Concentrés de Cannabis – Renaissance de l’extraction de résine
Le buzz sur le dabbing a alimenté une nouvelle ère de puissants concentrés de marijuana
Des siècles après que nous ayons tous fumé notre dernier joint, quand les historiens du hasch retraceront l’évolution des fantastiques extraits qu’ils ingèrent, ils analyseront les ères de l’Avant Dab et de l’Après Dab. Le buzz qui s’est produit autour du dabbing a enflammé un renouveau d’intérêt pour cette très ancienne pratique, qui consiste à extraire et à concentrer les composants du cannabis. Cette renaissance de la résine a créé un nouveau cadre culturel pour la classification et la consommation de concentrés. Les effets équilibrés et les nuances pimentées et terreuses du très bon hasch “full spectrum” ne passeront jamais de mode. Mais si vous ne vous êtes pas aventurés au-delà des fonds glacés des concentrés d’eau froide traditionnels, il faut savoir qu’il existe un océan inexploré de saveurs exotiques et de sensations d’un autre monde qui attend que vous vous y plongiez. Mon truc, c’est de rechercher l’avant-garde d’une révolution technologique et culturelle dans le domaine de l’extraction de cannabis. Ce qui me donne l’occasion de goûter les concentrés les plus puissants de la planète! Cela me donne aussi de nombreuses opportunités de discuter (et de dabber) avec certains des esprits les plus subtils de l’industrie, des gens qui changent la façon dont le monde considère la consommation du cannabis. Des entreprises chimiques de haut niveau se sont acharnées à perfectionner l’isolation moléculaire des terpènes liquides et des cristaux de THCA, tout comme des cercles fermés d’artisans autodidactes sont passés maîtres dans l’art de fabriquer du shatter, qui a le goût sucré de fruits, et ressemble à du verre transparent et doré. La Californie est inondée de plus d’extraits à dabber que ce que je pourrais imaginer goûter dans toute ma vie, bien que ça ne m’empêche pas d’essayer! Mais ça n’a pas toujours été ainsi. La première fois que j’ai essayé du concentré qui n’était pas du Bubble hasch ou de l’huile de hasch classique, c’était au début des années 2000, quand le Vapor Room de San Francisco a commencé à vendre de la wax CO2. A ce moment-là, je fumais du hasch avec le café du matin, et un des Budtenders du Vapor Room m’a proposé de la wax le jour même où il en avait reçu. Il m’a prévenu d’y aller doucement la première fois, la seule excuse que j’ai pour ce qui est arrivé est mon jeune âge… Mon plan, pour autant que j’en aie eu à cette époque, était d’essayer cette wax coûteuse, de prendre mon vélo, d’aller au Red Vic et de voir un film. Impatient de ressentir un super effet, j’ai écrasé un grumeau de la taille d’un raisin au-dessus d’un vase et je l’ai allumé. J’ai aspiré aussi fort que j’en avais l’habitude, en ignorant superbement le sage conseil de ce gentil type. La crise de toux explosive qui a suivi a duré environ cinq minutes, mais les effets physiques et psychologiques accablants ont duré des heures, qui m’ont paru des années. Cette nuit-là (que j’ai passée seul, à vaciller sur le fil du rasoir de véritables hallucinations) n’a pas été tout à fait désagréable, mais je ne suis jamais arrivé au cinéma… Je n’ai pas été rebuté par cette expérience décoiffante, mais plutôt intrigué. J’ai commencé à acheter de la wax plutôt que du hasch, en sentant intuitivement que je ne l’utilisais pas à sa pleine puissance. Je me suis mis à essayer les premiers “crayons à wax”, qui la rendaient plus facile à utiliser, sans jamais capter mon imagination. Il était très pénible de les charger, ils avaient des problèmes de batterie et tout bien considéré, rendaient les choses encore plus compliquées. Je me suis alors souvenu de comment on fumait du hasch quand j’étais à l’école secondaire, sur un couteau chaud. On chauffait des couteaux en acier sur les spirales d’un réchaud électrique et on écrasait un gros morceau de hasch entre les couteaux chauds. On aspirait la fumée qui en sortait à travers un entonnoir en papier, ou la moitié d’une bouteille en plastique de deux litres. J’ai posé des questions à quelques personnes sur la façon de fumer de la wax avec des couteaux chauds et elles m’ont parlé du dab. Je suis allé dans un magasin spécialisé local, dont le responsable était très content de me vendre un dab rig bon marché en prenant une marge de 500%,que j’ai complété avec un Titanium nail et un minable chalumeau à gaz, dont le prix était aussi excessif. Ce soir-là, j’ai fait mon premier dab, très excité, à la mode classique des premiers dabs, avec un Titanium nail incandescent. Revenons rapidement à 2015. Je suis en train de prendre un dab à basse température d’une THCA cristalline pure à 99,9%, enroulée dans un shatter d’un doré transparent. Je règle l'embout carb sur le bang en verre quartz jusqu’à ce que je sois satisfait de la taille de mon hit, puis je souffle un nuage gonflé de vapeur de terpènes sur l’écran de mon ordinateur, mes poumons soupirent de soulagement, les temps ont changé… Quelle est donc la différence entre le shatter et la wax? Le crumble et le sugar? Mettons de côté pour le moment la rosin et l’extraction au CO2, presque tous les wax, crumble, shatter etc., qu’on trouve en vente dans les Etats qui ont des dispensaires sont faits en utilisant des solvants comme le gaz. Un mot fourre-tout communément utilisé pour ces extraits à base de solvants est “BHO”, acronyme de butane hasch oil, ou huile de cannabis. Comme ce terme n’est pas précis, il est utile pour expliquer que la wax et le shatter sont semblables au niveau chimique, alors qu’ils ont des caractéristiques physiques très différentes. Une manière facile de balayer une bonne part de la confusion qui entoure les différents types d’extraits “non hasch” est de se référer aux concentrés comme aux bonbons. La plupart des bonbons sont issus d’un simple mélange de sirops sucrés. La différence entre une sucette et un morceau de taffy vient de la température de cuisson. Dans le même sens, le fait de mélanger des solvants dans le cannabis donnera immédiatement un mélange liquide d’extrait et de solvant, et c’est ce qui suivra qui déterminera le résultat final. Donc, le même produit qui est épuré dans une étuve à vide pour faire du shatter peut être battu à chaud pour faire de la wax. Mais la méthode d’extraction principale reste la même. Certaines personnes adorent ce qu’elles ressentent comme étant de hauts niveaux de terpènes dans la wax. D’autres sont fascinées par la transparence dorée et la stabilité de bonbon dur d’un très bon shatter. Beaucoup de ces différences sont superficielles et sont plutôt une question de goût. Quelle que soit la façon dont les concentrés sont fabriqués, les dabs font partie de l’avenir du cannabis. Ceux qui ont goûté et senti la puissance incomparable d’un bon dab savent que rien ne peut le remplacer. Il s’agissait d’extraits du dernier livre d’Ed Rosenthal, “This Bud’s for You”. On le trouve sur les principaux sites des librairies online, et également via edrosenthal.com Par Greg Zeman
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Soft Secrets