Le cannabis : une tradition française
Qu'on l'appelle chanvre ou de son nom latin, cannabis, c'est bien le même plante, le cannabis sativa L que l'on cultive en France depuis plusieurs millénaires. Les différentes parties de la plante étaient utilisés pour l'alimentation, le textile, les cordages mais aussi pour ses vertus thérapeutiques et récréatives. C'est en Gaulle, dans la vallée du Rhône, en 270 av. J.C, que l'on trouve la première preuve historique d'une culture de chanvre en Europe occidentale.
Qu'on l'appelle chanvre ou de son nom latin, cannabis, c'est bien le même plante, le cannabis sativa L que l'on cultive en France depuis plusieurs millénaires. Les différentes parties de la plante étaient utilisés pour l'alimentation, le textile, les cordages mais aussi pour ses vertus thérapeutiques et récréatives. C'est en Gaulle, dans la vallée du Rhône, en 270 av. J.C, que l'on trouve la première preuve historique d'une culture de chanvre en Europe occidentale.
Qu'on l'appelle chanvre ou de son nom latin, cannabis, c'est bien le même plante, le cannabis sativa L que l'on cultive en France depuis plusieurs millénaires. Les différentes parties de la plante étaient utilisés pour l'alimentation, le textile, les cordages mais aussi pour ses vertus thérapeutiques et récréatives. C’est en Gaulle, dans la vallée du Rhône, en 270 av. J.C, que l’on trouve la première preuve historique d’une culture de chanvre en Europe occidentale.
Dans le langage courant, on appelle chanvre, la plante destinée aux usages textiles et industriels et cannabis celle pour les usages médicaux et récréatifs. La seule différence est le taux de THC, l’union européenne autorisant un maximum de 0,3 % pur les cultures légales. On peut alors parler de chanvre psychoactif et de chanvre non psychoactif. Les parties que nous affectionnons sont les grappes de fleurs séchées de chanvre femelle. Ce que l’on appelle couramment, des têtes de beu On a longtemps cru que seul, le chanvre indien ou cannabis indica avait des effets psychotropes, on sait maintenant que certaines variétés de sativa ont des effets extrêmement puissants.
Récolte de cannabis dans la vallée du Rhin en 1860.
Une longue histoire
L’origine du nom cannabis vient de canna qui signifie canne et de bis qui veut dire double, le cannabis étant une plante sexuée. C’est l’une des plus anciennes cultivées par l’homme et il est possible q’elle soit à l’origine de sa sédentarisation. Les historiens on retrouvé sa trace 6000 ans av. J.C en chine et 3500 ans av. J.C en Inde.
Vers 2700 av. J.C., l’empereur Shen Nung « père de la médecine chinoise » recommande l’utilisation du cannabis contre la malaria, les rhumatismes, les règles douloureuses … Aux Indes le chanvre est une plante sacrée qui serait issue de la transformation des poils du dos du dieu Vishnu échoué sur le rivage des terres habitées. Le dieu Shiva aurait « ramené le cannabis de l’Himalaya pour la joie et l’illumination des humains »
Les Grecs et les Romains connaissent également le chanvre et l’utilisent pour fabriquer près de 90% des voiles, cordages et vétements. En 460 av. J.C le philosophe Démocrite raconte que bu avec du vin et de la myrrhe, le chanvre produit des délires et des états visionnaires. Il observe aussi des « rires irrépressibles ». Dioscride, médecin et botaniste romain du 1er siècle, l’utilise comme analgésique et mentionne ses vertus aphrodisiaques et apéritives ainsi que son pouvoir psychotrope. Mais c’est en Gaulle, plus précisément dans la vallée du Rhône, en 270 av. J.C que l’on trouve la première preuve historique d’une culture de chanvre en Europe occidentale,
Pendant le Moyen-âge, la culture du chanvre se pratique dans toute l’Europe. Les croisés découvrent en terre sainte les préparations à base de résine de cannabis, sous forme de haschich. L’Inquisition voit dans le cannabis une herbe diabolique et ordonne son interdiction en Espagne au XIIe siècle, et en France au XIIIe siècle. La connaissance des propriétés médicinales et psychoactives du cannabis a quasiment disparu et on ne le retrouve mentionné que comme ingrédient de philtres ou potions de sorcières et guérisseurs.
Le premier cannabis club
En 1546, Rabelais donne au chanvre le nom de Pantagruélon, en écho à son héros Pantagruel. Médecin, Rabelais en recommande l’usage pour divers maux (plaies, brûlures, crampes, rhumatismes et douleurs spastiques).
Diderot et d'Alembert, dans leur Encyclopédie, mentionnent ses propriétés psychotropes : « Le chanvre est cultivé, comme plante textile, dans un grand nombre de pays. Toutes ses parties exhalent une odeur forte, extrêmement désagréable, et les émanations qui se dégagent des chènevières causent des vertiges, des éblouissements, en un mot une sorte d'ivresse. [...] Enfin, les feuilles de la variété indica servent, en orient, à la préparation du haschich. ».
Cette planche permet d’identifier les différentes parties de la plante.
A l’occasion de la campagne d’Egypte, en 1799, les médecins qui accompagnent le général Bonaparte redécouvrent les propriétés psychotropes et médicinales du cannabis
En 1844, le docteur Jacques-Joseph Moreau de Tours fonde, avec Théophile Gautier, ce qui fut peut être le premier cannabis club : le Club des Hachichins. Contrairement aux Cannabis social clubs actuels, les membres ne cultivent pas. Tous les mois, à l’hôtel Pimodan, à Paris, le cercle se réunit pour ingérer du dawamesc, une sorte de confiture verdâtre, mélange à base d’extrait gras de résine de cannabis et de divers ingrédients (girofle, cannelle, musc, essence de rose ou de jasmin et amandes) absorbée sous la forme d’une « noix » d’une trentaine de grammes. Les effets étaient surement équivalents à celui d’un space cake. Ce club comptait parmi ses membres, Charles Baudelaire, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas… De nombreux textes relatent ces expériences.
La France du chanvre
Pendant plusieurs siècles, la culture et la transformation du chanvre ont fait vivre des milliers de familles dans les régions françaises. En 1840, 176000 hectares sont cultivés dans le pays. Certains noms de personnes ou de lieux, comme la Cannebière à Marseille, témoignent de cette époque. La cannebière ou chènevière désigne une plantation de chanvre. Plusieurs numéros de la revue Les Echos du Chanvre (disponibles gratuitement en version numérique sur le site) retracent l’histoire de ces campagnes où la plante faisait partie du quotidien.
Le cannabis a longtemps fait partie de la pharmacopée occidentale.
Concurrencé pour le textile, par les fibres exotiques et synthétiques, dans l'industrie papetière, par le bois, le chanvre décline rapidement au début du vingtième siècle.
Le chanvre et ses dérivés, comme les autres drogues traditionnelles (opium, coca), sont interdits en France par la première loi de prohibition votée le 12 juillet 1916 Cela n’empêche pas la régie française des tabacs de continuer à vendre officiellement un mélange de kif et de tabac en Afrique du nord jusque dans les années 50.
L’un des arguments des prohibitionnistes qui refusent la légalisation consiste à nous expliquer que le cannabis, contrairement à l’alcool, ne fait pas partie de notre culture et de nos traditions. Non seulement, le cannabis récréatif avec ses millions d’usagers fait maintenant partie de la culture française mais l’utilisation de cette plante aux multiples vertus est une tradition très ancienne. Certaines personnes devraient peut-être se replonger dans les livres d’histoire.