Etude : la consommation de cannabis ne serait pas associée à l'amotivation
Les résultats de cette nouvelle étude pourront rassurer les stoners et leurs familles. On a souvent parlé de syndrome amotivationnel chez les consommateurs de cannabis mais selon une récente étude, ils ne seraient pas plus démotivés que les autres.
L’étude a été réalisée par des chercheurs de l’Université de Cambridge et de l’University College de Londres et publiée dans l’International Journal of Neuropsychopharmacology. Les chercheurs ont étudié l'association entre la consommation de cannabis et l'anhédonie et l'apathie.
- L'anhédonie provoque un désintérêt ou perte de l’élan vital
- L'apathie provoque l’impassibilité, un état d’indifférence et le manque de motivation
La consommation de cannabis pourrait être liée à l'anhédonie et à l'apathie. Des études précédentes ont montré des résultats mitigés et l'association entre la consommation de cannabis et des sous-processus de récompense spécifiques a été peu étudié . Les adolescents peuvent être plus vulnérables aux effets indésirables du cannabis que les adultes.
Les chercheurs ont utilisé les données de l'étude "CannTeen". 274 personnes adultes entre 26 et 29 ans et adolescents (16-17 ans) consommateurs de cannabis et témoins appariés selon le sexe et l'âge. Les participants à l’étude avaient consommé du cannabis entre 1 et 7 jours par semaine au cours des trois derniers mois.
L'anhédonie a été mesurée avec l'échelle de plaisir de Snaith-Hamilton (n = 274) et l'apathie a été mesurée avec l'échelle d'évaluation de l'apathie (n = 215). La prise de décision basée sur l'effort pour la récompense a été mesurée avec la tâche d'effort physique (n = 139), et le désir et le goût subjectifs des récompenses ont été mesurés avec la nouvelle tâche Real Reward Pleasure (n = 137).
Les témoins avaient des niveaux d'anhédonie plus élevés que les consommateurs de cannabis (F1 258 = 5,35, p = 0,02, ηp2 = 0,02). Il n'y a eu aucun autre effet significatif du groupe d'utilisateurs et aucune interaction significative entre le groupe d'utilisateurs et le groupe d'âge. Les résultats nuls ont été étayés par des analyses bayésiennes post hoc.
« Nos résultats suggèrent que la consommation de cannabis à une fréquence de trois à quatre jours par semaine n'est pas associée à l'apathie, à la prise de décision basée sur l'effort pour la récompense, au désir de récompense ou au goût de la récompense chez les adultes ou les adolescents. Les utilisateurs de cannabis avaient une anhédonie plus faible que les témoins, bien qu'à une petite taille d'effet. Ces résultats ne sont pas cohérents avec l'hypothèse selon laquelle la consommation non aiguë de cannabis est associée à l'amotivation. » ont expliqué les chercheurs.
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Olivier F
