du temps, à un niveau trop bas pour qu’il y ait une réelle colonisation des racines, surtout dans le cas de la culture hydroponique et d’intérieur, où il n’y aura probablement pas de mycorhizes naturels. Des substrats comme la fibre de coco ou ceux qui ont une base de mousse de tourbe ou d’écorce ne sont pas composés, ou ne contiennent pas de souches de champignons mycorhizes qui pourraient être bénéfiques pour les plantes. De même, si vous cultivez avec un système hydro, il n’y aura pas de mycorhizes et donc, dans les deux cas, ils doivent être introduits par le cultivateur. Si vous ne le faites pas, ce sera au détriment de vos plantes.
Il existe entre 100 et 200 types de champignons mycorhizes identifiés dans le monde, mais les deux plus communs sont l’ectomycorhize et l’endomycorhize. On trouve l’ectomycorhize principalement autour des racines des arbres et la plupart de sa structure est à l’extérieur de la plante. Mais le champignon mycorhize qui nous intéresse est celui qu’on trouve dans les plantes et qui est appelé endomycorhize. La majeure partie de la structure de l’endomycorhize se trouve à l’intérieur de la plante, il pousse entre les parois cellulaires et les membranes racinaires. Comme il occupe de façon invasive le système racinaire, ce type de mycorhize et le plus intéressant pour les cultivateurs, comme je vais l’expliquer.
Le mycorhize est ce qu’on appelle symbiotique. Ce qui veut dire que les champignons mycorhizes et les plantes vivent ensemble et tirent avantage les uns des autres. Cette relation commence quand les spores des champignons germent et que de microscopiques structures filiformes, appelées hyphes apparaissent. Ces hyphes pénètrent l’épiderme des racines des plantes et à la fin de la colonisation des racines, elles s’étendent de façon dense dans le substrat et forment un vaste réseau qui augmente la surface des racines et ainsi, leur capacité d’absorption. Ce réseau est appelé mycélium et il peut augmenter la masse des racines d’une plante de 300 à 8000 fois sa taille. Les hyphes sont si petites que, contrairement aux racines, elles peuvent pousser et se frayer un passage à travers n’importe quel minuscule morceau de substrat, entre les pierres et autres obstacles qui peuvent se trouver dans le sol. Cette capacité à s’étendre largement où sinon, les racines ne pourraient accéder, font que les hyphes sont très efficaces pour collecter les nutriments nécessaires aux plantes.
Le mycélium d’un seul mycorhize peut s’étendre à l’extérieur et connecter de nombreuses plantes, y compris d’espèces différentes. Il peut aussi se connecter à d’autres sortes de mycorhizes pour former un système hybride souterrain appelé réseau mycorhizien commun. Ca peut sembler sorti tout droit d’un film de science-fiction, mais les plantes peuvent même ‘parler’ entre elles. Elles le font via le réseau mycorhizien commun, car il fournit des sucres aux plantes qui sont connectées par ce réseau quand elles en ont besoin et de la manière qui leur convient, agissant comme un téléphone ou une connexion internet.
Il peut être difficile de savoir où finit un mycorhize et où commence un autre, car ils sont très petits et très imbriqués les uns dans les autres. Les réseaux peuvent être extrêmement vastes, une plante étant connectée à une autre d’une espèce tout à fait différente, comme à travers une forêt. Les mycéliums peuvent contenir des hyphes qui mesurent des centaines, voire des milliers de kilomètres, rassemblées de façon compacte dans une toute petite zone. On estime qu’il y a au moins 200 km d’hyphes dans chaque kg de substrat! Elles sont si petites qu’on n’arrive pas à les voir, même quand les mycorhizes se reproduisent et envoient à la surface des fructifications qui, à leur tour, produisent des spores connus sous le nom de… champignons! Incroyable, non?
