Un petit DAB pour la route ?

Soft Secrets
05 Nov 2015

Dab


Dab

Vous avez dû le remarquer, à moins que vous ne viviez sur une île déserte, sans connexion internet, le dabbing est très à la mode. OK, mais c’est quoi le dab ? Ce terme désigne à la fois les outils, et la technique pour consommer des concentrés comme le BHO, très en vogue aux USA, et qui fait depuis quelques temps, son apparition sur le vieux continent.

Dans cet article, je vais vous expliquer le fonctionnement de cette technique, très simple, mais redoutable d’efficacité, et je vous ferai partager mon expérience avec celle-ci. Je vous proposerai aussi un guide pratique, étape par étape, qui vous permettra de vous fabriquer, vous-même, une version électronique du dab, en utilisant du matériel typique de e-cigarette. Vous pourrez utiliser votre dab traditionnel, à la maison, et votre dab électronique, lorsque vous vous déplacez, le top non ?

You DAB my wife ?

Un dab male / femelle en acier.

Les Américains adorent les concentrés et moi aussi…Ils ont, de par l’assouplissement quasiment global de leur législation, une certaine avance sur les nouveaux modes de consommation, et le dab en est l’illustration la plus récente. Partis du constat qu’un concentré quel qu’il soit, fond puis s’évapore sans laisser aucune trace, ils ont imaginé un outil permettant la montée en température puis la vaporisation de celui-ci, sans qu’il y ait combustion, pour une expérience et un plaisir optimal.

Le principe est très simple : on utilise une sorte de foyer, en acier ou en céramique, que l’on chauffe à blanc, ou presque, pour y déposer ensuite quelques gouttes de ce nectar cannabique tant apprécié. Le tout, en utilisant une pipe à eau comme vecteur d’inhalation, parfois un bang. Simple, non ?

Les faits

En pratique, il existe deux méthodes pour chauffer le dab la première utilise simplement un briquet tempête ou un petit chalumeau pour amener le dab à température. La seconde emploie un système de chauffe électrique. Le dab est relié à un transformateur par deux petites pinces, et une fois en fonction, l’électricité engendre la montée en température de celui-ci. Une fois chauffé au maximum, on place le dab sur la pipe à eau, et , en se tenant prêt à inhaler, on dépose un peu de notre huile à la surface du dab. Inhalez immédiatement comme vous le feriez avec un bang classique, car l’huile va se vaporiser à une vitesse record. Les vapeurs sont aspirées au travers d’une petite cheminée qui traverse le dab, et passent ensuite par l’eau contenue dans la pipe pour y être refroidie. Le résultat est saisissant ! A la fois puissant en terme d’effets, et très doux pour la gorge, vous serez déconcerté si vous avez l’habitude du bang ‘old school’, tellement ça passe en douceur. Attention toutefois à ne pas vous méprendre, les effets sont forts et peuvent même paraître trop forts, pour certains.

Impressions

Ce mode de consommation présente plusieurs avantages, à commencer par le fait qu’il n’y a pas combustion, mais bien, une vaporisation du produit. C’est donc un plus, du point de vue de l’impact sur notre santé. Autre avantage de cette technique, elle permet de consommer l’huile pure, et c’est même indispensable, car ajouter du tabac ou de l’herbe serait une mauvaise idée, et cela pourrait même endommager le dab, de par les résidus que cela pourrait laisser. A l’usage, le dab m’a personnellement convaincu. Comme je vous le dis, c’est une sensation très agréable que de pouvoir tirer de gros tafs sur une belle pipe ou un bang, sans pour autant cracher ses poumons. On a, avec cette technique, un rendu des saveurs exceptionnel, sans aucun gout parasite. C’est donc une approche que les esthètes apprécieront à sa juste valeur, et pour ma part, de toutes les méthodes de consommation, c’est celle qui m’a le plus agréablement surpris ces derniers temps.

Ca coûte combien ?

C’est peut-être le seul point négatif de cette technique : Elle n’est pas donnée. Comptez 30 à 80 euros pour le dab, selon la qualité ou les matériaux utilisés, et à partir de 70 euros pour une pipe à eau, sachant que pour cette dernière, les prix peuvent s’affoler et atteindre des sommes…ridicules… (J’ai vu une pipe à 1600 euros à la dernière Spannabis…bon, elle était magnifique, quand même). Dans le cas où vous voudriez le système de chauffe électrique, il vous faudra compter entre 120 et 300 euros, tout de même…

Fabrication d’un e-dab nomade

Partant du principe qu’un foyer en acier, chauffé à la bonne température, permet la vaporisation d’un concentré, il va de soit qu’avec un peu d’ingéniosité, du petit matériel et quelques outils, on peut se fabriquer un dab de petite taille, qui fonctionnera sur batterie, et offrira les mêmes performances qu’avec un dab conventionnel. Merci la e-cigarette, pour l’inspiration. D’un point de vue théorique, il nous faut une puissance d’environ 30W, pour une résistance d’une valeur d’environ 1 Ohm, pour atteindre la température idéale, (env. 180°C) et vaporiser la totalité des cannabinoïdes.

