Un débat sur le cannabis médical organisé au Sénat

Exitable
29 May 2019
La sénatrice Europe Ecologie Les Verts (EELV) du Val-de-Marne, Esther Benbassa, déjà connue pour ses postions en faveur de la légalisation, a organisé mercredi un débat sans vote sur le cannabis thérapeutique. Le but de ce débat et de la conférence de presse qui l’a précédé, est d’accompagner le projet d’expérimentation qui doit être présenté le 26 juin prochain. En septembre dernier, l’ANSM (Agence nationale de Sécurité du médicament) a créé un Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) pour le cannabis thérapeutique. Le Comité a finalement rendu un avis favorable à la mise à disposition du cannabis médical pour certaines pathologies : - Spasticité douloureuse de la sclérose en plaques. - Certaines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes - Soins de support en oncologie - Douleurs réfractaires aux thérapies médicamenteuses - Situations palliatives Un décret publié en 2013 par la ministre de la santé de l’époque, Marisol Touraine, a permis de réintégrer le Cannabis Sativa L dans la pharmacopée française. Trois médicaments seraient théoriquement disponibles mais dans les faits, les conditions de prescription trop restrictives, obligent les patients à cultiver eux-mêmes ou à se procurer des produits du marché noir. Le but du CSST est donc de faciliter la mise à disposition du cannabis thérapeutique, dont l’utilisation pourrait concerner au moins 300.000 personnes en France. Avant de présenter son projet d’expérimentation, le comité a auditionné plusieurs gros producteurs de cannabis canadiens. Une vingtaine de pays européens autorisent déjà le cannabis thérapeutique et la France a pris beaucoup de retard dans ce domaine. Parallèlement aux travaux du CSST, les sénateurs ont auditionné Mado Gilanton, porte-parole de l’association Espoir impatient, et Amine Benyamina, psychiatre spécialiste des addictions. « La France est en retard et nous avons cette image que le cannabis est un stupéfiant et qu’on en abusera si on en prescrit aux gens. Je pense qu’après les déclarations de la ministre de la Santé et du Premier ministre, il était temps pour nous aussi de mettre l’accent sur cette question. » a déclaré la sénatrice Esther Benbassa.
E
Exitable