Dans cette relation symbiotique entre la plante et les champignons mycorhizes, la plante alimente le champignon en envoyant l’excès de sucre qui a été produit par la photosynthèse et stocké dans les feuilles vers les racines, où les mycorhizes peuvent l’absorber et se nourrir. Les mycorhizes ont besoin de ces sucres de la plante parce qu’ils ne vivent que sous terre et ne reçoivent pas de lumière. Dans tous les cas, même si les mycorhizes recevaient de la lumière, ils n’auraient pas les capacités de procéder à la photosynthèse par eux-mêmes. Les sucres des plantes maintiennent donc les mycorhizes en vie et florissants.
D’autre part, dans cette relation symbiotique, c’est à travers les mycorhizes que la plante peut accéder à plus de nutriments qui sont dans le sol, particulièrement ceux qui se trouvent sous forme de phosphates. Cela se produit parce que le champignon mycorhize (mycélium) augmente la surface d’absorption des racines et parce qu’il est capable d’absorber et d’utiliser les sources nutritives que les racines ne pourraient pas atteindre seules. Pour donner une image claire, imaginez le mycélium comme une éponge géante attachée aux racines des plantes, qui peut s’imprégner d’une bien plus grande quantité d’eau et de nutriments que ce que la plante pourrait absorber par elle-même. Le résultat de cette sur-absorption par le mycélium est que la plante est récompensée d’une ‘prise’ augmentée et améliorée de tous les nutriments essentiels, surtout de phosphore (P), de zinc (Zn), de manganèse (Mn), de cuivre (Cu) et d’eau.
Après avoir consulté la science, il est facile de voir que le fait de savoir comment exploiter les propriétés des mycorhizes peut avoir des résultats étonnants sur les plantes. Les avantages sont nombreux et incluent l’amélioration de la croissance et de la santé des racines, une augmentation de la floraison, de la fructification, de l’absorption des nutriments et de l’eau et surtout, de la récolte. Les mycorhizes offrent aussi la possibilité de réduire l’utilisation d’engrais, une résistance à la toxicité du sel, un flétrissement plus tardif et une réduction des risques de maladies des racines et d’autres problèmes. Et comme si ce n’était pas suffisant, ils protègent contre beaucoup de parasites qui peuvent s’installer dans la zone des racines et dans le corps même de la plante. Les plantes qui ont reçu l’aide des mycorhizes paraissent mieux supporter la transplantation, ce qui est une autre bonne raison de les utiliser quand on cultive du cannabis en intérieur, vu que le processus peut mener à ce que les plantes soient transplantées plusieurs fois au cours de leur cycle de vie.
Pour étonnant que ce soit, comme tous les autres nutriments et additifs, ils ont leurs limites de tolérance et fonctionnent mieux dans certaines conditions, que nous allons donc examiner. La température appropriée pour les mycorhizes se situe entre 20 et 23°, mais ils ont la capacité d’aider les plantes à supporter des températures occasionnellement extrêmes. Quand au pH, selon les espèces de mycorhizes, le niveau de pH parfait se situe entre 5.5 et 7.5 (comme pour le cannabis). Certaines espèces peuvent tolérer des conditions plus alcalines ou plus acides. Le mieux à faire quand on achète des produits mycorhiziens est donc de chercher un produit qui soit fait d’un mélange de plusieurs espèces, pour faire un mélange mycorhizien sain qui fonctionnera bien dans des conditions de pH variables. Les champignons mycorhizes se développent le mieux dans des conditions qui ne sont ni trop humides, ni trop sèches, ils aiment que la proportion d’air et d’eau soit bonne. Comme c’est le cas pour la température, dans des conditions humides, les mycorhizes peuvent aider les plantes à supporter des conditions qui peuvent être extrêmes sans qu’elles doivent lutter pour y arriver.
