Bonheur de la cannaculture en pot et émoi de la vie intérieure

Soft Secrets
24 Apr 2017
Qu’il soit en plastique, bois, céramique ou textile, la culture en pot apporte toujours de la joie à certains d’entre vous. Il nous est offert maintenant bon nombre de substrats et amendements et l’on peut à loisir jouir de la créativité en composant un sol à sa convenance tout comme en cuisine. Vous avez peut être déjà lu les sujets concernant les EM, Terra-Preta « maison », Biochar, lombricompost et autres offrandes de l’Univers, et si vous les utilisez avec harmonie,vous pourrez vous rapprocher des caractéristiques et des qualités d’un sol vivant avec des solutions naturelles et positives. C’est LA culture en pot de certaines capacités que l’on nomme également Living-Soil,, le must pour les amoureux du Vivant. Très populaire aux US et débarquant en Europe, déjà pratiqué par certains forums et passionnés français. Cette technique implique un certain « esprit » de culture et surtout un protocole et une patience rigoureuse avant de vous régaler de récoltes abondantes comme en Perma. Vous en lirez bientôt plus dans votre journal favori par la grâce d’un nouveau rédacteur fan et spécialiste de cette approche. Magistral ! Dans ce court exposé, on se rapproche du Living-Soil tout en apportant un engraissage léger et régulier. En attendant, lorsque vous vous occupez de vos belles, respectez au moins deux notes : Arrosez-les avec une eau de belle qualité et Observez avec attention la vie colorée et savoureuse que vous jardinez pour vous et dans le pot ! Bonheur de la cannaculture en pot et émoi de la vie intérieure

Cultiver son pot medecine, c’est cultiver son pot de culture

Quand on cultive sa plante en substrat lourd, on a le choix d’y mettre une pointe de vie ou pas et cela vaut le détour, nom d’un Elfe ! Tout comme la mise en place d’un aquarium, on peut démarrer sur un cycle de vie presque perpétuel avec un minimum de dix litres de sol. Véritable écosystème comparable à une bonne terre outdoor. Il va sans dire que pour l’apport d’engrais et compléments, on respectera le mot Organique, meilleur pour le végétal et non agressif pour la matrice terrestre. Vous pourrez presque ainsi couper et ressemez votre graine de vie préférée. La culture en pot de cette merveilleuse plante démarre avant tout par la satisfaction de faire un bon terreau pour espérer récolter au plus haut. Le Chanvre eou Cannabis, telle une super plante, s’accommode de tout, mais un sol fertile, bien drainant et riche en diverses matières lui profitera au mieux. Ayez ces mots quand vous cuisinez votre recette avant la mise en pot. Partez avec comme base un bon terreau neutre en y apportant un peu de coco fine et grossière. Fertile, même si vous nourrissez léger par la suite. Un arrosage n’est pas bien compliqué à apporter et pensez à la poudre d’algues, divers guano en dose modérée et surtout la terre de nos amis les vers. Drainant et riche en amendement minéral ou organique en y apportant un peu de pouzzolane, charbon ou argile. Ayez toujours à l’esprit que la composante biologique du sol débute à la litière et l’on pensera dès lors à le couvrir d’un peu d’or organique, tel un beau paillis de miscanthus et agrémenté au fil du temps de feuilles mortes. Vous pourrez mêmes offrir à vos habitants des pelures de légumes ou de banane, c’est bon ça !

L’Édaphonie ou le chant de la Vie, PURA VIDA !

ÉDAPHON, c’est un nom que j’aime depuis longtemps, de plus il sonne bien quand on le nomme. Croyez en la multitude d’êtres qui le compose. C’est en somme le chapiteau de l’ensemble de la vie dans le sol. Animaux, végétaux, bactéries, microbes et champignons jouent la note dans la structure et l’écologie de celui-ci, une pure biodiversité. Bonheur de la cannaculture en pot et émoi de la vie intérieure De la surface jusqu’à l’horizon organique, vous pourrez un jour voir apparaître une famille en « plongeant « dans votre pot. Étant une vraie taupe de botaniste, j’utilise une bonne loupe et plonge avec passion. Dans cette grande famille on retrouve en premier les ÉPIédaphons, animaux épidaphiques vivant en surface, les HÉMIédaphons qui sont des organismes hémiédaphiques siégeant dans la litière et la masse organique du sol et enfin les EUÉdaphons, bactéries et champignons qui colonisent l’ensemble du système. Les premiers sont des ingénieurs physiques qui régulent la structure et la porosité du sol, brassent les éléments minéraux et organiques (vers de terre, cloportes…), les seconds sont des régulateurs et contrôlent la dynamique et l’activité des populations de micro-organismes (collemboles, acariens, autres vers) et les troisièmes des ingénieurs chimistes de l’humus qui sont principalement des micro-organismes probiotiques et forment un Tout tant leurs fonctions sont primordiales et natives. On peut accorder aux vers de terre la primeur car ils représentent à eux seuls la biomasse la plus importante. Saviez-vous qu’ils en existent même des géants ? Tropicaux, bien sûr ! La plupart des espèces se retrouvent donc dans les deux/trois premiers centimètres du sol ou les concentrations en matières organiques et racines sont très élevées et la symbiose de ces diverses familles donne naissance à des chaînes trophiques diversifiées (réseaux alimentaires ou l’énergie et la biomasse circulent) Ce qui me fascine le plus c’est cette Micro, Méso et Macrofaune qui peut croître et tout cet ensemble est l’un des meilleurs indicateurs sur la qualité d’un sol. L’Édaphalogie est d’ailleurs une science du sol peut présente et soutenu dans les enseignements agronomiques. Cette composition taxonomique joue pourtant un rôle essentiel dans la dissémination et le contrôle de la microflore du sol et participe donc à la transformation de la matière organique et au cycle des nutriments. Bonheur de la cannaculture en pot et émoi de la vie intérieure