Pour ce faire, nous allons avoir besoin de plusieurs choses, que l’on peut se procurer facilement pour pas cher. Premièrement, il nous faudra une e-cig puissante, qu’on appelle un mod, avec sa batterie. Optez pour un mod de type box car ils permettent un réglage précis de la puissance délivrée. La box vous permettra aussi de tester la valeur de votre résistance, ou de détecter un court-circuit, pour cela choisissez une box avec ohm mètre (quasiment systématique aujourd’hui). Les batteries classiques de e-cig ne permettent pas d’atteindre la puissance nécessaire. Il nous faudra ensuite choisir l’atomiseur (reconstructible), qui fera office de dab. Choisissez un atomiseur de type « Dripper » destiné au e-liquide en goutte à goutte, donc sans réservoir. Ca sera idéal pour l’usage que l’on veut en faire. J’utiliserai dans cet exemple, une box IPv2 (50 euros, mais il existe des modèles dès 30 euros), un Dripper acheté 12 euros et du Kanthal 0,50mm, à 8 euros les 10m. Autant dire que c’est économiquement intéressant. Une fois équipé, il ne reste qu’à effectuer le montage maison de la résistance du e-dab. Pour ce montage, nous aurons besoin de fil résistif, appelé Kanthal, d’un diamètre de 0,30 à 0,50mm, et de fibre de silice (généralement fournie avec le Dripper). Des petits outils comme une pince coupante et un petit tournevis cruciforme seront utiles. Prévoyez aussi une paire de ciseaux pour couper la fibre de silice.

Passons au bricolage

Réaliser soi-même un montage de résistance n’est pas compliqué, mais il faut tout de même être prudent et toujours vérifier le bon fonctionnement de celui-ci avant de l’utiliser, ainsi que sa valeur, exprimée en ohm. En gros, pour l’usage que l’on veut en faire, notre résistance doit avoir une valeur comprise entre 0,5 et 1 ohm.

Pour commencer, coupez un morceau de 10cm de fil Kanthal. Utilisez ensuite un clou ou un autre ustensile cylindrique d’un diamètre de 1 à 2mm, pour servir de support à notre future résistance.

Prenez le morceau de fil résistif, et en utilisant le clou, faites 7 à 10 tours autour de celui-ci pour obtenir un beau « ressort ». Prenez le temps qu’il vous faut et recommencez si la forme n’est pas régulière, car la chauffe sera meilleure si chaque tour de fil est bien identique à celui d’à côté. Cette résistance maison est l’élément central de notre e-dab, ne vous inquiétez pas si il vous faut plusieurs tentatives pour parvenir à un résultat correct, c’est normal et le Kanthal n’est pas cher. Une fois notre résistance faite, placez-la dans le dripper, et vissez solidement les deux pattes de celle-ci aux deux pôles disponibles (positif et négatif). Assurez-vous d’avoir la même longueur de chaque côté de la résistance et coupez ce qui dépasse. A ce stade, il nous faut tester la valeur de la résistance. Si tout va bien, il ne nous reste qu’à glisser un petit morceau de fibre de silice dans la résistance. Cela servira de tampon pour absorber l’huile, devenue liquide en chauffant, sans quoi, elle passerait au travers et s’accumulerait au fond du dripper. Ca n’est pas le but recherché. Maintenant que la fibre est en place, il ne nous reste qu’à essayer notre e-dab. Déposez un peu de BHO directement sur la résistance, refermez le dripper et faites feu. L’huile va d’abord fondre et imprégner la fibre, puis elle va vaporiser. Tirez sur le dripper comme sur un bang, c’est à dire en inhalation directe, et réglez le débit d’air qui transite au travers de l’atomiseur à votre convenance. Les premières inhalations peuvent avoir un très léger goût parasite, qui est dû à la fibre de silice, neuve. Après 2 ou 3 utilisations, le goût restitué sera parfaitement fidèle au goût de votre concentré. Du point de vue des effets, tout comme avec un dab classique, on est loin des effets que l’on ressent avec un spliff, très loin ! En d’autres termes, si vous cherchez un effet soft, soyez très raisonnable sur la quantité employée, voir, passez votre tour, car on est là plutôt dans le genre « stoned » costaud.

Avec ces informations vous êtes prêt à devenir un « afficionado » du dab, qu’il soit classique ou nomade. En cas de doute, n’hésitez pas à regarder les milliers de guides qui existent sur le net.

Bon DAB !

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