Les mycorhizes sont généralement vendus sous forme de poudre ou de liquide, et ils sont assez souples pour être utilisés dans des substrats de coco et de terre, ou dans des systèmes hydroponiques, y compris DWC, aéroponiques, et à peu près tout ce qui est de ce genre. Tous les conseils d’utilisation pour chaque système sont fournis pour toutes les marques, avec un doseur ou un verseur. Veillez à bien suivre les instructions et la procédure correcte pour le système de culture que vous utilisez. Il s’agit d’un produit très polyvalent, dans le sens qu’il peut être utilisé à diverses étapes de la culture, depuis la graine jusqu’aux boutures, qu’il peut être appliqué chaque semaine, qu’on cultive en terre ou en substrat de coco.
Le conseil qu’on donne généralement pour les mycorhizes est qu’il faut les utiliser le plus tôt possible, vu que les spores de champignon peuvent prendre quelques semaines à s’établir après la première application. Si on commence à l’utiliser dès la phase de germination ou de bouture, il faudra en utiliser beaucoup moins pour garantir la colonisation des plantes que si on avait attendu que la plante soit plus développée. Cela signifie aussi qu’on verra les bénéfices plus rapidement et que sur le long terme, les plantes seront plus fortes et plus saines. Que demander de plus! Il est possible qu’en utilisant des mycorhizes sur les semences, le taux de germination soit amélioré. Ce qui est une bonne raison en soi, en sus des autres déjà mentionnées, de les essayer si ce n’est déjà fait. Au fil de ma carrière, je continue de m’étonner de la liste sans cesse croissante des avantages qui sont liés à un usage intelligent des substances organiques. Les mycorhizes particulièrement, sont absolument idéaux pour la culture de cannabis en intérieur, car ils conviennent parfaitement au cycle de croissance et apportent des bénéfices à chaque étape.
Par Rich Hamilton
Parlons un peu science à présent, et voyons ce dont il s’agit et comment ils font ce qu’ils font. C’est un fait qu’il existe à travers le monde de nombreux écosystèmes qui ne pourraient pas subvenir à leurs besoins sans l’existence des mycorhizes. Au moins 80% de toutes les espèces de plantes ont des mycorhizes et en dépendent pour leur survie. Il y a maintenant des preuves que les mycorhizes ont plus de 400 millions d’années et qu’ils pourraient être responsables de rendre possible la vie des plantes vasculaires sur terre. Ce qui est sûr, c’est que les mycorhizes et les plantes ont besoin les uns des autres pour vivre au mieux.
La plupart des sols minéraux contiennent des champignons mycorhizes mais la plupart du temps, à un niveau trop bas pour qu’il y ait une réelle colonisation des racines, surtout dans le cas de la culture hydroponique et d’intérieur, où il n’y aura probablement pas de mycorhizes naturels. Des substrats comme la fibre de coco ou ceux qui ont une base de mousse de tourbe ou d’écorce ne sont pas composés, ou ne contiennent pas de souches de champignons mycorhizes qui pourraient être bénéfiques pour les plantes. De même, si vous cultivez avec un système hydro, il n’y aura pas de mycorhizes et donc, dans les deux cas, ils doivent être introduits par le cultivateur. Si vous ne le faites pas, ce sera au détriment de vos plantes.
Il existe entre 100 et 200 types de champignons mycorhizes identifiés dans le monde, mais les deux plus communs sont l’ectomycorhize et l’endomycorhize. On trouve l’ectomycorhize principalement autour des racines des arbres et la plupart de sa structure est à l’extérieur de la plante. Mais le champignon mycorhize qui nous intéresse est celui qu’on trouve dans les plantes et qui est appelé endomycorhize. La majeure partie de la structure de l’endomycorhize se trouve à l’intérieur de la plante, il pousse entre les parois cellulaires et les membranes racinaires. Comme il occupe de façon invasive le système racinaire, ce type de mycorhize et le plus intéressant pour les cultivateurs, comme je vais l’expliquer.