De tout petits êtres, mais essentiels pour la plante et son bien-être

Toute cette pédofaune est vraiment intéressante à contempler, pour moi, c’est comme sentir une jolie fleur, j’en ai les mêmes émois. Et tout comme dans un lombricomposteur, cette biodiversité peut s’installer peu à peu en vos potées et ainsi ne seront plus qu’un simple support de culture. Tout comme l’on pourrait s’occuper d’animaux familiers, prenez soin d’eux et en plus du paillage, posez une pierre ou plaque de céramique à votre goût. Elle servira de refuge et d’observatoire et en dessous, vous pourrez y déposer des offrandes alimentaires pour certains invertébrés. Pour ces bestioles, la considération des déchets comme une ressource, nourrir le sol, développer et renforcer l’élément végétal est essentiel. Aucunes de ces espèces ne pourra se développer au détriment de toutes les autres, ils sont interdépendants, gros et petits comme dans une communauté. Certains animaux transforment les déchets des uns pour êtres utilisés par d’autres, quelques uns servent de nourriture et le reste nettoie les résidus et Tous contrôlent mutuellement leurs populations. On retrouvera donc comme habitants de la Mésofaune, des microarthropodes mesurant entre 0,2 et 4 mm et qui se nourrissent de déchets végétaux et de petits myriapodes. Citons le célèbre collembole (espèce primitive sans ailes), il y en a une multitude d’espèces et dans les forêts on peut en compter jusqu’à 300 000 par mètre carré. J’en vois principalement trois : un minuscule formant d’importantes colonies galopantes et de couleur blanche aux longues et fines antennes (Sinella sp), un plus gros blanc, rampant et au petites antennes (Protaphorua sp) et le troisième se distingue des autres par sa robe noire, ressemblant un peu à un thrip, il est aussi vif et sauteur que lui (Orchessella cincta). Les Acariens, je les aime bien ! Ce sont des Arachnides et dans certains sols, on en retrouve jusqu’à 500 espèces au mètre carré. De toutes tailles, ils ont souvent un corps rond et ont une grande diversité de couleurs. Actuellement, je trouve principalement trois espèces : l’une très connue, brun/doré et pouvant parfois être trop envahissante (Oribate sp), deux autres de couleur blanche se font remarquer, l’un solitaire et gros en taille (Uropode sp) suivis d’un minuscule vivant en colonie. Bien d’autres existent encore tel les Enchytréides (vers blancs), les Diploures et Protoures primitif et au look atypique. Dans la série Macrofaune avec des tailles allant de 4 mm à 8 cm, je cite le fameux vers de terre avec comme espèces principale, Eisenia andrei (tigre rouge) plus performant, fin et petit que son cousin l’Eisenia fetida (ver tigre) On peut croiser des coléoptères (Ptilidae sp) mais surtout ces adorables cloportes (Isopodes), ce sont des crustacés qui peuvent être carnivores, herbivores, détritivores ou parasites. On n’en compte pas moins de 10000 espèces et j’en retrouve deux variétés dans les « faunariums » : Un de couleur grise et de bonne taille à la particularité de se rouler en boule lorsqu’il est dérangé (capacité de volvation de Armadillidium sp) Le second est beaucoup plus petit, d’une couleur pure blanc nacré et ne se roule jamais en boule. Je suppose que c’est un tropical, (Trichorhina tomentosa) au vu des terrariums de reptiles et amphibiens de la casa. C’est un grand rêve de posséder Bathynomus giganteus, le plus grand et le plus fort des cloportes et qui peut atteindre 35 cm en moyenne voir 50 cm ! Bonheur de la cannaculture en pot et émoi de la vie intérieure

Attention au chlore, c’est la mort !

Tout ce petit monde actif reste fragile à certaines agressions. N’oubliez pas une couverture végétale et paillage pour les protéger de la Lumière vive. N’acidifiez pas de manière agressive votre Eau et surtout faite le tout pour ne pas apportez de chlore, tueur de l’Édaphon lors de vos arrosages ou pulvérisations. Éliminez le en utilisant la fonction dynamique du vortex et du cuivre, la chimie de l’osmose ou bien simplement un bon filtre mécanique coco et charbon. Botaniquement vôtre et dans le cœur, belles et douces cultures à toutes et à tous, Jardiniers du Bonheur ! Text : Botaquantik
S
Soft Secrets