Le Québec se prépare pour la légalisation du cannabis
Au Canada, la légalisation du cannabis récréatif approche à grand pas. Prévue initialement pour le 1er juillet 2018, la légalisation a finalement été retardée et devrait être mise en place à la fin de l’été.
Chaque province canadienne doit mettre en place son propre système de distribution. Au Québec, la Société québécoise du cannabis (SQDC) aura le monopole de la vente du cannabis. Dans un premier temps, 20 magasins vont être ouverts au Québec. Des emplacements ont déjà été choisis à Montréal, Québec, Drummondville, Trois-Rivières et Lévis.
En attendant la création de la Société québécoise du cannabis, c’est la Société des alcools du Québec (SAQ) qui est chargée de la mise en place de la légalisation. L’objectif est de détourner les usagers de cannabis du marché noir. Le cannabis sera donc vendu à un prix modique : environ 6 dollars canadiens (4 euros environ) le gramme de weed. 150 produits (fleurs et huile de cannabis) seront proposés à la vente dans les magasins. Les produits seront disponibles en ligne simultanément. L’herbe ne sera pas vendue en vrac mais préemballée dans des sachets de 3,5 grammes (1/8 d’once). Il n y aura pas de tarif dégressif en fonction des quantités.
L’aménagement des magasins devra répondre à des critères précis « Le design des magasins est prévu pour laisser une marge de manœuvre pour que les produits soient vus par les clients. Nous sommes en train de voir avec le ministère de la Santé et des Services sociaux s'il sera possible que les clients puissent aussi sentir les produits, un peu comme des parfums. » explique Alain Brunet le PDG de la SAQ.
Le concepteur en architecture Pierre Olivier Bureau-Alarie doit composer avec les dessins techniques imposés par l’appel d’offres de la SAQ : « On a l'impression qu'ils veulent carrément cacher le produit : c'est comme une pharmacie, avec des petites capsules de 6 pouces sur 6 pouces pour placer les produits. On est loin de la vente de vin, qui met fortement en valeur les bouteilles »
A partir du mois de juin, la SQCD va procéder au recrutement des vendeurs pour ses magasins. Entre 10 et 15 vendeurs seront recrutés pour chaque magasin. Les futurs employés devront se soumettre à une habilitation sécuritaire et suivre une formation élaborée par le ministère de la Santé et les Services sociaux.
Selon Alain Brunet, l’organisme pourra examiner les candidatures de personnes passionnées par le cannabis qui ont déjà une expérience sur le marché noir. « C'est bien qu'on ait des gens qui s'intéressent beaucoup au cannabis ou qui ont même une passion de ça. Nous allons les encadrer, en fonction de notre mission sociale d'éducation et de vente responsable. On ne veut pas des gens qui se passionnent juste pour le produit, en faisant abstraction de l'éthique sociale »
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