Le mycorhize est ce qu’on appelle symbiotique. Ce qui veut dire que les champignons mycorhizes et les plantes vivent ensemble et tirent avantage les uns des autres. Cette relation commence quand les spores des champignons germent et que de microscopiques structures filiformes, appelées hyphes apparaissent. Ces hyphes pénètrent l’épiderme des racines des plantes et à la fin de la colonisation des racines, elles s’étendent de façon dense dans le substrat et forment un vaste réseau qui augmente la surface des racines et ainsi, leur capacité d’absorption. Ce réseau est appelé mycélium et il peut augmenter la masse des racines d’une plante de 300 à 8000 fois sa taille. Les hyphes sont si petites que, contrairement aux racines, elles peuvent pousser et se frayer un passage à travers n’importe quel minuscule morceau de substrat, entre les pierres et autres obstacles qui peuvent se trouver dans le sol. Cette capacité à s’étendre largement où sinon, les racines ne pourraient accéder, font que les hyphes sont très efficaces pour collecter les nutriments nécessaires aux plantes.
Le mycélium d’un seul mycorhize peut s’étendre à l’extérieur et connecter de nombreuses plantes, y compris d’espèces différentes. Il peut aussi se connecter à d’autres sortes de mycorhizes pour former un système hybride souterrain appelé réseau mycorhizien commun. Ca peut sembler sorti tout droit d’un film de science-fiction, mais les plantes peuvent même ‘parler’ entre elles. Elles le font via le réseau mycorhizien commun, car il fournit des sucres aux plantes qui sont connectées par ce réseau quand elles en ont besoin et de la manière qui leur convient, agissant comme un téléphone ou une connexion internet.
Il peut être difficile de savoir où finit un mycorhize et où commence un autre, car ils sont très petits et très imbriqués les uns dans les autres. Les réseaux peuvent être extrêmement vastes, une plante étant connectée à une autre d’une espèce tout à fait différente, comme à travers une forêt. Les mycéliums peuvent contenir des hyphes qui mesurent des centaines, voire des milliers de kilomètres, rassemblées de façon compacte dans une toute petite zone. On estime qu’il y a au moins 200 km d’hyphes dans chaque kg de substrat! Elles sont si petites qu’on n’arrive pas à les voir, même quand les mycorhizes se reproduisent et envoient à la surface des fructifications qui, à leur tour, produisent des spores connus sous le nom de… champignons! Incroyable, non?
Dans cette relation symbiotique entre la plante et les champignons mycorhizes, la plante alimente le champignon en envoyant l’excès de sucre qui a été produit par la photosynthèse et stocké dans les feuilles vers les racines, où les mycorhizes peuvent l’absorber et se nourrir. Les mycorhizes ont besoin de ces sucres de la plante parce qu’ils ne vivent que sous terre et ne reçoivent pas de lumière. Dans tous les cas, même si les mycorhizes recevaient de la lumière, ils n’auraient pas les capacités de procéder à la photosynthèse par eux-mêmes. Les sucres des plantes maintiennent donc les mycorhizes en vie et florissants.
D’autre part, dans cette relation symbiotique, c’est à travers les mycorhizes que la plante peut accéder à plus de nutriments qui sont dans le sol, particulièrement ceux qui se trouvent sous forme de phosphates. Cela se produit parce que le champignon mycorhize (mycélium) augmente la surface d’absorption des racines et parce qu’il est capable d’absorber et d’utiliser les sources nutritives que les racines ne pourraient pas atteindre seules. Pour donner une image claire, imaginez le mycélium comme une éponge géante attachée aux racines des plantes, qui peut s’imprégner d’une bien plus grande quantité d’eau et de nutriments que ce que la plante pourrait absorber par elle-même. Le résultat de cette sur-absorption par le mycélium est que la plante est récompensée d’une ‘prise’ augmentée et améliorée de tous les nutriments essentiels, surtout de phosphore (P), de zinc (Zn), de manganèse (Mn), de cuivre (Cu) et d’eau.
Après avoir consulté la science, il est facile de voir que le fait de savoir comment exploiter les propriétés des mycorhizes peut avoir des résultats étonnants sur les plantes. Les avantages sont nombreux et incluent l’amélioration de la croissance et de la santé des racines, une augmentation de la floraison, de la fructification, de l’absorption des nutriments et de l’eau et surtout, de la récolte. Les mycorhizes offrent aussi la possibilité de réduire l’utilisation d’engrais, une résistance à la toxicité du sel, un flétrissement plus tardif et une réduction des risques de maladies des racines et d’autres problèmes. Et comme si ce n’était pas suffisant, ils protègent contre beaucoup de parasites qui peuvent s’installer dans la zone des racines et dans le corps même de la plante. Les plantes qui ont reçu l’aide des mycorhizes paraissent mieux supporter la transplantation, ce qui est une autre bonne raison de les utiliser quand on cultive du cannabis en intérieur, vu que le processus peut mener à ce que les plantes soient transplantées plusieurs fois au cours de leur cycle de vie.
Pour étonnant que ce soit, comme tous les autres nutriments et additifs, ils ont leurs limites de tolérance et fonctionnent mieux dans certaines conditions, que nous allons donc examiner. La température appropriée pour les mycorhizes se situe entre 20 et 23°, mais ils ont la capacité d’aider les plantes à supporter des températures occasionnellement extrêmes. Quand au pH, selon les espèces de mycorhizes, le niveau de pH parfait se situe entre 5.5 et 7.5 (comme pour le cannabis). Certaines espèces peuvent tolérer des conditions plus alcalines ou plus acides. Le mieux à faire quand on achète des produits mycorhiziens est donc de chercher un produit qui soit fait d’un mélange de plusieurs espèces, pour faire un mélange mycorhizien sain qui fonctionnera bien dans des conditions de pH variables. Les champignons mycorhizes se développent le mieux dans des conditions qui ne sont ni trop humides, ni trop sèches, ils aiment que la proportion d’air et d’eau soit bonne. Comme c’est le cas pour la température, dans des conditions humides, les mycorhizes peuvent aider les plantes à supporter des conditions qui peuvent être extrêmes sans qu’elles doivent lutter pour y arriver.
Les mycorhizes sont généralement vendus sous forme de poudre ou de liquide, et ils sont assez souples pour être utilisés dans des substrats de coco et de terre, ou dans des systèmes hydroponiques, y compris DWC, aéroponiques, et à peu près tout ce qui est de ce genre. Tous les conseils d’utilisation pour chaque système sont fournis pour toutes les marques, avec un doseur ou un verseur. Veillez à bien suivre les instructions et la procédure correcte pour le système de culture que vous utilisez. Il s’agit d’un produit très polyvalent, dans le sens qu’il peut être utilisé à diverses étapes de la culture, depuis la graine jusqu’aux boutures, qu’il peut être appliqué chaque semaine, qu’on cultive en terre ou en substrat de coco.
Le conseil qu’on donne généralement pour les mycorhizes est qu’il faut les utiliser le plus tôt possible, vu que les spores de champignon peuvent prendre quelques semaines à s’établir après la première application. Si on commence à l’utiliser dès la phase de germination ou de bouture, il faudra en utiliser beaucoup moins pour garantir la colonisation des plantes que si on avait attendu que la plante soit plus développée. Cela signifie aussi qu’on verra les bénéfices plus rapidement et que sur le long terme, les plantes seront plus fortes et plus saines. Que demander de plus! Il est possible qu’en utilisant des mycorhizes sur les semences, le taux de germination soit amélioré. Ce qui est une bonne raison en soi, en sus des autres déjà mentionnées, de les essayer si ce n’est déjà fait. Au fil de ma carrière, je continue de m’étonner de la liste sans cesse croissante des avantages qui sont liés à un usage intelligent des substances organiques. Les mycorhizes particulièrement, sont absolument idéaux pour la culture de cannabis en intérieur, car ils conviennent parfaitement au cycle de croissance et apportent des bénéfices à chaque étape.
Par Rich Hamilton
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